Il fallait être un peu fou ou poète pour avoir cette étrange idée de manger dans le ciel. Improbable ? Impensable ? Infaisable ? Non. Depuis 3 ans, c’est possible et pas seulement en grimpant au “Jules Verne” d’Alain Ducasse dans la Tour Eiffel ou au restaurant de l’Atomium… L’idée revient au Belge David Ghysels. Lequel s’est associé à 50-50 avec les Belges de The Fun Group, leader mondial des sports extrêmes (comme le benji par exemple) pour créer la société Event in the Sky. Le premier apportait l’idée, les seconds la logistique. Le résultat, une plate-forme rectangulaire en forme de table suspendue à 50 mètres dans le ciel. Au centre de la table, prennent place un chef et son équipe; autour, vingt-deux sièges. Solidement harnaché dans ceux-ci façon montagnes russes, on mange ainsi les pieds dans le vide…

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Mardi, un dîner au-dessus d’Anvers…

 

La sensation procurée par ce Dinner in Sky est avant tout ludique. Pourtant, passé l’étonnement voire un (le) petit vent frisson, on profite pleinement de cette expérience unique. Mardi après-midi à Anvers, le temps n’était malheureusement pas de la partie. Si la pluie s’est montrée discrète, le vent soufflait le long des quais de la Steenplein, au pied du Musée maritime dans la vieille ville. Et le vent est le principal ennemi du Dinner in the Sky. Suspendre une table à une grue à 50 mètres du sol n’est évidemment pas un exercice anodin. Et certains, en début de journée, n’ont guère pu monter plus haut que 10 mètres. Heureusement, dans la soirée, le vent s’est calmé et l’événement a pu retrouver toute sa grandeur.

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L’expérience là haut, les pieds dans le vide et des couverts à la mains, est difficile à décrire. Le silence, l’impression de flotter tandis que la table tourne doucement mais reste étonnement stable, de sorte que l’on peut profiter pleinement profiter du menu proposé. Le Dinner in the Sky anversois était organisé par San Pellegrino – qui avait inauguré le concept au boulevard Général Jacques à Bruxelles il y a trois ans, avec Yves Mattagne aux fourneaux –, qui lançait deux nouveaux produits (cf. ci-dessous). Au centre de la table, la food designer Christelle Verheyden avait concocté six petites dégustations pour accompagner ue limonade et une orangeade : asperges blanches, Saint-Jacques et mousseline aux zestes d’orange, foie gras et chutney de mangue et confit d’orange, saumon gravlax au basilic et moutarde sucrée… Des petites choses très agréables mais sans éclat. Dès lors, on n’ose pas imaginer l’extase de déguster une vraie cuisine gastronomique dans le ciel, comme ce sera le cas à Paris en septembre prochain. Lors d’un Dinner in the Sky qui, pendant 5 jours, réunira les plus grands chefs français au-dessus du Jardin des Tuileries (Gagnaire, Passard, Marx, Martin…).

En effet, le Dinner in the Sky a rapidement séduit et Event in the Sky a vendu son concept et sa table volante à des partenaires exclusifs un peu partout dans le monde. Ainsi, a-t-on déjà dîné ou dînera-t-on d’ici peu dans le ciel d’Istanbul, de Dubaï, de New York, de Las Vegas, au-dessus du Grand Canyon… Au total, une trentaine de pays ont déjà signé avec Event in the Sky.

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Un Dinner in the Sky avec les meilleurs chefs de Las Vegas

Difficile en effet de résister au charme d’un dîner dans le ciel, un moment de temps suspendu qui parvient à marier plaisir culinaire et splendeur d’un cadre d’exception. En un mot : magique !

 

Déclinaisons célestes

  • Face au succès des Dinners in the Sky, Event in the Sky a rapidement élargi sa gamme à d’autres produits. On peut désormais se marier dans le ciel, y organiser un concert, une lecture ou une projection de film…

Renseignements

  • Vu leurs coûts élevés (7500 € pour la location de la table et la logistique pendant 8h, sans le catering), les “Dinner in the Sky” sont évidemment réservés en priorité aux entreprises. Même si quelques particuliers argentés se sont déjà laissés prendre au jeu…
    Rens. :
    www.dinnerinthesky.com.

Limonades « adultes »

  • Le Dinner in the Sky d’Anvers était organisé pour le lancement de deux nouveaux produits San Pellegrino : Orangata et Lemonata. Soit deux sodas peu sucrés (et donc plus acides) vendus uniquement dans les bars, destinés à conquérir un public de jeunes adultes.
    Rens. :
    www.sanpellegrino.com.