La rentrée est toujours propice à l’éclosion de nouvelles petites adresses sympas. Passage en revue de six chouettes adresses qui commencent à affoler les foodies…
« Luka », le coup de coeur
Chez « Luka », on mange d’abord avec le nez. Quels parfums lorsqu’on pénètre dans cette jolie petite cantine ixelloise qui n’a pas l’air d’y toucher ! Chez « Luka », on mange ensuite avec les yeux car les assiettes sont pétillantes et colorées. Enfin, chez « Luka », on se délecte des petits plats préparés avec amour et comme à la maison par la douce Kamala Pinto Ferreira Dos Santos.
Si la philosophie du lieu est le « tout frais maison », avec un maximum de produits locaux, Kamala, nous fait voyager sans complexe entre Moyen-Orient et Asie. Et un tout petit peu du côté du Portugal car la jeune femme est Belgo-Portugaise.
Dans l’assiette il y en a donc pour tous les goûts : une soupe, un sandwich, une quiche, des rouleaux de printemps. Et puis un plat du jour à 13€. Ce jour-là, de délicieux falafels à la coriandre et au persil, avec une salade de quinoa façon taboulé avec du chou-fleur et de la grenade, une mousse de betterave et un manaïche libanais au zaatar.
Et même le gâteau aux carottes de cette autodidacte est à tomber. Carton plein ! D’autant qu’en salle, on a aussi droit à l’accueil chaleureux de Luis, le papa de Kamala (Luka est la contraction de leurs deux prénoms).
=> 260 Chaussée d’Ixelles à 1050 Ixelles.
Du lundi au vendredi de 8h à 17h, samedi de 11h à 15h. Fermé dimanche.
Rens.: 02.646.75.47 ou Facebook.com/restoluka.
« Bao Bang Bang », une bouchée de Taiwan
On l’avait déjà vu au « Tai Hon » ou chez « Umamido » mais aujourd’hui, le gua bao — petit pain vapeur garni d’origine taïwanaise — a enfin son adresse dédiée à Bruxelles.
Fabrice Nsalambi, 40 ans, était cameraman et a parcouru le monde. Passionné de street food, il voulait réaliser un documentaire sur le sujet. Cela ne s’est finalement pas fait mais il a eu la bonne idée d’ouvrir « Bao Bang Bang » au Châtelain, petit établissement chic et chouette, pour faire découvrir cette bouchée qui fait fureur à Paris, Berlin ou Londres.
A la carte, des baos à la viande, au poisson et même végétariens. Le bao traditionnel (6,50€) – le fameux « tigre qui mort le porc » – cache une poitrine de cochon bien grasse, à la fois fondante et croustillante, assaisonnée de sauce hoisin, de cacahuètes et de coriandre. Celui au bœuf rappelle la farce d’un gyoza, tandis qu’on craque littéralement pour la version au poulet frit, avec une panure au gingembre, une sauce à base de gochujang et de prunes salées et de délicieux pickles de daikon maison.
Seul petit hic, c’est un poil chérot. Mais la formule à 17€ permet de goûter à 3 baos ! On a hâte de découvrir la future version au canard laqué… Car comme le dit Fabrice : « On peut être aussi créatif avec un bao qu’avec un burger ! »
=> 155 rue de l’Aqueduc à 1050 Ixelles.
Fermé le dimanche.
Rens.: 02.538.85.58 ou Facebook.com/baobangbangbruxelles.
« La Petite production », petit déj’ toute la journée
A « La Petite Production », on vient d’abord pour le super concept de petit-déjeuner « all-day » (ou plutôt de 8h à 15h). Et on peut vous dire que les pancakes de Danaé de la Barra, avec du lait fermenté maison, sont juste dingues!
Son amour du repas matinal, la jeune femme le partage avec son associé, Laurent Dano, à la tête du café « My Little Cup » près du Cirque Royal. Ouverte il y a trois semaines près de la place Flagey, leur adresse commune propose aussi, le midi, un plat du jour plutôt bien balancé. Danaé a en effet fait ses études à l’école hôtelière de Namur avec sa comparse Emilie, qui l’aide en cuisine. Elle a ensuite roulé sa bosse du « Chalet de la forêt » de Pascal Devalkeneer à la cantine bio « Chez Josy », en pasant par chez « Henry et Agnès ». Des adresses qui lui ont donné le goût des produits de qualité, avec une recherche constante des meilleurs fournisseurs et une jolie créativité.
Ce midi-là, on se régalait d’une raviole de pâte maison à la purée de potimarron, garnie d’un jaune d’œuf coulant, de fromage de chèvre, d’oignons acidulés, de quartier de mandarine, de tranches de potimarron crues marinées aux agrumes et d’une salade d’herbes (15€). Beaucoup de choses dans l’assiette mais la magie opère…
Et puisqu’en plus, le petit blanc « Adèle » du Domaine Laurent Cazottes à Gaillac, un vin naturel pêché chez « Titulus Pictus » fonctionne à merveille, on s’y plait bien !
=> 5 rue du Couloir à 1050 Ixelles.
Ouvert de 8h à 16h (à partir de 10h le week-end). Fermé le lundi.
Rens.: Bit.ly/PetiteProduction. Pas de réservation possible.
« Kumiko », des onigiris à Bruxelles
A l’ex-« Bravo », au centre-ville de Bruxelles, Frédéric Nicolay a fait des merveilles question déco, réussissant le tour de force de marier architecture industrielle et déco chaleureuse, grâce notamment à de sublimes tables en bois. Dans ce nouveau projet, il s’est associé au chef Yannick Van Aeken — le chef du restaurant de PIAS « Humphrey » agit ici en tant que consultant — et à deux anciens de chez Deloitte, Tanguy Roberti et David D’Udekem d’Acoz.
Au « Kumiko », sans prise de tête, l’Ouest rencontre l’Est. En effet, on y mange un burger, des ramens, des donburis, des brochettes, des gyozas… mais surtout des onigiris. Tanguy et David ont racheté l’année passée le « Jiro onigiri & soup » à Woluwé Saint-Pierre, où ils ont appris des maîtres des lieux le secret de ces petites bouchées de riz farcies japonaises.
C’est le début et il faut encore quelques mises au point, mais les onigiris sont au centre de menus très accessibles et sympas comme dans un resto izakaya ! Pour 6,50€, on a ainsi droit à un onigiri (8,50€ pour 2 pièces), à une petite soupe et, au choix, une salade, des gyozas ou du kara-age, du poulet frit à la japonaise juste bien comme il faut.
On arrose le tout d’une « Soleil Levant » de chez « Brussels Beer Project ». Une saison brassée à l’hibiscus, aux roses et aux bourgeons de cassis. Pas moyen de faire mieux pour célébrer cette union Est-Ouest !
=> 7 rue d’Alost à 1000 Bruxelles.
Du lundi au jeudi de 8h à 23h30, vendredi et samedi de 8h à 1h30, dimanche de 10h à 22h30.
Rens.: 0473.36.94.81.
« Entre nous », l’Italie en mode bio bobo
Sara Lenzi vient de Naples. Lorsqu’elle débarque à Bruxelles, elle rêve de travailler dans la coopération au développement… Après avoir bossé deux ans et demi chez « Belli et Buoni », elle finit par changer son fusil d’épaule. Forte de son expérience, elle décide de lancer une cantine-épicerie près de la Gare du Midi avec une envie claire: promouvoir une alimentation durable. Ici en effet, que du bio, du local, de l’éthique, du social… Bref, un projet « Slow food » en plein !
Mais en cuisine, on va voir du côté de l’Italie avec des focaccie, des pâtes, des minestrones… Originaire de Pise, le chef Roberto Bianchi prépare tous les jours un chouette buffet végétarien (10€ à volonté) mais aussi des plats de viande ou de poisson.
Ce jour-là, on a goûté deux plats veggie: des casarecce all’ortolana (12€) et une parmigiana aux légumes d’hiver (12€). Les légumes sont bons légumes mais les pâtes un peu pâteuses…
Rien de bien grave car on adore le concept où après le repas on peut aussi faire ses courses (fruits et légumes « Vert d’Iris », huiles condruziennes « Alvenat », fromages de la bergerie d’Acremont, la gamme « Graine de curieux…). On reviendra aussi pour les workshops conscientisés, organisés une fois par semaine autour du vin naturel, du gaspillage alimentaire ou de la conservation alternative des légumes. « E viva! »
=> 29 rue de Mérode à 1060 Saint-Gilles.
Ouvert de 10h à 19h. Fermé samedi et dimanche.
Rens.: 02.537.63.18 ou www.entrenousbxl.com.
« 203 », chouette cantine saint-gilloise
Une des jolies ouvertures de ce début d’année, c’est sans aucun doute le «203 » à quelques encablures de la maison communale de Saint-Gilles. A sa tête, Richard Schaffer, un cuisiner sud-africain de mère australienne qu’on avait déjà vu s’affairer non loin de là au « Prélude », et sa chaleureuse compagne, Mathilde Hasse, en salle.
Ils sont désormais les heureux hôtes d’une charmante petite adresse où on aime la déco sobre et cosy joliment tournée. Comme le court menu du midi, qui change toutes les semaines, avec une entrée, deux plats et un dessert.
Et ça commence plutôt bien avec de bonnes petites rillettes de saumon servies avec du coleslaw (4,50€). On enchaîne sur le même ton avec une assiette tout pois chiches bien épicée, avec des falafels maison, du houmous et des patates douces rôties au sumac (11€).
Le tajine de bœuf (13€) est tout aussi savoureux, avec semoule, amandes grillées et coriandre. Même si l’on aurait aimé sentir un peu plus les abricots…
Même la galette des rois maison, plus ménagère que pâtissière, n’a pas à rougir à 5€.
La prochaine fois, on tentera le coup le soir, où le menu est plus étoffé et plus travaillé. Mais pour ce qui est du midi, on a accroché à la cuisine simple, voyageuse et à petit prix de Richard.
