C’est grâce à un ami péruvien, Jimmy, que nous avons vraiment découvert le ceviche! Oh, bien sûr, nous en avions déjà goûté, des versions chiliennes et mexicaines, plutôt bonnes d’ailleurs, mais rien à voir avec la façon péruvienne. Le ceviche est en fait LE plat national péruvien et il existe plein de façons de le préparer, même si il y a quelques ingrédients indispensables, comme le citron vert, le piment, le maïs et la patate douce.

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Parmi les ingrédients variables on peut trouver la coriandre, le céleri, le gingembre, la laitue… La plupart des péruviens ajoutent également un peu de glutamate – qu’ils appellent ajinomoto (on sent bien l’influence japonaise…) – à la préparation. Nous avons ceci dit décidé de nous passer de cet exhausteur de goût, pas très naturel.

Nous avions mangé un excellent ceviche péruvien dans un restaurant de Madrid, « Astrid y Gaston », où il n’y avait pas de céleri par exemple mais puisque dans la version dégustée chez Jimmy il y en avait et que c’était un réel plus au niveau du goût, on a choisi d’en mettre dans notre version. En parlant de ce restaurant, il propose aussi des versions nikkei de ce plat, soit une fusion entre les cuisines japonaise et péruvienne. Et c’est visiblement très répandu au Pérou, où la communauté japonaise est très présente.

 

Le ceviche nous a également donné l’occasion de découvrir la grande richesse qu’offre le maïs. Ici, on ne connaît grosso modo qu’un seul type de maïs (surtout consommé en boîtes). Alors qu’au Pérou, on recense 35 écotypes de maïs! Mais aussi environ 4000 sortes pommes de terre. Ce n’est pas pour rien que c’est à Lima que l’Onu a installé son Centre international de la pomme de terre, chargé de conserver cette incroyable biodiversité. Bref, quand au Pérou on vous dit qu’on mangera maïs ou pommes de terre, préparez-vous à de la variété! Ainsi pour le maïs, nous avons goûté, et sans vraiment avoir bien compris les différences et les recoupements, la cancha, le chispita, le chullpi, le choclo

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Mais il existe aussi un maïs violet, avec lequel on prépare une boisson typique, la chicha Morada. On fait bouillir les grains avec des clous de girofle et de la cannelle. Mais ça on y a pas encore goûté… Mais mon petit doigt me dit que ça ne va pas tarder.

 

Ingrédients (pour 2 personnes):

500 g de cabillaud, 4 citrons verts, 2 gousses d’ail, un morceau de gingembre de 2 cm, 1/3 d’oignon rouge, 1 petit bouquet de coriandre fraîche, 1 1/2 bâton de céleri-branche, 1/3 de piment rouge frais, 1/3 de aji amarillo (piment péruvien séché), huile d’arachide, sel.
Pour servir: maïs séché (chispita, chullpi), 1 patate douce.

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Préparation:

Faire cuire la patate douce pelée et décopuper en gros morceaux dans de l’eau bouillante salée.

Pendant ce temps faire revenir le maïs dans une poêle avec un peu d’huile d’arachide en ajoutant un peu de sel; les grains doivent être dorés. Si vous utilisez deux maïs différents, comme ici, cuisez-les séparément car les temps de cuisson peuvent varier selon la variété de maïs utilisée.

Couper l’oignon rouge en fines lanières puis laisser-le tremper dans de l’eau fraîche.

Laver et émincer finement le céleri et la coriandre. Puis émincer très finement l’ail le gingembre et les piments.

Dans un récipient en verre ou en terre, mettre le poisson coupé en gros dés, ajouter les assaisonnements ci-dessus, le jus de citron et un peu de sel.

Mettre le saladier dans le frigo et au bout de 10 minutes c’est prêt!

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Une adresse:

  • Nous avons acheté nos maïs et nos piments dans une petite épicerie péruvienne du centre de Bruxelles, qui fait également restaurant (que nous n’avons pas encore essayé…)
    « Dimension latina ».
    96 rue du Midi 1000 Bruxelles.
    Rens.: 02.512.27.79 ou www.dimension-latina.com.
    Ouvert le lundi de 11h30 à 15h, du mardi au vendredi de 11h30 à 15h & de 18h à 22h et le samedi de 12h à 15h & de 18h à 22h.

 

féminin.gifLa fille : « C’était très bon mais il faut qu’on réessaye pour que la marinade soit moins acide. Peut-être en mettant moins de jus de citron, en ajoutant un peu d’eau ou une goutte de lait (ingrédient qu’on trouve aussi parfois dans les recettes péruviennes de ceviche). »

masculin.gifLe garçon: « Effectivement. Ceci dit, le cabillaud était très bon, les maïs délicieux. C’est franchement un très bon plat, franchement aussi, voire plus intéressant, qu’un simple tartare. On veillera d’ailleurs à couper le poisson en morceaux beaucoup plus gros que pour un tartare. »