C’est sûr, on ne l’attendait pas là! Alors que, dans son restaurant de la chaussée d’Alsemberg, Damien Bouchery explore toujours plus le végétal, depuis quelques semaines, il s’essaye avec succès à la cuisine canaille chez Fauvette à Uccle.

Un vrai bistrot de quartier

Associée avec sa compagne Romina Bux — qui prépare aussi ici du très bon pain — et de l’excellent Joël Geismar (ex-Garage à manger), le chef breton a en effet repris, à deux pas de son gastro, le Coq au vin de feu Bernard Pacquet. Dont les habitués se souviennent avec émotion des oeufs en meurette ou du feuilleté d’écrevisses sauce Nantua…

La déco a été entièrement revisitée (bye bye les centaines de poules rappelant les origines bressanes de l’ancien propriétaire) pour laisser place à un beau bistrot au charme rétro épuré, avec quatre-cinq tables en bois et quelques places au bar. Tandis qu’on ira choisir sa bouteille de vin nature (évidemment) dans un grand buffet. La syrah d’Ardèche d’Hervé Souhaut (26€ +20€ de droit de bouchon) est une valeur sûre. Un vin élégant et aux notes épicées qui accompagnera parfaitement la cuisine de chez « Fauvette ».

Inspiré par le fonds de commerce (et ses dizaines de cuivres), le trio reste en effet fidèle à l’esprit du lieu, proposant des petits plats réconfortants de la tradition bourgeoise.

Après quelques gougères au Valèt (un fromage des Fagnes) (1,50€) et des champignons de Bruxelles en pickles (4,50€), on se laisse tenter par une proposition en dehors de la brève carte: une belle terrine de canard et foie gras (14€), simplement accompagnée d’une salade d’épinards et d’un peu de chanterelles. Il ne faut rien de plus!

Une cuisine généreuse

En plat, en souvenir de « Bernard », on commande évidemment le coq au vin rouge (19,50€). Servi dans une jolie casserole en cuivre, celui-ci est parfaitement exécuté, avec une viande fondante et une sauce riche agrémentée de champignons et de carottes.

Tandis que la « braisière du jour » (17,50€) cachait ce soir-là un sublime navarin d’agneau. Tellement bon que le petit « cuivre de légumes » nappés de sauce (7,50€) n’est pas nécessaire. D’autant que, généreuse, Romina propose une repasse!

Seule petite déception au dessert. La poire tapée au vin rouge (9€) aurait mérité d’être un poil plus réhydratée. Mais pour le reste, c’est un sans faute pour ce nouveau bistrot de quartier dont l’aura a déjà largement dépassé Uccle…

Cet article est paru dans le « Trends-Tendances » du 5 décembre 2019

Envie d'y goûter?
  • Adresse : 17 rue de la fauvette, 1180 Bruxelles.
  • Cuisine : bourgeoise.
  • Cadre: bistrot.
  • Cave : vins nature.
  • Terrasse : non.
  • Parking : non.
  • Rens.: 0477.66.67.27.
  • Ouverture: fermé samedi, dimanche et lundi.
L'avis de La fille & du Garçon

restaurant bruxelles,nouveau restaurant bruxelles,restaurant japonais bruxelles,cuisine franco-japonaise,seino,minoru seino La fille: « Un vrai coup de coeur pour cette cuisine généreuse, qui me parle beaucoup. Le coq au vin est un pur délice et à un prix tout à fait correct. J’adore! »

restaurant bruxelles,nouveau restaurant bruxelles,restaurant japonais bruxelles,cuisine franco-japonaise,seino,minoru seino Le garçon: « Pour une fois, nous n’avons pas mangé ensemble chez ‘Fauvette’. Mais c’est tout comme. On partage exactement le même avis… »