Depuis quelques semaines, tous les regards sont braqués sur Mons, capitale européenne de la culture 2015. Parcourir les expos, que ce soit « Van Gogh au Borinage » au BAM ou « Mons Superstar » aux Anciens abattoirs, cela ouvre l’appétit. Pour les curieux avides de nouveautés, un petit tour au « Osmose » s’impose, du côté de la Grand-Place… Pour découvrir la cuisine de Sandro D’Antonio, un ancien d’« iCook ».
Comptoir gourmand
Ce micro-comptoir gourmand est ouvert depuis fin janvier seulement. Ancien du mess du Shape mais aussi du « Hof ter Eycken », second pendant 18 mois du très médiatique Jean-Philippe Watteyne chez « iCook », qui vient de déménager du centre vers l’entrée de Mons, Sandro D’Antonio, 40 ans, a franchi le pas en ouvrant son premier restaurant. Une petite cuisine ouverte et 12 couverts seulement pour créer une relation directe entre chef et clients.
Saisonnière, la carte est brève et se décline dans un menu 3 serv. à 35€ d’un excellent rapport qualité-prix (tout comme la généreuse sélection de vins assortis à 16€). Un menu qui s’ouvre par une jolie mise en bouche, un petit morceau de maquereau en escabèche, proposé avec une compote de pommes, une julienne de Granny Smith et un vinaigre de pommes de Balconville, spécialité canadienne étonnante rappelant le balsamique que le chef déniche chez le formidable Rudy Smolarek (« Ingrédients du monde »), autre grand nom de la gastronomie à Mons.
Une cuisine simple mais bien faite
L’entrée est à l’image de la cuisine de Sandro D’Antonio: elle ne cherche pas l’originalité ou la complexité à tout prix, juste de beaux accords et de belles cuissons. Parfaitement rôties à l’huile d’olive, les noix de Saint-Jacques (17,50€ à la carte) sont lovées sur des chicons pleine terre confits au vinaigre balsamique. C’est simple, sans chichis, bon. Tout comme le viognier 2013 du Domaine de Montrose, un côtes-de-thongue IGP, appellation méconnue de l’Hérault.
Cuit à basse température (on aurait préféré une cuisson plus classique), le filet de veau est très tendre, proposé avec quelques gnocchis de pomme de terre, une tombée d’épinards et une croûte de moelle. Si cette dernière est une bonne idée, on l’aurait souhaitée un peu plus moelleuse pour un résultat plus gourmand. Bio, le saint-chignan 2013 du Mas de Cynanque, assemblage de carignan, grenache et syrah, est là encore une jolie découverte.
Un dessert très travaillé
On apprécie, enfin, le travail autour du dessert, une tarte au citron meringuée déstructurée (6,50€). Le sablé breton est délicieux et la chantilly délicatement parfumée à l’amaretto mais le sorbet à la mandarine est cristallisé et le lemon curd un peu dense.
Bref, « Osmose » est un restaurant sans prétention, où l’on ne viendra pour un délire gastronomique mais juste un bon repas!
Cette critique a été publiée dans le « Trends-Tendances » du 12 février 2015.
Envie d’y goûter?
- Cote: 6,5/10.
- Cuisine: française.
- Cave: française.
- Cadre: comptoir gourmand.
- Terrasse: oui.
- Parking: non.
- Adresse: 11 rue d’Enghien 7000 Mons.
- Rens.: 065.87.56.03, 0489.45.83.49 ou www.restaurant-osmose.be.
- Ouverture: fermé mardi soir, mercredi soir et dimanche.
La fille: « Sandro D’Antonio est vraiment un chef attachant, humble, qui cherche simplement à faire les choses avec coeur.«
Le garçon: « Un bon petit resto à la cuisine simple et efficace. Faut pas chercher ici de la grande gastronomie mais on passe un bon moment. »
