Thon rouge.jpgC’est une sacrée défaite pour les défenseurs de l’environnement! La conférence de la CITES sur le commerce des espèces sauvages menacées, qui se réunissait aujourd’hui à Doha, vient de rejeter une proposition émise par Monaco qui visait à suspendre les exportations de thon rouge d’Atlantique Est et de Méditerranée. Un rejet massif par 68 voix, contre 20 favorables et 30 abstentions, les pays en voie de développement s’étant aligné sur la position du Japon, principal consommateur de thon rouge.

La principauté avait en effet proposé d’inscrire le thunnus thynnus, espèce de thon à haute valeur commerciale à l’Annexe I de la Convention internationale sur le commerce des espèces sauvages menacées (CITES) afin d’en interdire le commerce international et de protéger cette population victime de surpêche. La proposition de l’Union européenne, qui prévoyait, elle, un délai d’inscription à l’Annexe I, a également été rejetée par 72 voix contre 43 et 24 abstentions.

Patrick van Klaveren, chef de la délégation de Monaco, s’est montré évidemment très déçu. « Je regrette un débat avorté et de n’avoir pu répondre à certaines contre-vérités énoncées. La majorité des pays a décidé de faire confiance à l’ICCAT (la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique, qui réunit les pays pêcheurs), jugeant qu’elle avait tous les éléments pour résoudre le problème. Qu’elle le montre! », a-t-il déclaré à l’AFP, soulignant que les pays avaient aussi réclamé des « mesures énergiques » de la part de cet organisme. « Sinon nous nous retrouverons la prochaine fois dans la même situation… » (Avec AFP)