Hardiquest.jpgBruneau.jpgDepuis plusieurs mois, une rumeur court dans le petit monde de la gastronomie bruxelloise… Jean-Pierre Bruneau (à gauche), actuellement 2 étoiles au guide Michelin et l’un des chefs belges les plus connus (longtemps trois étoiles, organisateur des mariages princiers…) s’apprêterait à rendre son tablier!

Mais ce qui fait surtout parler, ce n’est pas tant la retraite de la toque bruxelloise que le fait que son restaurant serait repris par le chef qui monte qui monte, Christophe Hardiquest (à droite). Se séparera t-il de son « Bon-Bon » à Uccle pour s’installer dans les cuisines de l’une de ses idoles à Ganshoren, comme le journal « L’Echo » l’a affirmé ?

Si, d’après certaines sources, l’affaire est bien avancée et serait dans la main des avocats (on parle d’une somme d’un million et demi d’euros pour cette reprise), rien n’est encore officiel… Chez Bruneau, on dément en tout cas l’information… Sur la page d’accueil de son site, le restaurant publie ainsi cet « Avis à la clientèle » qui se veut rassurant:

« La presse vous a informé que Jean-Pierre Bruneau quittait ses fourneaux à la fin de l’année!!!! A ce jour, aucun accord avec quiconque n’a été signé pour la reprise du restaurant Bruneau. Comme d’habitude, notre établissement vous est ouvert, et cela, également pour les Fêtes de fin d’année et bien après. Nous vous remercions pour votre confiance. Jean-Pierre Bruneau, Chef – Propriétaire »

 

Leurs parcours

Jean-Pierre Bruneau est à la tête du restaurant qui porte son nom depuis 1975. Chef officiel de la Cour et reconnu à travers toute la Belgique pour l’excellence de sa cuisine, il perd pourtant en 2004, le précieux troisième macaron, obtenu en 1988. Depuis, on dit Jean-Pierre Bruneau profondément blessé. On dit aussi que d’importants travaux récents effectués dans le restaurant auraient bien dépassé le budget prévu. Est-ce que ce sont les raisons qui le pousserait raccrocher ? Le message sur le site Internet du restaurant démentirait pourtant les rumeurs insistantes.

De son côté, Christophe Hardiquest est sans doute un des chefs les plus en vue actuellement. Et contrairement à Jean-Pierre Bruneau, 2004 fut pour lui une excellente année puisque son « Bon-Bon » à Uccle fut récompensé par une étoile, tandis que le guide GaultMillau 2009 vient de le faire entrer dans la cour des grands en lui décernant un 18/20. La deuxième étoile semble donc toute proche. Mais pour y prétendre, il est vrai que le jeune chef aurait sans doute besoin d’un plus grand espace (le Michelin reste assez sensible à une certaine forme de confort, voire de luxe) afin d’exprimer une créativité culinaire déjà bien affirmée. De plus son restaurant de la rue des Carmélites à Uccle ne désemplit pas…

Che sera sera…