MISE À JOUR: LE PALMARÈS COMPLET DU MICHELIN 2011, C’EST PAR ICI…
Même s’il est de plus en plus critiqué ouvertement, le guide Michelin reste l’un des marqueurs de l’actualité gastronomique. Ainsi, que l’on soit ou non d’accord avec lui, chaque nouvelle édition est attentue avec impatience par les chefs bien entendu mais aussi par les journalistes gastronomiques et tous les gourmands. L’édition Bélux 2010, en vente à partir du jeudi 26 novembre, a révélé ses secrets aujourd’hui, quelques jours après la sortie des guides Lemaire et GaultMillau et en attendant le Guide Delta, qui sera présenté à la presse ce vendredi…
Accéder au rang des trois étoiles, c’est en effet devenir célèbre dans le monde entier. Les perdre peut être vécu de façon tout aussi excessive, avec violence… Ainsi, ancien trois étoiles belge, déjà rétrogradé à deux macarons, Jean-Pierre Bruneau se voit à nouveau sanctionné avec une étoile seulement pour ce qui fut l’un des meilleurs restaurants de la capitale…
Autre enseignement de cette édition 2010, si Bruxelles semble stagner et même régresser, les chefs wallons connaissent, eux, un belle progression, avec deux nouveaux deux étoiles et trois nouveux établissement étoilés.
En chiffres, l’édition 2010 distribue donc en Belgique et au Luxembourg 114 étoiles: 2 trois étoiles (toujours Peter Goossens au « Hof van Cleve » à Kruishoutem et Geert Van Hecke du « Karmeliet » à Bruges), 14 deux étoiles (13 en Belgique-1 au Luxembourg) et 98 une étoiles (dont 86 en Belgique). Le guide mentionne également 125 « Bibs gourmands » (dont 22 nouveaux), 80 « Bibs Hôtel » et 108 maisons d’hôte.
Si l’on oublie facilement ceux qui descendent, les restaurants récompensés font toujours parler deux. Ainsi, cette années, sont-ils quatre à progresser au rang des deux étoiles: deux en Wallonie et deux en Flandre. Mais ce ne sont pas les « favoris », comme « Bon-Bon » à Uccle ou « In de wulf » à Dranouter, qui progressent, plutôt de sérieux artisans qui préfèrent travailler en dehors d’une lumière médiatique trop éblouissante.
Quatre nouveaux toques doublement étoilées
« Espoir » l’année passée, « L’eau vive » a ainsi confirmé les espoirs des inspecteurs du guide Michelin, qui décernent à Pierre Résimont deux macarons pour la cuisine au fil des saisons bien ancrée dans le terroir qu’il pratique en son restaurant d’Arbre depuis 1990 et qui avait décroché son premier macaron en 1994. A « L’eau vive », on déguste ainsi des « Huîtres de Gillardeau : Croque tartiné à la tomate, bettes et lomo, écume iodée » (30€), un « Filet de bar de ligne : cannelloni de queue de bœuf, chiconettes caramélisées et truffe mélanosporum » (45€) ou, en dessert, une crème « Chiboust au citron, émulsion passion, bananes caramélisées et sorbet yahourt » (16€).
Rétrogradé il y a trois ans, « Le château du Mylord » retrouve son rang à Ellezelles. En cuisine, Jean-Baptiste Thomaes propose toujours une cuisine moderne et personnelle qui s’inspire du terroir local (en ce moment, c’est le gibier qui est à l’honneur), tandis que son frère Christophe prend en charge la carte des desserts.
En Flandre, le « Hertog Jan » décroche également deux étoiles à Bruges. Un restaurant moderne emmené par deux jeunes: Gert De Mangeleer en cuisine et Joachim Boudens en cave, qui propose des vins au verre entre 3,50€ et 5€. Tandis que le chef compose, autour du produit, un Menu du marché 3 serv. à 45€ (55€ avec les vins)! Pas sûr que les prix restent aussi doux dans les semaines à venir…
Enfin, le dernier chef à être promu à deux macarons par le Michelin est Beert Mewis du « Slagmolen » à Opglabbeek, au coeur du Limbourg. Là encore, il s’agit d’une cuisine bien ancrée dans la tradition, à travers des menus entre 75 et 100€. Où il est en ce moment question d’un « cassoulet de homard aux salsifis » ou d’un « filet de turbot grillé sauce moutarde ». On le voit, une cuisine plutôt simple qui ne se maquille pas certains artifices de la cuisine contemporaine.
Quinze nouvelles étoiles
Sur les 114 restaurants étoilés du guide rouge 2010, on note 15 petits nouveaux, dont 12 en Belgique. Dont certaines revenants. Ainsi, après le grand ménage opéré en 2005 (sanctionnant quelques maisons bien installées), le Michelin continue de réintégrer les grandes maisons classiques. Ce n’est pas encore cette année pour « La Villa Lorraine » mais, après « L’écailler du Palais royal », c’est au tour de « La truffe noire » de Luigi Ciciriello de retrouver son macaron.
Côté petits nouveaux, on notera notamment l’arrivée de la jeune chef Arabelle Meirlaen (photo), dont on parlait beaucoup ces dernières années pour son « Li cwerneu » hutois, très moderne. Lequel décroche enfin son premier macaron.
Trés apprécié également, Raphaël Adam se voit récompensé de son premier macaron à « L’essentiel » à Temploux, près de Namur. Il récupère le macaron perdu lors de la passation de pouvoir avec Benoît Gersdorff il y a quatre ans.
Enfin, la Wallonie connaît un troisième promu en la personne de Didier Bernard, chef des « Gourmands » à Blaregnies et auteur d’une « cuisine gastronomique de saison », comme il la décrit lui-même. Avec, par exemple, une « escabèche de rouget barbet, foie d’oie, yuzu, mousseline de légumes » (35€) ou le « chevreuil de chasse en trois cuissons » (45€).
Côté flamand, c’est surtout Thierry Theys (photo) qui fait forte impression. Non seulement décoré d’un macaron, son « Nuance » se voit également élevé d’emblée au titre d' »Espoir pour la deuxième étoile » (tout comme le « Le Prieuré Saint-Géry » à Solre-St-Géry). Dans son laboratoire de Duffel, le jeune chef, déjà consacré “Grand de demain” par le guide GaultMillau (17/20), propose une cuisine personnelle dans l’air du temps, inventive et contemporaine.
En Flandre, le Michelin récompense également « La luna » à Anvers, « Het Land » à Berlaar, « Ter Leepe » à Zeldegem (Bruges), « Fleur sur l’eau » à Dendermonde, « De Pastorie » à Lichtaart et « Prêt-à-goûter » à Bolderberg.
Quatre restaurants perdent au contraire leur étoile: trois en Flandre (« Gin-Fish » et Kasteel Withof » à Anvers et « Le manoir Stuivenberg » à Bruges) et un en Wallonie: « Dimitri » à Quaregnon.
Le Palmarès en Belgique
Si l’on récapitule, la Belgique compte donc dans cette édition 2010:
Nouveaux en rouge / Rétrogradé en bleu / Espoirs pour la seconde étoile en vert
– 2 trois étoiles:
- « Hof van Cleve » (Kruishoutem)
- « De Karmeliet » (Bruges)
– 13 deux étoiles:
- « Comme chez soi » (Bruxelles)
- « Sea Grill » (Bruxelles)
- « L’air du temps » (Noville-sur-Méhaigne)
- « L’eau vive » (Profondeville-Arbre)
- « Hostellerie St-Nicolas » (Elverdingue)
- « Château du Mylord » (Ellezelles)
- « ‘t Zilte » (Mol)
- « Hostellerie Le Fox » (La Panne)
- « Pastorale » (Reet)
- « Clos St-Denis » (Vliermaal) FERMÉ
- « Danny Horseele » (Bruges)
- « Hertog Jan » (Bruges)
- « Slagmolen » (Opgkabeek)
– 86 une étoile:
Bruxelles et environs (14):
- Bruxelles: « L’Écailler du Palais Royal », « La truffe noire »
- Anderlecht: « La Paix »
- Ganshoren: « San Daniele », « Bruneau »
- Ixelles: « Marie », « Bistrot du Mail »
- Schaerbeek: « Senza Nome »
- Uccle: « Le chalet de la Forêt », « Bon-Bon », « Le Passage »
- Grand-Bigard: « Michel »
- Huizingen: « Terborght »
- Strombeek-Bever: « ‘t Stoveke »
Wallonie (22):
- Barvaux: « Le Cor de Chasse
- Beaumont: « Hostellerie Le Prieuré Saint-Géry » (Solre-St-Géry)
- Blaregnies: « Les gourmands »
- Braine-l’Alleud: « Jacques Marit »
- Charleroi: « L’éveil des sens » (Montigny-le-Tilleul)
- Dinant: « Hostellerie Gilain » (Sorinnes)
- Fauvillers: « Le château de Strainchamps »
- Heure: « Le Fou est belge »
- Huy: « Li cwerneu »
- Lavaux-Sainte-Anne: « Lemonnier »
- Liège: « Héliport »
- Namur: « Cuisinémoi », « La Bergerie » (Lives-sur-Meuse), « L’essentiel » (Temploux)
- Noirefontaine: « Auberge du Moulin hideux »
- Paliseul: « Au gastronome »
- Pepinster: « Hostellerie Lafarque », « Hostellerie du Postay » (Wegnez)
- Perwez: « La Frairie »
- Saint-Vith: « Zur Post »
- Soheit-Tinlot: « Le coq aux champs »
- Virton: « L’auberge de la grappe d’or » (Torgny)
Flandre (50):
- Alost: « ‘t Overhamme »
- Anvers: « ’t Fornuis », « Dôme », « La luna », « De Schone van Boskoop » (Boechout), « De Koopvaardij » (Starbroek)
- Berlare: « Het Land », « Lijsterbes » (aux étangs de Donk)
- Blankenberge: « Philippe Nuyens »
- Bornem: « Eyckerhof »
- Bruges: « Den Gouden Harynck », « Aneth », « Sans Cravate », « Herborist » (Sint-Andries), « De Jonkman » (Sint-Kruis), « Ter Leepe » (Zeldegem)
- Deerlijk: « Marcus »
- Dendermonde: « ‘t Truffeltje », « Fleur sur l’eau »
- Dilsen: « Hostellerie Vivendum »
- Dranouter: « In de Wulf »
- Duffel: « Nuance » + Espoir
- Elewijt: « Kasteel Diependael »
- Gand: « Jan Van den Bon », « C. Jean »
- Haaltert: « Apriori »
- Haasdonk: « Clandestino »
- Hasselt: « Aan Tafel bij Luc Bellings », « Hoeve St-Paul » (Lummen)
- Hulshout: « Hof ter Hulst »
- Izegem: « La durée »
- Kastterlee: « De Pastorie » (Lichtaart)
- Keerbergen: « The Paddock »
- Knokke-Heist: « De Oosthoek », « Jardin Tropical », « Sel Gris », « Bartholomeus »
- Kruishoutem: « ’t Huis van Lede »
- Louvain (Heverlee): « Arenberg », « Couvert couvert »
- Malines: « D’Hoogh », « Folliez »
- Ninove: « Hof ter Eycken »
- Reninge: « ’t Convent »
- Roeselare: « Bistro Novo »
- Sint-Martens-Latem: « Orangerie » (Deurle)
- Vrasene: « Herbert Robbrecht »
- Tongres: « Magis »
- Waregem: « ‘t Oud Konijntje »
- Zolder: « Prêt-à-goûter » (Bolderberg)
– 1 espoir pour la première étoile
- Chapelle-lez-Herlaimont: « Pouic-Pouic »
– 4 restaurants perdent leur étoile:
- Anvers: « Gin-Fish », « Kasteel Withof » (Brasschaat)
- Bruges: « Manoir Stuivenberg » (Varsenare)
- Quaregnon: « Dimitri »
Le Palmarès au Luxembourg
Côté luxembourgeois, l’édition 2010 est marquée par la disparition du guide de « La Table des Guilloux », jusqu’ici deux étoiles à Shouweiler, et par la promotion de trois nouvelles tables étoilées: « Influences des saveurs » à Esch-sur-Alzette du chef Fabrice Salvador, « Le Sud » à Luxembourg et « Ma langue sourit » à Oetrange.
Nouveaux en rouge / Rétrogradé en bleu / E
spoirs pour la seconde étoile en vert
– 1 deux étoiles:
- « Mosconi » (Luxembourg/Grund)
– 12 une étoile:
- Clervaux: « Manoir Kasselslay » (Roder)
- Esch-sur-Alzette: « Influences des saveurs », « Favaro »
- Frisange: « Lea Linster »
- Gaichel: « La Gaichel »
- Luxembourg: « Clairefontaine », « Le bouquet garni », « Le Sud » (Clausen), « Patin d’or » (Kockelscheuer)
- Mondorf-les-Bains: « Les roses »
- Oetrange: « Ma langue sourit »
- Schouweiler: « Toit pour toi »
Envie de lecture?
- Guide Michelin Bélux 2010: 1702 établissements recensés en Belgique et au Luxembourg, dont 693 hôtels et 1009 restaurants.
19,95€ en Belgique / 19,38€ au Luxembourg.
Je découvre ce soir le blog de 2 Gourmets Gourmands dont l’une se dit historienne et l’autre journaliste à la Libre.
Prenant connaissance de votre article intitulé Michelin 2010 : la Wallonie en progression, je tiens à rappeler que même si l’erreur est humaine, je n’oserais imaginer la tête que pourrait (ou malheureusement a pu) faire tout l’equipe de l’Essentiel à Temploux en parcourant votre blog et l’article dont question.
Faudra tout de même revoir rapidement ses fiches mes amis !L’Essentiel a Temploux a été repris de main de maître par Raphaël Adam et son épouse Bénédicte il y a déjà presque 4 ans !!!
Sans mettre nullement en cause les qualités professionnelles de Valery Derenne que vous citez, celui-ci n’a jamais été ni le propriétaire, ni l’exploitant de ce restaurant !
Attendue avec patience, poussée dans le dos par le 17/20 au Gault et Millau 2010, cette fameuse étoile, qui avait filé lors de la passation de pouvoir entre Raphaël Adam et Benoît Gersdorff, s’est enfin reposée au dessus de cette splendide maison de bouche.
L’historienne a ses fiches, le journaliste doit laisser ses mains dans la vaisselles… Gourmets Gourmands n’autorisent pas pareille erreur !
Une correction rapide et j’ose croire, une visite urgente à l’Essentiel vous permettront peut-être de ne pas mourir idiot…
Toutes mes félicitations enfin aux jeunes étoilés de Temploux et d’ailleurs qui nous permettent lors de chacune de nos visites de mettre tous nos sens en éveil au travers de moments inoubliables dans leur établissement.
Errare humanum est comme vous dites…
Voilà qui est corrigé. Merci pour votre vigilance.
Et pour « L’essentiel », c’est au menu, promis.
le pouic pouic espoir pour une étoile, ça ne m’étonne pas. Par contre, pas de nouvelles pour l’Impératif à Maisières ?
Mérité pour L’Eau Vive, L’Essentiel, Li Cwerneu et Les Gourmands.
Déception pour Slagmolen : j’y suis allé il y a un mois, et on est malheureusement bien plus proche de la première étoile que de la deuxième…
Incompréhension totale pour la perte d’étoile de Bruneau : j’y ai fait un repas splendide en septembre.
Etonnant : l’espoir 2 étoiles du Prieuré, qui la méritait il y a 5 ans mais qui depuis est sur la pente descendante, comme confirmé par le GaultMillau cette année.
Risible : l’espoir 1 étoile du Pouic-Pouic, surtout quand on sait les antécédents d’inspecteur Michelin du patron… Le cadre vous en met plein la vue mais la salle mériterait qu’on y installe une éolienne tant l’assiette, c’est du vent !
Enfin, de grands absents comme Le Jardin des Bégards à Liège, L’Etang Bleu à Lobbes, Ugo à Haine-Saint-Pierre, A’Qi à Bruges et In De Wulf à Dranouter qui méritait sans conteste sa deuxième.
On fera mieux en 2011 ?
Merci Jeff pour votre expertise.
Voilà un gourmet qui passe pas mal de temps au restaurant visiblement!
Je vois que vous appréciez « Ugo » à Haine-Saint-Pierre. Il faudra que nous allions y faire un tour, c’est tout près de chez La fille.
Pour Bruneau, cela fait trop longtemps que nous y avons été pour nous prononcer.
Quant à « In de Wulf », c’est effectivement une cuisine assez intéressante. Un peu trop technique peut-être mais très prometteuse sans aucun doute…
La perte d’étoile de Bruneau est justifiée : aucune créativité, technique qui laiise à désirer. J’y avais fait aussi d’excellents repas il y a de nombreuses années mais les derniers en 2008 et 2009 n’étaient vraiment pas à la hauteur (sans parler des prix).
Dommage pour cet excellent cuisinier qu’a été JP Bruneau. Il appartient désormais au passé. Peut-être serait-il temps de raccrocher ?
Il devait en tout cas céder son restaurant à Christophe Hardiquest de chez Bon-Bon et puis patatra tout est tombé à l’eau, il a fait machine arrière. Peut-être que ça va le décider…
Mais bon même si ça fait longtemps que nous n’y sommes plus allés, lors de nos deux visites nous avons très bien mangé. Certes c’est une cuisine classique mais tout était très bien fait, jusqu’aux mignardises. Toutefois, le service était trop guindé…
Souvent seul au restaurant…
Je me présente, je suis LIBERT Patrick, l’ami de SANTANGELO Philipponièri et co-propriétaire avec lui du restaurant « Pouic-Pouic » de Chapelle-Lez-Herlaimont.
A la lecture de certains commentaires nous concernant, il va de soit que je remercie vivement ceux à qui la cuisine préparée par mon ami plait.
Evidemment, la critique est pour chacun d’entre nous parfois difficile à digérer d’autant plus quant visiblement elle devient une atteinte très personnelle, voir destructrice !
Ceci dit, la critique reste pour nous le grain de sel qui remet en question et nous aide bien volontiers à corriger.
Mais je reviens au fait ; l’attaque me concernant :
Je ne sais qui vous êtes pour dire que je suis un ancien inspecteur du guide rouge.
Vous savez cher Monsieur, j’ai eus la chance dans ma vie et à l’aube de mes 50 ans de m’attabler je ne sais combien de fois dans de très bonnes maisons à travers le monde entier. Souvent esseulé, j’ai fréquemment ressenti des attentions particulières de la part de nombreux restaurateurs allant parfois même à me poser des questions concernant va venue chez eux…
Ce sont eux qui ce font des films, moi je ne fais que me régaler et sans doute aussi profiter de certains égards un peu trop appuyés, parfois même de manière imbécile…
Il est vrai et peut-on imaginer décider prendre la route vers l’Italie un samedi à minuit, parcourir plus de 1200 km, déjeuner dans un restaurant, reprendre la route du retour après le repas…, cela ne vous est certainement pas imaginable Monsieur ?
Et bien oui, je suis fou à ce point du « bien manger », c’est vrai qu’il y a de quoi se poser des questions…
En ce qui me concerne, cela fait partie de ma culture, devenue « passion » !
Je pense Monsieur que vous êtes sans doute un de ces restaurateurs, voir un ami d’un d’entre eux très jaloux de ce que Michelin « pressent » une étoile dans le futur pour le Pouic-Pouic…
Je ne vous cacherai pas non plus que j’ai toujours voyagé avec ce guide, j’en ai fait mon livre de chevet pour tout vous dire, certains de mes amis me surnomment « l’encyclopédie » de la table ; j’en suis flatté.
Ne confondez pas Monsieur, entre un homme « Averti » que je suis ( là je deviens prétentieux ) et un inspecteur que certes, ne m’aurait pas déplu d’être.
J’ai choisi la voie du commerce, celle de la boucherie et de la restauration… et croyez-moi, mes 6 heures de sommeil par jour me conviennent suffisamment pour digérer mes 2 hs de table, sans oublier mes 16 hs de travail partagées entre boucherie et restaurant et ainsi m’occuper de mes 15 salariés, je pense que mes 24 hs sont bien occupées ainsi !
Quant à vous, vous devez être drôlement mal dans votre peau que pour passer votre temps à écrire des choses pareilles !
Enfin, si vous voulez « comprendre » le guide Michelin, je vous invite à me contacter, je vous donnerai toutes les explications….
LIBERT P.
Bonjour Mr Libert,
Votre réponse passionnée a piqué ma curiosité! Je pense que nous irons essayer le Pouic-Pouic, en incognito bien sûr! Mes parents, qui connaissent, m’en ont dit du bien… Mais nous devenons très exigeants ;-p
Je vous cite: »Peut-on imaginer décider prendre la route vers l’Italie un samedi à minuit, parcourir plus de 1200 km, déjeuner dans un restaurant, reprendre la route du retour après le repas…, cela ne vous est certainement pas imaginable Monsieur ? »
Ne vous vous inquiétez pas, nous sommes un peu comme ça aussi!
Je suis bien curieuse de goûter à la cuisine du Pouic-Pouic!
Bienvenue à vous Mademoiselle !
Voilà au moins quelqu’un d’intelligent qui semble pouvoir comparer ce qui est comparable !
J’apprécie tout autant que vous soyez exigeante, c’est normal après tout, aller au restaurant doit procurer du plaisir, a nous d’en vendre !
A bientôt !
Patrick LIBERT
Je me permets d’ajouter mon petit grain de sel (clin d’oeuil que seuls les Louviérois devraient comprendre) à cette discussion.
je n’ai jamais été déçu par le Pouic-Pouic (sauf peut-être une fois lors d’un repas de St Valentin) et j’y ai fait de superbes découvertes. Que le restaurant soit espoir pour une étoile ne m’étonne pas du tout et me semble très logique.
Tout ceci est dommage et ridicule avoir ce genre de promotion dans un guide aussi fiable que le Michelin n’est quand meme pas un accident.
Cela fait longtemps que Le Prieuré Saint-Géry les méritent les 2 étoiles, Vincent Gardinal au milieux des champs à Beaumont est certainement un des plus méritant sans parler de la douceur des prix qui sont ceux d’un une étoile…
Je ne sais pas qui vous etes Jeff et j’aime autant ne pas le savoir.
Depuis la sortie du guide,je n’ai pas encore eu l’occasion de vous faire part de mon étonnement et mon désarroi de ne m’y avoir plus trouvé.J’ose croire à un oubli de votre part,ne cherchant pour la mienne que le perfectionnement de ma cuisine et l’amélioration du plaisir apporté à ma clientéle.Peut’être s’agit’il de l’oubli de notre part de l’envoi de la fiche annuelle de renseignements,à moins que ce courrier ne se soit égarer.Toujours est’il que nous souhaitons vivement la réintégration du giverny dans le guide,n’imaginant pas un instant qu’il puisse s’agir d’une sanction????Nous serons toujours ravis de votre visite.Merci,Claude Lavallée