Ce jeudi 18 juillet, retrouvez dans « La Libre Belgique » un supplément gratuit de 28 pages qui part à la rencontre des producteurs locaux de Wallonie et propose 12 recettes imaginées à partir de leur produit. Dans quelques jours, s’ouvrira en effet la 79e Foire de Libramont, vitrine du savoir-faire agricole et agronome belge où l’on pourra découvrir toutes les nouveautés en matière d’élevage, de cultures, de sylviculture… A cette occasion, il nous a semblé intéressant de mettre en avant des démarches différentes.
Soit parce qu’elles restent, envers et contre tout, fidèles à des traditions ancestrales. C’est le cas de José Munnix à Battice, dernier producteur de Herve fermier au lait cru. Soit parce qu’elles inventent de nouvelles traditions. Comme on le constate avec le boum de la viticulture wallonne. A Beaumont, au Domaine de La Mazelle, Henri et Thérèse de Radzitzky cultivent ainsi de façon raisonnée un hectare de pinot noir et d’auxerrois sur le coteau le plus pentu de Wallonie.
Nouvelle tradition aussi avec l’élevage de vaches limousines. Celui-ci existe en Belgique depuis le début des années 70 mais est désormais bien ancré dans les paysages de Wallonie, où il se présente comme une alternative naturelle au quasi monopole du blanc-bleu belge. La preuve à Hamois chez l’attachant Dimitri Beguin éleveur en phase de reconversion bio et boucher.
En Gaume, l’agriculture biologique représente déjà 40 % des terres cultivées. A Etalle, l’éleveur d’agneaux bio Alexandre Dupont a créé sa propre filière et est aujourd’hui distribué chez Delhaize. Si la grande distribution commence doucement à se montrer plus conscientisée sur les questions écologiques et environnementales, Frank Mestdagh a lui décidé d’aller plus loin en créant “D’ici”, un supermarché locavore, dont 50 % de l’assortiment est produit à moins de 50 km.
Enfin, face aux inquiétudes qui pèsent sur les populations d’abeille, l’avenir de l’apiculture est peut-être en ville. Michel Tondeur y croit, lui qui possède une petite dizaine de ruches à Bruxelles.
Autant de démarches, qui prouvent, qu’avec du courage et de l’imagination, il est possible de sortir des carcans de la production agroalimentaire classique pour travailler mieux, dans le respect de la nature qui nous nourrit. Une prise de conscience politique qui n’a de sens que si les consommateurs que nous sommes jouent eux aussi le jeu et acceptent de changer leurs habitudes en consommant de manière plus curieuse, plus saine, plus locale, plus respectueuse du travail de ces artisans du goût.
Consommer local doit devenir un réflexe au quotidien, sans pour autant se priver des autres richesses gastronomiques. Car il y aura évidemment des produits qu’on ne trouvera jamais dans nos régions…
Un remarquable travail. Une présentation soignée, des rencontres fort intéressantes et des recettes originales,inventives et savoureuses.
Bravo!
J’en offre un exemplaire à mes proches et amis.