7f0bf5faa97bb9697ff1a09417659d13.jpgCela va finir par devenir lassant. Année après année, Ferran Adrià termine en tête du Top 50 des meilleurs restaurants du monde, classement initié par le magazine britannique « Restaurant » en 2002. Pas de changement non plus sur le podium puisque le chef catalan est, comme en 2006, suivi par l’Anglais Heston Blumenthal et le Français Pierre Gagnaire. Une confirmation de la toute puissance de la gastronomie moléculaire…

Côté belge, de trois restaurants, on tombe à un seul mais lequel… Le « Hof van Cleve » de Peter Goossens passe en effet de la 23e à la 14e position, un gain de neuf places totalement mérité pour Peter Goossens, après la réussite de l’ouverture des restaurants des Musées royaux des Beaux-Arts de Bruxelles.

Les années se suivent et se ressemblent donc pour le génie catalan. Alors que les tables de son « Bulli » son déjà entièrement réservées pour cette saison (soit du 1er avril au 30 octobre), Ferran Adrià a donc été une nouvelle fois adoubé par le jury international mis sur pied par le magazine « Restaurant », soit environ 650 professionnels du monde entier chargés de dénicher les meilleures tables.

On ne reviendra pas sur les folles inventions d’Adrià, chaque saison correspondant chez lui à une nouvelle collection de créations toutes plus loufoques les unes que les autres, inspirées par la gastronomie moléculaire. Pour les fétichistes, elles sont toutes reprises, depuis 2005, dans son « catalogue raisonné » en ligne.3fa5021e16cc6a0bca53362b800155a8.jpg

Cette année, le haut du classement n’apporte pas vraiment de changement, les six premiers restaurants restant en effet inchangés. A Bray-on-Thames, Heston Blumenthal continue d’ébourriffer les sens par ses expérimentations de laborantin au « Fat Duck », tandis que, premier Français, Pierre Gagnaire (photo) n’en finit pas de faire des émules dans son antre parisien. Même si ses détracteurs se font sans cesse plus nombreux, lui reprochant un jusqu’au-boutisme qui le pousse parfois vers l’excès d’originalité ou son approche trop intellectualisante de la cuisine. Il n’empêche, son traité d’esthétique culinaire « La cuisine, c’est de l’amour, de l’art, de la technique« , coécrit avec son ami chimiste Hervé This, n’en reste pas moins fascinant, proposant d’élever la gastronomie ou rang de véritable art…

Pas de changement non plus au niveau des trois restaurants suivants: le « French Laundry » californien de Thomas Keller, le « Tetsuya’s » de Sydney et le restaurant de Michel Bras à Laguiole.

Si la France reste largement en tête des nations gourmandes, avec 12 restaurants classés, il faut noter le léger recul d’Alain Ducasse, qui perd une place dans son « Louis XV » (8e) monégasque et cinq places au « Plaza Athénée » (20e) à Paris. Par contre, Bernard Pacaud grimpe de 15 points, son « Ambroisie » de la place des Vosges se classant en 23e position. Belle progression aussi pour Joël Robuchon et son « Atelier », parisien qui occupe désormais la treizième place, gravissant pas moins de douze échelons.

0f59c7d930cd228a2484eb6bf5c17dc5.jpgSi Bocuse parvient à se maintenir dans ce Top 50, à la 49e place (-6), une autre légende s’en est allée… Après avoir perdu sa troisième étoile, « Le comme chez soi » bruxellois, repris par Lionel Rigolet, le beau-fils de Pierre Wynants, quitte le classement, tout comme le « Karmeliet » du Brugeois Geert Van Hecke… Parmi les Belges, seul Peter Goossens (photo) parvient à se maintenir. Il fait mieux même, puisqu’il grimpe de la 23e à la 14e place, s’imposant définitivement comme l’un des plus grands chefs du moment.

Si l’on parlait beaucoup l’année dernière du jeune prodige hollandais Sergio Herman du « Oud Sluis », il s’écroule en 2007, perdant 26 places (45e). Autres grands perdants, le Britannique Gordon Ramsay (moins 10 à la 24e place) et la Française installée à Florence Annie Feolde, dont l »Enoteca Pinchiorri » passe de la 29e à la 41e place…