C’est le dernier week-end avant Noël. Il est temps de penser aux cadeaux… Voici une petite sélection qu’on glisserait bien sous le sapin car on ne se trompe jamais avec les cadeaux à manger et à boire.
Pour le grand enfant
A Noël, un coffret Marcolini est toujours une valeur sûre. Si l’on veut changer du grand chocolatier bruxellois, on pourra aller faire un tour du côté du Liégeois Benoît Nihant, qui possède désormais deux boutiques à Bruxelles et une à Liège. Comme Marcolini, Nihant propose de magnifiques créations pour les fêtes. La plus classe est sans aucun doute le coffret « Mon beau sapin ». Soit un puzzle en forme de sapin composé de deux types de pralinés: noisettes du Piémont caramélisées et noix de Pecan-fleur de sel. Le tout entouré de trois excellents chocolats au lait à 40, 50 et 55% de cacao.
=> Prix: 34,90€. Rens.: www.benoitnihant.be.
Pour le fan de G&T
Réputée pour son genièvre, la distillerie Filliers a su se faire un nom dans l’univers du gin premium avec son Filliers Dry Gin (à base de 28 aromates), premier gin belge lancé sur le marché en 2012. Il figure évidemment dans ce magnifique coffret « Miniature Collection », réunissant 5 mini-bouteilles de 5 cl. A ses côtés, on retrouve quatre jolies créations: le classique sloe gin dont raffolent les Anglais en hiver (à base de liqueur de prunelles sauvages), un surprenant gin vieilli en fûts, mais aussi deux gins aromatisés tout en fraîcheur, l’un à la mandarine de Valence, l’autre aux fleurs de pin. Avec ça, ne reste qu’à composer une jolie sélection de tonics. Entre Fever-Tree, Fentiman’s, East Imperial ou Thomas Henry, ce n’est pas le choix qui manque… A noter que Filliers vient également de sortir le « Sunken Still Rye », le premier rye whiskey belge, moins convainquant.
=> Prix: 29,50€. Disponible chez les bons cavistes.
Pour le joueur de poker
Aujourd’hui, la plupart des marques de whisky écossais courent après le bourbon, qui fait un énorme retour en force depuis quelques années, avec un gain de qualité époustouflant. On ne compte plus les éditions limitées « single barrel » ou « barrel proof » des meilleurs distilleries du Kentucky et d’ailleurs. Distillé au Tennessee, le Jack Daniel’s Old N°7, reconnaissable entre tous par sa filtration au charbon d’érable qui lui confère sa douceur caractéristique, est le plus connu des whiskies américains. Sans être le meilleur bourbon (loin de là), il reste un ingrédient idéal et par trop cher pour nombre de cocktails classiques, comme le « Old Fashioned ». A l’occasion des 150 ans de la distillerie de Lynchburg, Jack sort une édition spéciale, titrant non à 40° mais à 43°. De quoi lui conférer un sacré caractère, un joli feu et de belles notes épicées.
=> Prix: 28€. En vente chez les meilleurs cavistes.
Pour le couple pressé
On connaît « Racines », cette incontournable osteria du quartier Flagey à Bruxelles. Francesco Cury et Ugo Federico ont importé à Bruxelles une cuisine italienne authentique et bien ancrée dans ses terroirs. Pour promouvoir leur philosophie « Slow Food » du bien manger, ils ont décidé de se lancer dans la fabrication de pâtes ultra-fraîches, bio et à 90 % locales, et de créer leur « Boîte à Racines ». Une boîte prête à cuisiner qui offre aux plus pressés une alternative aux lasagnes industrielles et leur donnera peut-être l’envie de retrouver le chemin des fourneaux. Les deux compères ont ainsi créé la marque « Officina artigianale » et se sont associés à Deliveroo pour livrer leur « Boîte à Racines » en moins de 30 minutes dans tout Bruxelles. De quoi réaliser de délicieuses pâtes en 5 minutes chrono! Un cadeau utile qu’on accompagnera d’une excellente bière à l’épeautre, élaborée avec la brasserie de la Senne.
=> Prix: 22€ (pour 2 pers.).
A commander sur Deliveroo ou à acheter chez Racines: 353 chaussée d’Ixelles à Ixelles.
Pour la grand-mère ou le hipster
On le sait, le vermouth est tendance. Au point que de nombreuses marques entrent aujourd’hui sur le marché avec des produits premium. C’est le cas de « La Quintinye vermouth royal », un vermouth français élaboré en Charentes par Jean-Sébastien Robicquet, à qui l’on doit la vodka Ciroc et le surprenant G’Vine, un gin élaboré à partir de raisin et de fleurs de vigne. Avec ce vermouth, décliné en Extra Dry, Blanc et Rouge, il a décidé une fois encore d’innover. En accord avec son terroir, c’est le Pineau des Charentes (blanc et rouge) qu’il a choisi comme base. Le vermouth rouge de la gamme (habituellement élaboré à base de vin blanc et coloré avec du caramel) est donc naturellement rouge et offre une palette aromatique complexe, riche de 28 plantes et épices. Et pour la petite histoire, Jean-Baptiste de La Quintinie, créateur du potager de Louis XIV à Versailles, est né en Charentes…
=> Chez les meilleurs cavistes. Bouteille 37,5cl : 11,85€, 75cl : 18,90€.
Pour l’enfant gâté
Chez les Ghaleghovand, on se transmet l’amour du caviar de père en fille. En créant la marque « Cyrus Caviar », Mehri rend ainsi hommage à ses racines iraniennes et perpétue une tradition familiale depuis 1982. Mais le caviar sauvage qu’importait autrefois son père n’existe plus. En 2008, la pêche en mer Caspienne a été interdite car l’esturgeon était en voie de disparition. Pour retrouver le goût de son enfance, Mehri a donc cherché un caviar « osciètre authentique », un caviar dont on distingue chaque grain, pas huileux ou vaseux, ni trop salé, mais des perles raffinées qui éclatent en bouche et restent longtemps en mémoire. Elle a trouvé son bonheur… en Chine, sur le fleuve Amour, où des maîtres affineurs iraniens prennent grand soin d’esturgeons qui vivent en semi-liberté. A essayer aussi, son délicat saumon d’Ecosse, acheminé en Belgique 48h après la pêche et fumé ici au bois de hêtre.
=> « Caviar osciètre authentique » à partir de 36€/10g. Saumon fumé à partir de 16€/200g.
Rens.: www.cyruscaviar.com.
Pour l’agité du shaker
Après les « Vins d’artisans » (par Eric Boschman) et les « Bières d’artisans » (par Michel Verlinden), Racine poursuit son exploration des meilleurs breuvages belges dans « Spiritueux et apéritifs d’artisans en Belgique », toujours signé Verlinden. Le journaliste a fait appel au bartender bruxellois Matthieu Chaumont (qui vient d’inaugurer son nouvel « Hortense » à Flagey) pour dénicher 15 alcools artisanaux qui participent à l’effervescence du monde des spiritueux dans la foulée de l’explosion de la mixologie. L’ouvrage va à la rencontre de 15 distillateurs passionnés qui expliquent leur démarche, tandis que Chaumont imagine deux cocktails avec chacun des alcools présentés. Où les plus anciens, tel l’Elixir d’Anvers, inventé dans la seconde moitié du XIXe siècle, côtoient des créations contemporaines, comme cette absinthe Dr Clyde distillée à Seraing ou le fameux single malt Belgian Owl. Les superbes photos sont signées Alexandre Bibaut.
=> Publié chez Racine (176 pp., 29,95€).
Pour l’intello
Claire Bastier est la correspondante à Jérusalem de « La Libre Belgique ». Passionnée par la cuisine et plus particulièrement par le pain — elle travaille une nuit par semaine dans une boulangerie de la ville Sainte —, elle a choisi ce prisme pour aborder les difficiles relations entre Palestiniens et Israéliens. Elle vient de publier ses « Chroniques culinaires de Jerusalem », où elle raconte les expériences vécues là-bas depuis deux ans, ses rencontres avec des artisans, des chefs ou de simples habitants. Elle évoque aussi la symbolique de certains aliments comme le houmous et les falafels, emblèmes d’une lutte identitaire sans fin entre ceux qui vivent côte à côte depuis 60 ans… Car la nourriture en Israël et en Palestine est politique. Mais Claire Bastier croit fermement que la table rassemble, qu’elle est un lieu de fraternité. Un intéressant témoignage qui permet de mieux cerner les réalités quotidiennes de ces communautés où la religion n’est jamais bien loin…
=> Publié chez Menu Fretin (292 pp., 18€).