Situé sur le boulevard du Souverain derrière une façade un peu massive, « Maza’j » ne paye pas de mine. Le guide Michelin lui a pourtant décerné un Bib gourmand depuis quelques années. De quoi donner envie de pousser la porte… Dans cette adresse sans prétention, on honore les saveurs du Liban à travers les traditionnels mezzés, ces petites assiettes à partager particulièrement en phase avec les tendances culinaires du moment…
Voyage au Liban
Pas besoin de s’embêter à parcourir la carte — à moins, évidemment, d’avoir une envie particulière. Il suffit de commander l’un des deux menus (le petit à 37€ est largement suffisant) et de se laisser porter par ce voyage au pays du cèdre. Lequel débute dès l’apéritif par de délicieux chips de pain pita au zaatar, à faire couler avec une « Almaza » (4,50€), une simple pils de là-bas, ou un verre de vin libanais.
Produit dans la plaine de la Beeka, à 1100 mètres d’altitude, le Château Kefraya (40€ la bouteille de 2011) est une valeur sûre, un assemblage assez puissant de carignan, cabernet franc, grenache et syrah. Plus léger et moins barriqué, son petit frère, « Les Bretèches de Kefraya » 2014 (25€) est également une chouette découverte.
A moins de se laisser tenter par un excellent arak (6,50€). Sorte d’ouzo ou de raki, cette eau-de-vie de raisin parfumée à l’anis, que l’on dilue à l’eau, accompagne traditionnellement les mezzés.
Finesse de la présentation
Ce qui séduit chez « Maza’j » par rapport aux snacks libanais habituels, c’est le soin apporté à la réalisation des préparations et l’attention portée à la présentation. A l’image des ces jolies quenelles de potiron et graines de sésame, une délicieuse petite préparation de saison. Une vraie découverte.
Les désormais bien connus taboulé, houmous, moutabal (caviar d’aubergine), falafels (boulettes de pois chiches frites) sont sans reproche.
Mais on a surtout aimé l’excellent et tout traditionnel habra nayé (tartare de boeuf), relevé par une bonne sauce à l’ai.
De bonnes grillades
Accompagnées de lentilles noires et de koussa mehchi (courgettes farcies légèrement revisitées), les grillades sont le point fort du lieu. Les keftas mélangent ici épaule d’agneau et blanquette de boeuf.
Tandis que le chich taouk est, lui, parfait. Marinée à l’ail et au citron, la brochette de poulet est en effet fondante à souhait et a ce petit goût grillé auquel on ne peut résister.
Seul gros regret, l’attente interminable entre les plats le samedi soir, quand le restaurant est complet. D’autant qu’on n’a franchement pas envie de patienter près d’une heure un dessert qui se révèle décevant. Si le namora (gâteau de semoule à la noix de coco râpée et à la fleur d’oranger) est passable, ses accompagnements sont tristounets: mousse au chocolat et fruits hors saison… Là, on n’a plus du tout l’impression d’être au Liban.
Envie d’y goûter?
- Cote: 6,5/10.
- Cuisine: libanaise.
- Cadre: simple.
- Cave: quelques vins français et libanais.
- Terrasse: oui.
- Parking: non.
- Adresse: 145 boulevard du Souverain, 1160 Bruxelles..
- Rens.: www.mazaj.be ou 02.675.55.10.
- Ouverture: fermé samedi midi et dimanche.
Cet article est paru dans le « Trends-Tendances » du 23 novembre 2017
La fille: « Le vrai point fort de l’endroit, ce sont les délicieuses grillades. Et rien que pour ça, je pourrais y retourner! »
Le garçon: « Je crois que je préfère quand même la cuisine de chez « Orientalia », chaussée de Charleroi, mais c’est un snack. Ici, on est au restaurant… »
Cela a l’air tentant meme si les desserts sont visiblement faiblards (je ne sais pas pourquoi mon clavier refuse les minuscules, désolée)
Je suis d’accord avec « le garçon », Orientalia est l’un des meilleurs libanais de bruxelles mais mieux vaut a emporter car l’ambiance restau n’est pas terrible la bas; dans le même genre il y a l’ORIENTO qui etait place jourdan mais qui n’a gardé que leur adresse de la chaussee de wavre (encore désolee pour les majuscules)
Ah et bien ça s’est mis en minuscules tout seul… mais du coup il n’y a plus les accents 😀