2586e0973e06c679a1dbeba15551ed4f.jpgBonne initiative dans la capitale allemande… Les huiles de friture usagées des restaurants de Berlin sont dorénavant récupérées pour être transformées en biocarburant, a annoncé jeudi le fabricant de biodiesel Petrotec à Berlin.

BRAL, une société de recyclage des restes de nourriture de la gastronomie berlinoise, livre désormais les vieilles huiles de friture collectées à la compagnie allemande VITAL qui les nettoie et les traite avant de les transférer à sa maison-mère, Petrotec. « C’est une réelle alternative à la production à partir de biomasse agricole », a souligné le président de Petrotec, Roger Boeing, lors d’une conférence de presse. Selon lui, « les avantages sont évidents: pas de concurrence à la production alimentaire, le produit est neutre en matière d’émissions de CO2, aucune infrastructure industrielle n’étant utile, et le biodiesel est durable, car nous n’exploitons ni la faune ni la flore ». Mais, a-t-il déploré, « le gouvernement ignore ce potentiel dans la législation » sur les énergies renouvelables.

Les nouveaux partenaires BRAL et VITAL prévoient de collecter et de traiter de 2000 à 3000 tonnes de vieilles graisses chaque année pour les recycler. D’après Petrotec, 2500 tonnes permettent de produire 2,5 millions de litres de biodiesel, soit pour un gros camion l’équivalent d’un parcours de 7,6 millions de kilomètres. A cet effet, des récipients ont été distribués à quelque 4000 restaurants, qui seront vidés lors des tournées effectuées par BRAL pour récupérer les restes de nourriture.

Le biocarburant produit peut être utilisé pur ou en mélange, en toute proportion, avec les gasoils et le fioul domestique pour alimenter des moteurs diesel et des installations de chauffage. Le recyclage des huiles de friture est encore peu répandu mais a trouvé preneur depuis quelques années auprès de la chaîne de restauration rapide McDonald’s dans plusieurs pays d’Europe comme la France et l’Allemagne. (AFP)