« Volta », c’est d’abord une brasserie (élue nouveauté de l’année en Flandre au GaultMillau 2012), ouverte en novembre 2010 par le chef Olly Ceulenaere dans un ancien entrepôt. L’endroit est magnifique avec son cachet industriel préservé. Le bas est réservé au resto, la mezzanine et sa superbe charpente en bois et en métal au bar.
Un bar tenu par Ben Wouters et Erik Veldhuis, deux des trois « Belgian Barflies », groupe de barmen né en juin 2011 dans la foulée de « Bloot! », événement gastronomique organisé par les chefs des « Flemish Foodies » (Olly Ceulenaere, Jason Blanckaert et Kobe Desramaults), qui s’étaient chargé de l’After Party. Le but étant de revisiter avec un œil nouveau les recettes classiques et de faire revivre la scène du cocktail en Belgique, assez pauvre jusque-là…
Ce soir-là, au « Volta », c’est le Hollandais Eric Veldhuis (photo, à gauche) qui est aux manettes. Jonglant avec les bouteilles et les glaçons, à la manière d’un flair bartender, il compose d’abord un classique Mint Julep (8,50€), un « mojito not for the sissies » puisqu’à base de bourbon. Bien présenté, il manque toutefois d’un peu de peps car la menthe, pas assez écrasée, n’exhale pas ses parfums.
Suit un Kentucky Fever (9,50€), inspiré du classique « Sazerac »: un très bon bourbon Evan Williams Single Barrel fini avec de la ginger ale Fever Tree. Une belle réalisation largement au-dessus des standards belges mais manquant de précision.
Mais c’est quand on lui demande d’improviser sur du gin Monkey 47 que le barman convainc réellement, en revisitant un Aviation (gin, liqueur de marasquin Luxardo, crème de violette et jus de citron, 9,50€). Le dosage est parfait et la délicatesse du Monkey n’est pas masquée!
Cette critique a été publiée dans le « Trends-Tendances » du 29 mars 2012.
Envie d’y faire un tour?
- Nieuwe Wandeling 2b 9000 Gand.
Fermé dimanche et lundi. Bar ouvert à.p.d. 22h30.
Rens.: www.volta-gent.be ou 09.324.05.00.
La fille: « Ils sont adeptes du « Food pairing », cette nouvelle source d’inspiration pour les chefs et les barmen qui consiste, en analysant les composants aromatiques des ingrédients, à découvrir les nouveaux mariages possibles. Une idée que nous n’avons pas vraiment expérimenté ici mais qui fait de plus en plus son petit bonhomme de chemin dans la gastronomie belge…«
Le garçon: « La carte d’alcools est assez riche et les prix sont plus que corrects, d’autant qu’on a droit à quelques grignotages. Et si l’on a une plus grosse faim, on pourra aussi accompagner son cocktail d’une crème de mimolette (5€) ou d’un steak de black angus (12€). »
Les cocktails semblent bien préparés et délicieux, adresse à conserver 😉