Chez Alphonse carte.jpg
En posant ses valises au Parvis Saint-Pierre à Uccle pour reprendre les commandes de l’ancien « Pain perdu », « Alphonse » a rapidement séduit le quartier. Cette petite maison faisant l’angle avec la rue du Doyenné est en effet souvent bien remplie, la réservation s’avérant indispensable le vendredi soir.

Une petite quinzaine de petites tables en bois entourent un grand bar. Aux murs, des photos de phare et de bateau confèrent une touche normande à ce petit troquet typiquement bruxellois. Sans aucun effort particulier, la déco séduit pourtant immédiatement, invitant à profiter de l’ambiance d’un vrai bistro de quartier, avec la cuisine qui va avec.

Chez Alphonse salle1.jpg

En parcourant la carte des vins, uniquement française et où chaque bouteille est accompagnée d’une petite notice explicative, on choisit de faire confiance au vin du mois (30€). On fait bien. Servi en carafe, ce Costières de Nîmes 2006 bio Domaine des Perrières se révèle épicé et gouleyant. Parfait pour accompagner la cuisine sans chichi proposée ici.

Le tableau égrène quelques suggestions, tandis que la carte se la joue brasserie avec une sélection limitée mais bien tapée de plats simples et savoureux. En entrées, la cervelle de veau sauce tartare (12,50€) et la cassolette de petit gris au fenouil et pastis (13,50€), deux suggestions, déçoivent un peu. A la table voisine, les toasts aux champignons de la carte (12,50€) semblaient plus appétissants…

Mais on aurait franchement pu zapper l’entrée pour passer directement aux choses sérieuses. Car les plats sont copieux, très copieux ! Ils déclinent une cuisine du marché costaude, sans aucune fioriture. Ainsi, les dix (!) côtes d’agneau (18,50€) s’accompagnent de haricots verts croquants, d’un petit chicon braisé et d’un gratin dauphinois préparé dans les règles de l’art, pas trop crémeux. Mais c’est surtout le vol au vent de pintadeau façon grand-mère (17,50€) qui convainc. La volaille, très bien cuite, est servie dans un feuilleté mais aucune trace de béchamel ici, plutôt un jus de viande corsé, quelques lardons et quelques oignons grelots. Le tout accompagné de frites maison.

Après ces assiettes pantagruéliques, il faut rassembler toute sa conscience professionnelle pour goûter un dessert (5,30€). Parmi les dames blanches et autres brésiliennes, ce sera un café liégeois, énorme une fois encore ! Bref, on reste dans du basique de chez basique mais préparé avec générosité. Car « Chez Alphonse », on ne cherche rien d’autre qu’à rassasier les appétits avec une cuisine brut de décoffrage. Résultat : bien des habitués en ont fait leur cantine.

Chez Alphonse salle.jpg

 

Cette critique a été publiée dans le « Trends-Tendances » du 4 mars 2010.

  • Cote: 6,5/10.Logo trends.jpg
  • Cuisine: du marché.
  • Cadre: bistro bruxellois.
  • Cave: française et commentée.
  • Terrasse: non.
  • Parking: non.
  • Adresse: 69 rue du Doyenné 1180 Bruxelles.
  • Rens.: 02.347.64.84 ou www.chez-alphonse.be.
  • Ouverture: fermé le dimanche et le lundi.

 

Le petit plus du blog:

féminin.gif Le grain de poivre de La fille: « J’ai adoré le vol au vent mais pas vraiment le reste. Je préférerais une cuisine moins gargantuesque et moins lourde et un peu plus fine. Très bons choix de vins pas chers et avec une réelle envie d’aider les gens à bien choisir avec cette carte explicative. »

masculin.gif Le grain de sel du garçon: « Si l’on ne propose franchement pas de la grande cuisine « Chez Alphonse », l’ambiance de ce sympathique petit bistro bruxellois invite quand même à y revenir… »