Joëlle Scorriels venant d’accoucher, la RTBF a décidé de ne pas faire revenir “Sans chichis” à la rentrée et ce jusqu’à la fin du congé de maternité de son animatrice vedette. Pour faire patienter les fans, les producteurs de l’émission ont imaginé un petit en-cas. Tous les jours de la semaine à 17 h 20 sur La deux, place donc à Un gars, un chef by Sans chichis**.

Sans chichis, émission de cuisine, Gérald Watelet, Adrien Devyver, Un gars un chef

Aux commandes, on retrouve logiquement Gérald Watelet, l’ex-styliste revenu à ses premières amours culinaires, et Adrien Devyver, l’animateur le plus souriant du PAB. Avec ces deux-là, la bonne humeur est de mise pour mettre en scène des recettes forcément simples et ne surfant pas à tout prix sur les tendances. Watelet avoue en effet en avoir un peu marre de cette cuisine moderne “où l’on ne sait pas toujours ce que l’on mange”. Au contraire, il souhaite faire “redécouvrir les vrais classiques” et “cuisiner des choses complètement oubliées”. La preuve hier avec un bon plat mijoté  : un jarret de veau à la sauge et fèves des marais. Tandis qu’aujourd’hui, il préparera, en l’honneur de la fête nationale malienne, un “cabillaud aux agrumes et ses épinards en branche”.

La structure d’“Un gars, un chef” est sans surprise. Comme dans la plupart des émissions de cuisine, le chef est affublé d’un candide, chargé de poser les questions de base. Le problème, c’est que la complicité du tandem semble sonner faux. Devyver jouant comme toujours l’enthousiasme exagéré, tandis que Watelet en manque un peu, en décalage avec sa cuisine savoureuse et généreuse…

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Si la recette en elle-même est intéressante, elle ne permet pas d’occuper 40 minutes d’antenne. Alors on meuble. Entre le gars et le chef, ça babille inutilement sur la grossesse de Joëlle, le générique de l’émission ou le passé de danseur de salon de Watelet… Heureusement que débarque sur le plateau Nathalie Bruart, journaliste à “Femmes d’aujourd’hui” et chroniqueuse habituée de “Sans chichis”. Hier, celle-ci venait apporter son grain de sel avec une chronique sur les épices (poivre long, gremolata…). Par son dynamisme et ses connaissances, elle volerait presque la vedette au duo. On l’aurait bien vue aux côtés de Gérald pour casser le traditionnel diptyque chef-candide…

Reste néanmoins une émission amusante et bien torchée, avec une chouette vision de la cuisine, où il est question de plaisir et non de compétition. A noter que, juste avant le “15 minutes” de La deux, on retrouve un résumé de la recette. Celle-ci étant également disponible sur www.rtbf.be/ungarsunchef.

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