Il faisait beau dimanche dernier ! Pour couronner cette journée ensoleillée, David Grosdent avait donné rendez-vous à “L’Envie” pour un dîner à quatre mains. Installé depuis peu en Flandre, à Zwevegem près de Tournai, ce jeune chef très prometteur avait ouvert sa cuisine au chef étoilé Benoît Neusy, venu en voisin de “L’impératif”, qui a déménagé de Maisières à Roucourt, juste de l’autre côté de la frontière linguistique. Dans une ambiance bon enfant, le duo a composé un menu généreux : 4 plats chacun avec en plus un fromage belge (150 €, avec apéritif, vins et café).
L’élégance de Benoît Neusy
Au fil du repas, les beaux produits locaux ont évidemment été à l’honneur et les accords mets-vins de haut vol. On se souviendra par exemple, côté Benoît Neusy, de sa ricotta de bufflonne, servie aussi simplement que délicieusement avec du homard bleu, des pointes d’asperges vertes, du jambon mangalica et des amandes salées.
Ou encore de ses divines quenelles de volaille, déposées dans un jus de poulet exquis avec du foie gras et des rillons de volailles.
Un banana split raffiné et gourmand!
Sans oublier, en mise en bouche, son petit bao aux haricots noirs et poitrine de porc laquée et, en dessert, un banana split aussi raffiné que gourmand !
On est moins fans de son saint-pierre. L’assiette est superbe mais l’accord avec la purée de fenouil et les agrumes (orange et bergamote) ne fonctionne pas vraiment.
Grosdent, un grand de demain
Notre hôte David Grosdent faisait, lui, des merveilles avec des petits beignets au chorizo, cébettes et épices indiennes en mise en bouche, servi avec le très rafraichissant cocktail maison, à base de gin Meyer’s N°1 (produit tout près, à Outrijve), du saké, du yuzu et du citron vert.
En entrée, il s’amusait avec une fausse brandade de morue fraîche à l’espuma de pomme de terre, joliment servie avec des radis, des fleurs de ciboulette… Dommage que les échalotes confites au Xérès apportent une touche un peu trop sucée à l’ensemble…
Formé chez Yves Mattagne et grand amateur de poisson (dont il revendique une cuisson rosée à l’arrête pour en proposer le goût le plus pur), Grosdent proposait sa barbue mer du Nord, avec de belles asperges des dunes flamandes, quelques fèves des marais et une crème de Vieux Courtrai (un fromage local) un peu trop présente. Heureusement, son petit jus d’arrêtes bien corsé était parfait.
Le veau de sa région
Grosdent régalait surtout avec son veau limousin de chez Lothar Vilz à Mürringen dans les Cantons de l’Est (région d’origine du chef), ici associé à un sabayon au vin jaune et aux morilles.
Tandis qu’en dessert, on était ravi par la légèreté de la rhubarbe du jardin, servie avec de la maquée et un sirop d’hibiscus.
Deux restaurants à (re)découvrir
Tout en croquant dans la gaufre de Liège de David Grosdent – hommage à son père pâtissier – qui clôturait ce plantureux dîner, on se disait qu’on a bien envie de repousser la porte de ces deux restaurants.
Envie d’y goûter?
=> « L’Envie ».
Helkijnstraat 38, 8554 Zwevegem.
Fermé mardi et mercredi.
Rens.: 056.22.19.83 ou www.lenvie-restaurant.com.
=> « L’Impératif (au Domaine d’Arondeau) ».
29 rue d’Arondeau, 7601 Roucourt.
Fermé dimanche soir, lundi et mardi.
Rens.: 069.34.30.70 ou www.limperatif.be.