Ce jeudi soir, à 20h20 sur La une, la RTBF lance son nouveau jeu culinaire « Comme un chef ». On y découvrira notamment la chef Arabelle Meirlaen, une étoile au « Li cwerneu » à Huy… Ici comme en France, en Grande-Bretagne ou aux Etats-Unis, les chefs se jettent dans l’aventure pour tenter de conquérir une image médiatique.

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Adapté non pas d’un format anglo-saxon mais bien d’une émission française (voi ci-dessous), “Comme un chef” est un programme ambitieux pour la RTBF qui ne peut s’appuyer sur une grande sœur française pour le produire, comme RTL-TVI peut le faire avec M6 pour “Top Chef”. Le programme se compose de six émissions de prime time, diffusées le jeudi sur La une. Dans les cinq premières, les sept candidats, élèves d’écoles hôtelières âgés de 17 à 21 ans, effectuent un passage chez chacun des cinq chefs participants, un par émission. Dans l’ordre : Sang-Hoon Degeimbre (« L’air du temps »**), Arabelle Meirlaen (« Li cwerneu »*), Jean-Baptiste Thomaes (« Le château du Myrlord »**), Lionel Rigolet (« Comme chez soi »**) et Pierre Résimont (« L’eau vive »**).

Evalués de façon continue sur leur comportement et grâce à une série d’épreuves visant à tester leurs connaissances acquises auprès des chefs, les candidats ne seront plus que trois à s’affronter en finale, lors de la sixième et dernière émission. Le grand gagnant se verra offrir un voyage à Agadir mais, surtout, un engagement d’un an dans les cuisines du “Comme chez soi” de Lionel Rigolet ! Le second remportera un contrat de six mois dans les cuisines d’Arabelle Meirlaen.

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Installée au « Li cwerneu », à Huy, depuis 1999 déjà, cette dernière est une personnalité atypique dans le paysage gastronomique belge. Il s’agit, en effet, de l’une des rares femmes chefs reconnues au plus haut niveau. Meilleure femme chef, Femme de Cristal, Lady Chef…, cette ancienne élève de l’Ecole hôtelière de Libramont a multiplié les honneurs “féminins”. Mais, avec une étoile au Michelin et 17/20 au GaultMillau, c’est d’abord et avant tout “un” chef qui a su séduire grâce à une approche très personnelle de la cuisine, volontiers poétique, mêlant produits du terroir, herbes sauvages et techniques culinaires les plus contemporaines.

Même si la RTBF l’a sans doute choisie en partie parce qu’elle était une femme, le casting ayant été pensé pour avoir des personnalités bien tranchées. “Ils avaient besoin de chefs et de philosophies différentes. Je pense que c’est le côté nature pour moi, la cuisine moléculaire pour “L’air du temps”, la pâtisserie pour “Le château du Mylord”, le classicisme pour “Le comme chez soi”…”, explique la jeune femme. “Mon rôle dans l’émission, c’est de montrer aux candidats ma façon de travailler. Ils viennent voir dans nos restaurants comment cela se passe, découvrir notre philosophie, le travail des herbes sauvages en ce qui me concerne. On s’est donc promené dans les champs, on a fait des balades… Mais il y a aussi des petites épreuves. Pour moi, ils ont dû aller faire des courses sur un marché, par exemple”, raconte Arabelle Meirlaen, pas très sûre de ce qu’elle peut dire ou pas avant la diffusion de l’émission… Et la chef a été impressionnée par le niveau de certains apprentis cuisiniers.

La chef se souvient en tout cas d’une semaine de tournage assez rocambolesque. “Ils étaient envahissants mais on s’est organisé. C’est tout petit chez moi. On a donc tourné les épreuves dans une école à côté. Et beaucoup le midi, car le restaurant n’est ouvert que le soir…”

Mais Arabelle Meirlaen ne cache pas que participer à “Comme un chef”, c’est d’abord pour elle une bonne publicité. Car aujourd’hui, une étoile ne suffit plus à remplir un restaurant… “Pour moi, c’est un échange publicitaire. Cela fait près de deux ans que la crise est là, et je pense que tous les chefs l’ont ressentie. Il faut se battre pour se faire connaître. Moi, j’aime les challenges, faire évoluer les choses”, explique la chef qui n’a pas les moyens de s’offrir de la publicité ou de travailler avec des attachés de presse pour se faire connaître. Et, visiblement, cela marche. Les premiers échos se font entendre parmi la clientèle, impatiente, tout comme Arabelle, de découvrir l’émission. Il faudra pour cela encore attendre jusque jeudi…

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Un format français

  • Imaginé en 2006 par Guy Job et Futur TV pour France 3, le format originel repris par la RTBF dans “Comme un chef”, “Plus près des étoiles”, mettait en scène sept jeunes de lycées hôteliers dans les cuisines de cinq grands chefs comme Marc Veyrat, Marc Haeberlin et Thierry Marx.

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