Le concept existait déjà ailleurs, notamment à Brooklyn, avec le formidable « Park Slope Food Coop », voilà qu’il débarque à Bruxelles pour le plus grand plaisir des gourmands conscientisés. Avec son nom surfant sur le succès des tendances nordiques, « Färm » propose dans le quartier Sainte-Catherine 380 m² de produits bio.

Jusque-là, rien de neuf (même si le choix est vaste et la qualité au rendez-vous). Mais « Färm » se veut aussi un magasin coopératif. En déboursant 20€ par action, on peut en effet devenir coopérateur, consacrer quelques heures par mois au projet (donner des recettes, participer à diverses activités…) et participer à l’AG pour partager ses idées et ses envies.

On peut ceci dit tout simplement choisir de faire ses courses chez «Färm», magasin-concept lancé par deux jeunes biologistes, Alexis Descampe (31 ans) et Baptiste Bataille (36 ans), à qui l’on devait déjà l’épicerie bio « The Peas », ouverte il y a trois ans à Etterbeek.

Assez classe, ce supermarché à la déco industrielle s’inscrit dans l’esprit Slow Food. Fruits et légumes viennent donc prioritairement du pays, tout comme la viande et les charcuteries (fournies par Coprosain), les fromages (de l’incontournable Pas de bleu flamand ou très bon Vieux Liège), le pain (notamment de la boulangerie « Legrand » à Namur), les jus de fruits (Pajottenland) et même du vin (celui du Domaine Ry d’Argent par exemple). Pour le reste, on trouve au gré de rayons bien fournis à peu près tout pour consommer bon et durable, des conserves aux fruits secs en passant par les produits d’entretien.

Et cette envie de proposer le meilleur du local n’ira qu’en grandissant puisque « Färm » envisage déjà, à plus long terme, d’acquérir ses propres terres pour cultiver ses fruits et légumes, et d’ouvrir d’autres enseignes dans d’autres villes, comme Anvers et Louvain-la-Neuve.

Envie d’y goûter?

La fille: « Je crois que j’ai envie de devenir moi aussi coopératrice de « Färm », qui propose un vrai engagement social, pas seulement gourmet. »

Le garçon: « Quelle belle initiative! Nous y avons été le premier jour. Il y a encore des choses à mettre en place (comme l’indication de la provenance des fruits et légumes) mais c’est déjà très riche…«