Le “Dîner presque parfait” de M6 connaît un tel succès sur Plug, que RTL en a adapté le concept en Belgique. Tandis que l’émission fait sa migration dès lundi sur RTL-TVI. Reportage dans la région namuroise dans les coulisses de cette déclinaison 100pc belge d’une émission culte, pas seulement chez les gourmets…

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Mardi, il fait très froid sur les hauteurs de Bruyère sur le coup de 18h. Alors que partout ailleurs, tous les yeux sont braqués sur le petit écran pour suivre en direct l’investiture de Barack Obama, dans une villa cossue en pierre bleue, Agnès Michaux, 45 ans, s’affaire en cuisine sous l’œil d’une caméra, celle des équipes d’Everlasting. C’est que dans une heure, ses premiers invités sonneront à la porte pour s’inviter au “Dîner presque parfait”, à la sauce RTL-TVI.

Les habitués de l’émission le savent, à cette heure-ci, le candidat est dans ses petits souliers, souvent à la bourre pour terminer son dîner, décorer sa table et aller se changer. Rien de tout cela ici. Agnès apparaît détendue. Le réalisateur de l’émission Didier Robisch orchestre le dressage de la table. Agnès pose ses assiettes colorées (“pour rappeler les saveurs provençales de mon menu”); “On va la refaire…” Car dans téléréalité, s’il y a réalité, il y a surtout réalité. A l’écran, tout apparaît délié mais la réalité est tout autre, ne laissant qu’une place réduite à la spontanéité.

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La maison d’Agnès est en effet prise d’assaut par une équipe de télévision. Parmi elle, une jeune journaliste est chargée des interviews des participants. Durant une vingtaine de minutes, Agnès doit ainsi répondre à une série de questions concernant ses courses, son menu, ses petits ratés (ses aumônières de foie gras se sont ouvertes…), sa décoration (assortie avec celle de la pièce), l’animation qu’elle a prévue avec ses invités… Et là encore, la spontanéité n’est pas de mise, Agnès étant sans cesse reprise par la journaliste quand elle s’avise de répondre directement à la question : “Fais une phrase…” Le but étant de trouver les petites citations qui émailleront l’émission. Du genre : “Quand je reçois, je n’invente pas de recettes, je m’en sens incapable, mais j’aime faire découvrir de nouvelles recettes ou de nouvelles saveurs, pour moi et pour les autres.”

Une fois cette séquence mise en boîte, l’heure de l’arrivée des invités approche. Agnès va se changer et tout le monde se retranche en régie, installée dans la salle de jeux des cinq enfants d’Agnès, juste derrière la cuisine. Une cuisine où tout est prêt, rangé. Sur une table, de belles assiettes blanches allongées ou carrées attendent d’être dressées. Tout juste peut-on voir dans un poêlon la purée de potimarron qui sera servie à l’apéritif ou, dans une poêle, le chutney de pommes aux épices qui accompagnera le magret de canard. Sur le plan de travail, les pense-bêtes d’Agnès (“attacher les cheveux + tablier”) et sa conduite de la journée. Chaque étape de son dîner a été en effet minutée, histoire de ne rien oublier…

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Face à ses deux écrans de contrôles, Didier Robisch dirige ses deux cameramans (“C’est chouette Thomas,… Fais-moi un two shots… un plan serré. Oui, j’aime bien ça…”) et orchestre l’arrivée des invités, qu’il envoie un par un sonner à la porte d’Agnès. Dans la maison, la soirée peut commencer et la maîtresse de maison invite ses invités à passer au salon. Dans la cheminée, une belle flambée diffuse une agréable chaleur. Une fois les quatre convives bien installés dans les canapés, les choses sérieuses peuvent commencer. Agnès retourne en cuisine chercher son apéritif : un trio de verrines colorées et sa bouteille de Perle de Wallonie, le mousseux de son voisin viticulteur Philippe Grafé, propriétaire du domaine viticole du Chenoy. Et là, la magie de la télévision opère pour la première fois…

Malgré les deux caméras, la dizaine de journalistes planqués derrière elles, la conversation se fait naturelle. Les cinq convives, qui se sont rencontrés la veille chez Olivier, où l’ambiance a été très bonne, semblent former un bon groupe et discutent joyeusement en dégustant les mises en bouche d’Agnès. Se demandant ce que peut bien être cette mixture blanche servie avec du saumon fumé : une crème d’asperges blanches au mascarpone, confie la cuisinière.

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Les verres se remplissent une seconde fois, avec un trait de liqueur d’hibiscus pour ceux qui le souhaitent, l’atmosphère est détendue. Mais à nouveau, la télévision reprend ses droits. On fait une pause d’une demi-heure. Le temps pour les invités de rejoindre la salle de bain, où seul face à une caméra, ils donneront leurs impressions sur ce qu’ils viennent de déguster. L’occasion aussi pour les candidats de papoter avec la presse, de leur défraiement (100 €), des interventions de la prod dans leurs sujets de conversation (certains sont interdits, d’autres trop ennuyeux…), de l’interdiction de se faire filmer faisant ses courses au supermarché…

Au moment de passer à table, on se retire doucement, impatient de voir à l’écran, en mars prochain, si la sauce prendra aussi bien que dans l’émission de M6 (à laquelle RTL a demandé qu’Everlasting colle le plus possible).

 

Au menu
 
A la lecture des menus proposés durant la semaine namuroise de la version belge d' »Un dîner presque parfait » (tournée la semaine dernière et qui sera diffusée sur RTL-TVI, les différences de cuisine n’apparaissent pas très marquées avec la France (même si, sur M6, beaucoup s’attachent à préparer des spécialités locales). Ici encore, les propositions faites par les candidats dépendent surtout de leur personnalité et de leur passion pour la cuisine. Certains, en effet, ne semblent pas attirés par l’aspect gastronomique d’“Un dîner presque parfait”. Ainsi, lundi, Olivier recevait ses invités autour d’un tournedos de cabillaud au jambon cru alors qu’il ne cuisine jamais le poisson. Pour cet habitué de la télé (il a participé à divers jeux et émissions), ce “Dîner” est plutôt l’occasion de s’amuser, en faisant par exemple chanter du Chantal Goya à ses invités…
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Olivier (lundi), Agnès (mardi), Serge (mercredi), Amélie (jeudi) & Edwige (vendredi)

Les autres participants semblaient plus concentrés sur la cuisine même si, pour la plupart, il s’agissait surtout de découvrir l’envers du décor. A 24 ans, la benjamine de l’équipe Amélie s’est essayée, jeudi, à un filet de biche caramélisé au vinaigre balsamique, leque
l semble avoir séduit ses adversaires. La veille, Serge (50 ans) proposait, lui, un voyage aux Antilles, tandis que vendredi, Edwige (54 ans) déclinait un menu traditionnel lorgnant du côté des terroirs français, tout comme Agnès qui, le mardi, s’essayait aux saveurs provençales. On le voit, la cuisine est universelle et ce n’est pas parce que ce “Dîner” se veut 100 pc belge qu’elle doit forcément y afficher des couleurs noir-jaune-rouge.

Retrouvez au jour le jour les recettes des candidats sur http://blog.plugrtl.be/undiner et http://undinerpresqueparfait.m6.fr/recettes.