Ce mercredi, est sortie en librairies la dernière livraison du guide GaultMillau Belgique et Luxembourg. Une référence en matière de guides gastronomiques dont la parution est attendue chaque année avec impatience par les chefs comme par les gourmands… Pas de grande révolution côté cuisines dans cette édition 2011 (tous les résultats par ici), sinon l’apparition d’une application iPhone (compatible iPad) permettant de consulter l’intégralité du guide. La version dédiée à l’iPad et celle pour le système Androïd devraient suivre prochainement.

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De son côté, le guide Michelin s’est lancé dans l’aventure portable depuis 2 ans déjà. Petit test comparatif des deux applications…

Le prix: l’app GaultMillau perd d’emblée la bataille. Développée par les Belges de Stlelabs, le programme coûte quand même la bagatelle de 9,99€ sur l’App Store (contre 25€ pour la version papier du guide). C’est non seulement cher pour une application mais c’est surtout plus cher que l’app Michelin, à 7,99€ pour la Belgique. Mais qui ne coûte surtout que 14,99€ pour avoir accès à l’ensemble des guides rouges européens (France, Belgique, Italie, Grande-Bretagne, Pays-Bas, Danemark, Allemagne, Espagne…).

L’accessibilité: comme pour la première version de l’application Michelin (correspondant au guide 2009, toujours en vente), l’app GaultMillau Bélux ne télécharge pas l’ensemble du guide sur l’iPhone ou l’iPod. Du coup, il faut obligatoirement être connecté (GaultMillau est partenaire de Mobistar sur le lancement de son app, ceci expliquant cela) pour pouvoir avoir accès au contenu. Voilà qui ne plaira pas aux possesseurs d’iPhone et encore moins à ceux d’iPod Touch… Pour eux, en dehors d’une connexion WiFi, voilà donc une application totalement inutilisable. Dès l’édition 2010 de ses guides, Michelin avait rectifié le tir en proposant une application entièrement utilisable offline. Gageons que GaultMillau fera de même l’année prochaine…

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L’interface: sur ce point, les deux applications sont assez similaires. A l’écran d’accueil, on est invité à effectuer des recherches tant par nom de restaurant que par lieux. A noter que le moteur de recherche de l’app Michelin est plus perfectionné, permettant de rechercher également le nom d’un chef par exemple. Tandis que le guide jaune permet, lui, de recherche selon la classification du guide: de 10 à 19,5/20 (un seul resto en Belgique, le génial « Hof van Cleve » de Peter Goossens).
Petit plus du côté du GaultMillau, l’application permet également de rechercher un resto selon les facilités qu’il propose, le type de budget ou encore les modes de paiement. A noter qu’une fois une recherche effectuée dans l’app Michelin, il est également possible de raffiner celle-ci selon des critères similaires (cadre, étoiles, Bibs, carte des vins, terrasse, parking…). Gros hic du côté du GaultMillau, cette option de recherche affinée n’a fonctionné qu’une seule fois… Bug ou pas, elle a déjà disparu de l’écran d’accueil!

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La géolocalisation: outre l’encombrement, la géolocalisation est évidemment le principal avantage d’un guide culinaire sur son téléphone portable sur la version papier. Tant le Michelin que le GaultMillau (et d’ailleurs l’ensembles des guides culinaires électroniques, du Gambero Rosso en Italie aux Zagat, Yelp et autres Urbanspoon aux Etats-Unis) se doivent évidemment de proposer l’option. Mais là où le système fonctionne à merveille du côté du guide rouge, permettant de classer les restaurants par rapport à l’endroit où l’on se trouve (à la centaine de mètres près), le GaultMillau n’offre qu’un système très aléatoire. Concrètement, lorsque l’on classe les restaurant par lieux, on trouve ainsi d’abord une adresse à 5 km de soi, la suivante à 5,7 km puis une autre à 2 km. Bref, c’est n’importe quoi et surtout totalement inutile.

Le guide en lui-même: là, c’est une question de goût. Les commentaires du Michelin sont assez brefs, voire parfois assez bateau, surtout dès que l’on n’est pas dans les étoilés… Du côté du GaultMillau, les textes sont plus longs, plus descriptifs et agréables à lire. Le classement du Michelin a l’avantage de l’efficatité (1, 2 ou 3 étoiles, Bibs gourmands, le reste étant non coté), le GaultMillau propose, lui, une cotation plus raffinée, sur 20 et un système de toques (1-4).

GaultMillau Bonb Bon.PNGMichelin Bonb Bon.PNG

Conclusion: on l’aura compris, sur tous les critères ou presque, l’application du GaultMillau a encore beaucoup de chemin à faire et de bugs à corriger pour rattraper celle de son éternel rival Michelin…