Le long de l’avenue Paul Pastur à Mont-sur-Marchienne, une belle maison de maître et son petit parc accueillent les nouveaux «3 p’tits bouchons» de Roland Kempinaire (en salle et en cave) et du Japonais Yoshida Shunshuké (en cuisines). Depuis 2004, ceux-ci se sont fait une jolie réputation à Charleroi. Pour preuve, leur ancienne adresse, avenue de l’Europe, accueille depuis janvier leur second resto, «La cantine des bouchons». Voilà en effet l’une des cuisines les plus enthousiasmantes de la région!
Dans une salle ample et élégante avec ses tons crème, ses boiseries anthracite, sa cheminée en marbre et ses hauts plafonds, donnant sur une belle véranda, on est accueilli avec sourire et professionnalisme. Alléchante, la carte énumère quelques propositions où l’on perçoit les origines du chef: shiso, wasabi, algues… On aurait bien goûté à cette «fleur de courgette farcie de King crab, carpaccio de pied de porc, tempura de courgette» (24 €) mais le menu (3 serv. 35€/4 serv. 45€/6 serv. 65€) est plus que tentant et offre, on le découvrira bientôt, un rapport qualité-prix imbattable.
Le velouté froid de concombre-mozzarella et tapenade d’olives noires ouvre joliment l’appétit, de même que les rillettes de porc maison servies avec le pain. Mais ce sont les entrées qui séduisent définitivement par leur fraîcheur et la perfection des assaisonnements. La lisette (petit maquereau) marinée au vinaigre de riz est posée sur un taboulé de quinoa, avec un bonbon frit de lisette et gambas et une délicate huile au curry.
Tandis que la timbale de coquillages et crustacés (gambas, calamars, couteaux, bigorneaux…) est servie dans un bouillon relevé, avec des légumes de saison: petits pois, fèves des marais, mange-tout, artichauts…
Généreux, les plats, revisitent, eux, une cuisine classique française parfaitement exécutée. Les filets de rouget barbet, sur une julienne de pommes de terre et de poireaux, s’offrent un accord provençal, avec un jus de ratatouille.
La pintade fermière de Bresse, tendre, s’accompagne de son côté de pommes de terre de l’île de Ré, d’asperges blanches et vertes et d’un simple jus de cuisson.
Le subtil dessert, construit autour de la nectarine et d’un sorbet citron-basilic, lové dans un thé glacé parfumé, achève de convaincre du talent de Yoshida Shunshuké. Et invite à explorer plus amplement sa belle carte de saison!
Côté fromage, un très bon brie de Meaux fermier avec une salade de pommes.
Cette critique a été publiée dans le « Trends-Tendances » du 5 juillet 2012.
Envie d’y goûter?
- Cote: 7,5/10.
- Cuisine: française.
- Cave: belle sélection du moment.
- Cadre: cosy.
- Terrasse: oui.
- Parking: non.
- Adresse: 378 av. Paul Pastur 6032 Charleroi.
- Rens.: 071.32.55.19 ou www.les3petitsbouchons.be.
- Ouverture: fermé samedi et dimanche.
La fille: « C’est à la fraîcheur des poissons et des crustacés ainsi qu’à la perfection de leur cuisson qu’on entrevoit les origines du chef! Un chef Japonais dont on aimerait découvrir un peu plus la cuisine. La prochaine fois on n’hésitera pas à tenter la carte où il se permet plus de créativité.«
Le garçon: « Le menu 3 services est d’un excellent rapport qualité-prix et la sélection de vins (15€) est généreuse et plutôt intéressante. Roland Kampinaire choisit en effet de bons petits vins qui sortent de l’ordinaire. »
Il me semble que votre cote est plutôt sévère…Vu l’enthousiasme de votre critique…