Depuis deux mois, Nicolas Darnauguilhem fait sale comble dans son petit bistro de quartier…

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Un coup de peinture, quelques petites tables en bois, un lot de vieilles chaises dépareillées, un beau tonneau et un grand tableau noir au mur énumérant le lunch (18€) ou le menu unique du soir (5 serv., 36€). Il n’en faut pas plus pour faire du minuscule « Neptune » l’une des nouveautés dont on parle du côté de la place Flagey… Depuis son ouverture il y a quelques semaines, la table du jeune Français Nicolas Darnauguilhem résonne en effet dans les conversations des gourmets bruxellois.

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Il faut dire qu’avec son rapport qualité-prix imbattable, le « Neptune » est l’une des adresses les plus enthousiasmantes du moment. Formé à l’école hôtelière de Lausanne, le jeune chef originaire des Alpes souhaitait initialement ouvrir un bar à vins. Il a heureusement changé d’avis en réinvestissant les fourneaux. Des fourneaux tout ce qu’il y a de plus basiques. Dans l’arrière-cuisine, on ne trouve en effet qu’une cuisinière de ménage (4 plaques électriques et un four); cela suffit pour envoyer d’excellentes assiettes, bien pensées en fonction des exigences du lieu. S’il faut prendre son temps quand on décide de passer la soirée au « Neptune » – le chef est vraiment seul en cuisine… -, la patience de la dizaine de convives est récompensée. Dès le pain, excellent, et la mise en bouche, orge perlé et bar cru, on est convaincu de l’exigence du chef.

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Sa duxelle de champignons, servie dans un bouillon froid à la livèche et autres herbes avec quelques huîtres pochées tièdes est un régal de fraîcheur printanière. Parfaitement rôti côté peau, le filet de bar qui suit s’accompagne, lui, d’une petite émulsion d’algues et encre de seiche. Simple et efficace. Comme la viande. Si le morceau d’épaule aurait mérité encore quelques minutes de cuisson, l’agneau est de qualité et les accompagnements maîtrisés : une excellente purée d’olives noires et ail, une purée de carottes, une asperge blanche et un poireau fondu.

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Après une bonne faisselle mariée à une pomme de terre charlotte et à de l’huile de noisette, on termine la dégustation par une mousse au chocolat bien amère, intelligemment balancée par un coulis de yaourt acidulé, le tout surmonté, pour la touche sucrée, d’une tuile aux amandes bien croustillante.

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De son côté, l’ardoise des vins propose une belle sélection de flacons français, quasiment tous « naturels ». On se félicite d’avoir suivi les conseils du chef. Son morgon Côte du Py 2009 de chez Foillard (36€), 100% gamay, accompagne aussi bien viande que poisson. Attention, prévoir du cash si l’on souhaite découvrir cette cuisine où simplicité et évidence vont de paire avec qualité des produits…

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Cette critique a été publiée dans le « Trends-Tendances » du 5 mai 2011.

Envie d’y goûter?

  • Cote: 8/10.
  • Cuisine: française.
  • Cadre: bistro.
  • Cave: vins naturels.
  • Terrasse: non.
  • Parking: non.
  • Adresse: 48, rue Lesbroussart 1050 Bruxelles.
  • Rens.: 0489.30.33.50 ou http://neptuneresto.com.
  • Ouverture: ouvert du mercredi au samedi de 12h à 14h et de 19h à 22h.
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féminin.gif La fille: « On apprécie chez « Neptune » le sens du détail dans le choix des produits. Comme cet excellent pain du « Fournil du Saint Aulaye » de la rue Américaine à Ixelles. Pour moi ce resto est un vrai coup de coeur! »

masculin.gif Le garçon: « Qui croirait trouver derrière cette sympathique vitrine une cuisine aussi raffinée? En se concentrant sur les produits plutôt que la technique, le « Neptune » propose en tout cas un menu unique au rapport qualité-prix imbattable!«