Après la diffusion, jeudi soir, du dernier épisode de « Comme un chef », on se devait de tirer une conclusion sur la première téléréalité culinaire ertébéenne. Et bien il faut avouer que la RTBF avait mis les petits plats dans les grands et que cette émission a été couronnée par une belle réussite !
Voyons quels ont été les ingrédients du succès :
1. Le format de l’émission:
Avec seulement 6 émissions de 85 minutes, on évite les longueurs et on conserve un bon rythme. Le téléspectateur ne s’ennuie ainsi jamais ! D’autres émissions comme « Top Chef » ou « Master Chef » devraient en prendre de la graine. Ces deux dernières tirant effet un peu trop en longueur… La RTBF a ainsi réussi à adapter au mieux un format créé par Guy Job et qui emmenait des étudiants de lycées hôteliers dans les cuisines de grands chefs français: Robuchon, Marx, Veyrat… La société française qui gère les droits du format a même décidé d’utiliser la version de la RTBF, plus peps, que la version française, pour ses ventes à l’international…
2. Le générique :
Sympa, enjoué… Il y avait quelque chose qui faisait penser au film d’animation Disney « Ratatouille ».
3. La présentation :
Rien à dire, une Candice Kother, journaliste gastronomique, c’est tout de même beaucoup mieux qu’une potiche d’RTL/M6 ou TF1 ! Elle était présente mais pas trop et elle avait l’air de fournir des conseils judicieux aux candidats.
4. Les chefs :
Sang-Hoon Degeimbre (« L’air du temps »**), Arabelle Meirlaen (« Li cwerneu »*), Jean-Baptiste Thomaes (« Le château du Myrlord »**), Lionel Rigolet (« Comme chez soi »**) et Pierre Résimont (« L’eau vive »**). Un très bon choix car la palette culinaire belge était complète. Du chef plus traditionnaliste au plus moderne…
5. Les candidats :
Elèves en 5e, 6e ou 7e année technique ou professionnelle, les candidats de l’émission étaient vraiment attachants ! On a certes très vite vu se dessiner le trio de tête : Amandine, Simon, Sandra. Les meilleurs sans aucun doute. Mais on a vu que tous étaient motivés et qu’ils faisaient au mieux malgré la pression. Parfois tout de même, on a été un peu déçus de constater leur faible niveau, n’arrivant pas à identifier un maquereau ou d’autres ingrédients qu’ils auraient dû connaître. Car si certains se disaient passionnés par la cuisine on pouvait s’étonner du peu de curiosité culinaire dont ils avaient fait preuve jusqu’à présent. Nul doute que ces cinq semaines dans les cuisines de grands chefs belges leur ont plus appris qu’à l’école. Il faudrait sans doute revoir la qualité de l’enseignement professionnel… On avait d’ailleurs déjà entendu ça en OFF dans la bouche de certains chefs belges.
6. Les épreuves :
Se déroulant dans les cuisines de cinq des plus grands restaurants belges, les épreuves étaient ancrées dans le réel avec le rien de suspense nécessaire à rythmer les émissions. Pas de cuisine sur le toit d’un palace ou dans un aéroport! Bien entendu, les moyens de la RTBF sont beaucoup plus limités que ceux d’une chaîne comme TF1 mais on ne s’en plaindra pas ici. Un peu de simplicité, ça fait du bien. Aller pêcher ses truites pour ensuite les cuisiner, ça nous fait bien plus rêver que cuisiner à Orly…
7. La finale :
Si les trois meilleurs étaient en finale, nous sommes un peu déçus car Amandine n’a pas gagné. Certes, les plats cuisinés par Simon ce soir-là étaient sans nul doute beaucoup plus pros que ceux d’Amandine mais elle avait jusqu’ici fait preuve d’une grande créativité et d’une grande maturité pour son âge. D’ailleurs, le seul bémol de l’émission est que tous auraient dû avoir le même coach pour être dans les mêmes conditions. Car il faut remarquer qu’avec Pierre Résimont – excellent coach au demeurant –, Simon était un peu mieux servi… On a vraiment eu l’impression que Résimont avait son commis, Simon, et qu’il lui disait absolument tout ce qu’il devait faire… Dès lors, est-ce que le jury a vraiment dégusté les plats du jeune de 24 ans ? Il n’est pas question ici de remettre en question les qualités de Simon mais juste de dire que le type de coaching a été bien différent, Jean-Baptiste Thomaes et Sang-Hoon Degeimbre laissant beaucoup plus leurs jeunes émules agir et penser par elles-mêmes.
8. Conclusion:
On a hâte de voir un second chapitre à ce « Comme un chef », qui devrait voir le jour sans trop de problèmes l’année prochaine… Les audiences de la finale (459 000 téléspectateurs) ont en effet été excellentes!
Dans le mille! Je suis d’accord sur tout, surtout sur la longueur de l’émission, juste comme il faut (Top Chef j’aime bien mais j’enregistre et je zappe la moitié) et sur la dernière épreuve, ou le rôle du chef-coach était peut-être un peu trop déterminant. Mais bon, j’étais content qu’Amandine gagne aussi un stage: chez Arabelle Meirlaen, elle apprendra aussi beaucoup (Amandine était évidemment ma favorite!).
Cool de voir que tu partage mon avis!
Je sais pas si tu as entendu mais Rigolet a dit à Amandine qu’elle pouvait venir chez lui quand elle voulait… A mon avis elle y fera aussi un stage par la suite. Je pense que le chef a apprécié son travail, ça se voyait…
Toutà fait d’accord avec cette analyse de l’émission que j’ai regardée presque « malgré moi », tant les autres chaînes m’avaient saoulée par leur longueur…et leur côté tape à l’oeil. par contre la pub « solo » entre les différentes parties de l’émission tombait à plat, tant les asiettes des coucurents étaient apétissantes… Une contre pub de la marque en réalité.
Tout à fait d’accord avec vous. Le chef français écrasait tout le monde et n’écoutait personne. Il n’aimait pas la cuisine de Sang-Hoon (ex le dessert avec du sel ou sans). Amandine était ma favorite également. Les chefs les plus respectueux était Sang-Hoon et Arabelle.
Pour le reste, je me suis bien amusé et cette émission m’a vraiment fait passer de bons moments…
Merci pour vos avis Eloïse et Dirk!
Tout à fait d’accord avec votre analyse aussi.
J’ai adoré cette émission (la première du genre que je suivais en streaming sur le site de la RTBF puisque je n’ai pas la télé).
J’ai beaucoup aimé que ce soient des (très) jeunes concurrents.
J’ai aussi été impressionnée par la simplicité de Lionel Rigolet (ce que je ne peux pas dire de tous – mais la caméra interposée peut fausser les impressions).
Vivement la prochaine série en espérant qu’elle sera encore disponible en ligne.
NB Des making off et la présentation des candidats sont disponibles sur le site de la RTBF (Revoir)
Très chouette émission. Si le format était bien choisi, j’ai quand même trouvé qu’il manquait parfois un peu de rythme. Candice Kother est avant tout une journaliste gastronomique avant d’être une présentatrice.
Je trouve qu’avec ce type d’émission, la RTBF remplit bien son rôle de service publique. Une émission intéressante, dans l’air du temps, diverstissante et qui joue son rôle pour mettre en évidence des artisants francophones, des écoles de la communauté française et des jeunes qui en veulent.
chapeau
Catherine, j’ai moi-même trouvé que Lionel Rigolet avait l’air très sympathique et très naturel. Nous avons aussi parfois regardé l’émission sur le site de la RTBF mais je partage moins votre enthousiasme car très souvent le site plantait…
Thierry, tout à fait d’accord sur la mise en évidence des artisans et des école de cuisine francophones (on notera la supériorité de l’Ecole de Namur puisqu’il semblerait que Simon et Amandine y ont été élèves)
j’ai regardé sur internet et j’ai beaucoupe apprécié la simplicité des chefs et candidas! amandine est ma préférée!
C’est sympa qu’en tant que Française tu aies regardé l’émission sur internet! Espérons que la RTBF améliore son site internet qui a visiblement été bien fréquenté!