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En trois ans d’existence, le “Kokob” n’a rien perdu de son aura, toujours aussi fréquenté qu’à son ouverture. Le concept, original, a en effet su dépasser le simple effet de mode pour s’imposer durablement sur la scène bruxelloise. Car si le lieu est d’abord un restaurant qui invite à découvrir les richesses de la cuisine éthiopienne, on y vient aussi boire un verre, écouter un concert de world jazz ou voir une expo… De quoi donner à ce beau local à la déco hétéroclite du centre-ville des faux airs de Couleur Café toute l’année.

Le « Kokob » est en effet fréquenté par une clientèle de tous âges, éthique et ethnique. Une clientèle bobo-écolo curieuse, ouverte aux autres cultures. Et la première visite dans ce repaire éthiopien peut s’avérer assez déroutante par la complexité de la carte ! Les novices pourront faire confiance aux divers menus pré-mâchés (de 18 à 42€), tandis que les initiés iront directement y piocher leurs plats préférés.

A mi-chemin, le plus simple est sans doute de choisir parmi les assortiments proposés. Ici, on appelle ça beyanetu et cela se décline dans une fourchette entre 17,10€ (28€ pour 2 pers.) et 21,50€ (35€), selon les plats et les accompagnements qui composent la sélection. Sans chichi, tout est servi au centre de la table sur une grande injera, crêpe légèrement surette à base de teff, une céréale proche du mil. Ici, on mange avec les mains, en s’aidant d’injeras, des préparations simples mais franchement savoureuses.

Kokob cocktail.jpgA commencer par le doro wot, plat typique composé de pilon de poulet et d’œuf dur, servis dans une sauce au berbere (le mélange d’épices et de piments éthiopien). Ou encore ce doro gomen tibs, des dés de poulet frits aux épinards épicés, tomates et oignons. Mais qu’il s’agisse de la salade de pommes de terre et betteraves, des lentilles aux tomates ou encore du fromage blanc épicé, tout est franchement délicieux. Ce qui séduit dans la cuisine du « Kokob », c’est en effet sa capacité à rester authentique, simple et conviviale.

Côté boissons, on pourra goûter un rafraîchissant « cocktail Kokob » (7€), qui allie rhum blanc, gingembre frais, jus de bissap (à base de fleur d’hibiscus), sucre et menthe. A moins que l’on s’essaye au dépaysant tedj, vin éthiopien au miel façon hydromel (5,30€). Et si l’on est un peu perdu, le service, jeune et sympathique, se fera une joie de prodiguer ses conseils. Bref, jusqu’au café glacé au kalhua qui clôt la soirée, le « Kokob » offre décidément toujours de belles surprises, n’ayant rien perdu de sa fraîcheur et de sa jeunesse.

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Cette critique a été publiée dans le « Trends-Tendances » du 15 avril 2010.

  • Cote: 8/10.Logo trends.jpg
  • Cuisine: éthiopienne.
  • Cadre: World.
  • Cave: succinte.
  • Terrasse: oui.
  • Parking: à l’hôtel Bedford, à 300 m.
  • Adresse: 10 rue des Grands Carmes 1000 Bruxelles.
  • Rens.: 02.511.19.50 ou www.kokob.be.
  • Ouverture: Ouvert tous les jours. Fermé le midi du lundi au mercredi.

Le petit plus du blog:

féminin.gifLe grain de poivre de La fille: « C’est simple et bon et cela faisait bien longtemps qu’on avait pas reçu un tel accueil! Un endroit au capital sympathie énorme. »

masculin.gifLe grain de sel du garçon: « L’endroit est vraiment sympa, surtout les soirs de concert. Et, contrairement à bien des petits restos World, la bouffe est ici excellente, très savoureuse! »