Si la mixologie s’est désormais répandue un peu partout à travers le monde, le centre névralgique de ce retour aux sources du cocktail reste les Etats-Unis. Le mouvement « craft cocktail » (en référence au travail artisanal de certains barmen qui fabriquent leurs propres bitters, infusions…) est ainsi parti de New York (la capitale mondiale du cocktail avec Londres) au début des années 2000 et a essaimé dans les principales villes du pays. Principalement sur les Côtes Est et Ouest. Mais aussi dans le Sud, lieu de naissance du premier cocktail américain, avant la Révolution. Pour l’historien américain du cocktail David Wondrich, il s’agirait du « Mint Julep »!

Petite sélection, forcément subjective, des meilleurs bars américains.

   

Côte Est

Boston – Drink

Barbara Lynch est la papesse de la gastronomie à Boston, possédant pas moins de sept adresses dans son escarcelle, dont le vaisseau amiral reste l’excellent restaurant « No 9 Park », en face du Boston Common, plus ancien jardin public des Etats-Unis. Début 2009, sentant   monter la vague cocktail, elle a ouvert son propre bar à Fort Point, quartier de South Boston qui l’a vu grandir. Situé au sous-sol de son osteria « Sportello », « Drink » propose une belle déco industrielle, où une clientèle jeune se masse autour de trois grands bars en carré pour déguster d’excellents cocktails (et dimanche, c’est Tiki!) et grignoter un bout.

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Pas de menu ici mais une agréable conversation avec le barman qui débouchera par exemple sur un « Appetizer à l’Italienne », cocktail de la fin du XIXe siècle qui joue la carte de l’amertume avec du vermouth et du Fernet Branca, adoucis par le parfum enivrant de l’absinthe. Ou un étonnant « Gin fizz Orlean Style », avec du blanc d’oeuf et de la crème, qui poussent comme un soufflé!

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Envie d’une expérience plus typique?

Si l’on cherche une ambiance plus bostonienne, direction l’Eastern Standard à Kenmore Square, superbe brasserie aux hauts plafonds à l’ambiance vibrante. On vient ici pour se régaler d’huîtres de Nouvelle-Angleterre à l’Oyster Bar et boire un cocktail original et raffiné.

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New York – The Dead Rabbit

Impossible de ne choisir qu’un seul bar à New York, tant le choix est vaste et ce dans tous les styles! Avec « Attaboy », le « Dead Rabbit Grocery & Grog» est le lieu dont tout le monde parle ces dernières années. Situé dans un vieil immeuble de 1828 en plein Financial District, l’endroit est doublement apprécié des connaisseurs, pour sa « Taphouse » anglaise au rez-de-chaussée (qui offre une belle carte de bières) et surtout pour son « Parlor » à l’étage.

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Là, dans une ambiance feutrée, on déguste parmi les meilleurs cocktails du pays! Comme ce « Julep à la Thomas » tout en finesse qui rend hommage à Jerry Thomas auteur du « Bartenders Guide » – premier livre américain consacré aux cocktails écrit en1862 – qui allie Bourbon Old Forester, liqueur Parfait Amour Marie Brizard, sirop d’eau de thé, menthe fraîche et quelques gouttes d’absinthe.

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Si l’on ajoute que les snacks (clams, huîtres, fish & chips…) sont à la hauteur des breuvages, on ne s’étonne pas que le « Dead Rabbit » ait obtenu les titres de meilleur bar et meilleur menu de cocktails au monde aux Spirited Awards 2015.

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Envie de quitter Manhattan?

Dans la magique Smith Street à Brooklyn, l’excellent Clover Club est un superbe bar vintage avec des boiseries en acajou, des banquettes en cuir et un plafond ornemental en métal. On y boit divinement classiques et créations en grignotant ou en brunchant.

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Miami – The Broken Shaker

Miami est une ville à part aux Etats-Unis, de par sa forte communauté hispanique (notamment cubaine) mais aussi son ambiance et son climat quasi caribéens… Niché dans l’agréable jardin d’une auberge de jeunesse très hype, « The Broken Shaker » est, depuis 2012, l’un des meilleurs bars de Floride, loin des bars exotiques qui pullulent dans les rues de Miami Beach et où l’on sert des seaux d’alcool…

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Dans une atmosphère surf & cool, on sirote au bord de la piscine de fabuleux punchs (12$), préparés notamment avec des plantes du jardin. Ou un « Smells Like Teen Spirit », qui revisite astucieusement le « Bloody Mary » en mixant tequila El Jimador, jus de kale et de concombre, curcuma et réduction de piment serrano séché.

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Très agréable, ce bar mérite sans aucun doute son titre de meilleur bar d’hôtel américain aux Spirited Awards 2015! Cela change en effet des bars de palace ultra-guindés! Une troisième adresse, après celle de Montauk, ouvrira prochainement à Atlanta.

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Envie de rentrer dans un bâtiment Art déco? 

Si l’on est à la recherche d’une atmosphère plus Old Fashioned, direction le Regent Cocktail Club, bar du célèbre « Regent », superbe hôtel Art déco de Miami Beach. Dans ce lieu chic on boit des classiques, « Sazerac » ou « Aviation », ainsi que des créations parfaitement exécutés (14$).

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Le Sud

 

Charleston – The Gin Joint

Méconnue des Européens, Charleston est pourtant l’une des plus belles villes de la Côte Est. Tellement belle qu’à la différence d’Atlanta, la capitale esclavagiste fut épargnée par les Nordistes durant la Guerre de Sécession. Son centre historique est tout simplement sublime. En déambulant entre ces vieux bâtiments du XVIIe, on a l’impression de remonter le temps pour redécouvrir l’Old South. Avec une seule envie, siroter un vrai « mint julep »!

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Celui du « Gin Joint » n’est pas donné (16$) mais il est tout simplement parfait, préparé avec de la menthe fraîche, du sucre demerara et un excellent bourbon, le Russell’s Single Barrel et servi comme il se doit dans un gobelet en argent. Le « Generalissimo » au mezcal, citron, Chartreuse jaune et violette n’est pas mal non plus pour accompagner quelques excellentes pickled shrimps (crevettes vinaigrées) ou du pimento cheese.

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Envie de goûter à la cuisine du Sud?

Dans une superbe maison du quartier historique de Charleston, on trouve le formidable restaurant « Husk » du chef Sean Brock, qui met magnifiquement en valeur les produits du terroir pour élaborer une savoureuse cuisine du Sud. Dans une dépendance de cette bâtisse sudiste typique, le Bar at Husk permet de finir agréablement la soirée autour d’un verre de bourbon ou d’un cocktail soigné.

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Atlanta – Holeman & Finch Public House

Ravagée pendant la guerre de Sécession, Atlanta n’est pas la plus belle ville des Etats-Unis. Son immense aéroport en fait pourtant un passage obligé lors d’une visite du Vieux Sud. On y déguste d’ailleurs une cuisine sudiste raffinée. Notamment au « Eugène » du Linton Hopkins. Juste en face de son excellent restaurant gastronomique, le chef a ouvert une « Public House » qui ne désemplit pas!

Le folklore commençait auparavant à 22h au son du « Burger Time! », quand sortaient de la cuisine les 24 hamburgers de la soirée (pas un de plus) convoités par tous! Il fallait la queue si l’on voulait croquer dans ces burgers décadents mais divins…

Pour patienter, on grignotait de bonnes petites assiettes canaille (testicules d’agneau, tripes, deviled eggs…), des clams, des huîtres… en buvant une bière ou d’excellents cocktails (12-13$). Variation 100% sudiste sur le « Old Fashioned », le « O Lovell, where art thou? » accorde whiskey de Géorgie Lovell Bros, cordial à la pêche, épices et bitter. Le charme s’est un peu envolé puisque le burger est désormais à la carte…

Envie d’oublier Atlanta ?

Nouvelle brasserie chic de Decatur, quartier agréable et branché en périphérie d’Atlanta, la Kimball House est un très beau restaurant à la cuisine bien pensée, dans l’esprit Slow Food (le plateau d’huîtres et de clams met ainsi en valeur la richesse des côtes de Virginie). Côté bibine, on se fera plaisir dans la très belle carte d’absinthes (la Verte des Léopold Bros., produite à Denver, Colorado, est une découverte). Mais les cocktails valent eux aussi le détour…

 

La Nouvelle Orléans – Cure

La Nouvelle Orléans s’enorgueillit d’être le lieu de naissance du cocktail. Alors que vient d’y ouvrir un Musée du cocktail américain, la ville regorge de bons bars, dont certains historiques, comme le « French 75 » dans le French Quarter.

Un peu plus excentré, le « Cure » est sans conteste l’un des meilleurs bars du pays. Outre une impressionnante collection d’alcools, on trouve ici des cocktails de saison exceptionnels à des prix abordables et à base de produits sélectionnés avec soin. Entre un simplissime « Promises, promises » (10$), qui mixe trois ingrédients (gin aux herbes alpines, pamplemousse et Cocchi Americano), et un élégant « Day Lady », un « daisy » à la tequila avec une goutte de décoction de pin.

Envie de manger local ?

Située à l’ouest du Quartier français, Magazine Street est l’une des rues les plus agréables de La Nouvelle Orléans, avec ses bars et restos sympas. Parmi ceux-ci, Coquette se distingue par une cuisine créole modernisée et ses cocktails divins. Comme ce « Sazerac 1850 » (14$), préparé non au rye mais au cognac Seraphin.

Côte Ouest

San Diego – Polite Provisions

Installée à la frontière du Mexique, San Diego est l’une des principales métropoles de la Côte Ouest. Portée par une ambiance très latino, la ville ne se prend pas au sérieux. On y mange divinement mexicain, tandis que les rues du Gaslamp Quarter sont remplies de bars à touristes. Plus excentré, à North Park, le « Polite Provisions » offre une parfaite expérience aux buveurs exigeants.

L’endroit est non seulement splendide, dans un esprit néocolonial (avec de grandes fenêtres ouvrant sur la rue ensoleillée), mais les barmen sont de très haut niveau. Ainsi, le « Spice Hunter » (10$) est tout simplement l’une des plus belles créations que l’on aie goûtées sur la Côte Ouest. Soit de la tequila reposado, du citron vert, de l’ananas, de la cannelle, du vermouth doux et quelques gouttes de bitters au piment habanero. Aussi rafraîchissant que caliente!

Plus intéressant finalement que le speakeasy du même groupe, le très couru « The Noble Experiment », petit bar caché derrière de faux tonneaux de bière dans une brasserie du Gaslamp Quarter.

Envie d’une escapade?

De passage par San Diego, une visite de La Jolla, station balnéaire chic située tout au nord de la ville, s’impose. Après avoir admiré le coucher de soleil sur le Pacifique au son des otaries se prélassant au pied de la falaise, on pourra finir la soirée au chaleureux Whisknladle, premier resto « farm to table » de San Diego. Au menu, cuisine simple mais savoureuse et une jolie carte de cocktails bien dosés.

 

Los Angeles – The Varnish

Longtemps délaissé, Downtown L.A. reprend du poil de la bête depuis quelques années, même si l’ambiance reste très calme le soir. On ne manquera pourtant pas de faire un saut au génial « Baco Mercat », pour la cuisine californienne décomplexée de Josef Centeno. A deux pas, on ira prendre l’apéritif au génial « Varnish », speakeasy niché depuis 2009 dans une arrière-salle du « Cole’s », la plus vielle brasserie de la ville.

Sur des rythmes jazzy et installé sur des banquettes en bois, on déguste ici des cocktails sobres rigoureusement exécutés. Très strict (pas question ici d’accompagner son cocktail de la moindre « bite » ou de s’asseoir au bar), « The Varnish » propose une carte minimaliste de 5 cocktails (13$) et le « bartender’s choice ».

Cela suffit amplement pour être conquis car tant le « Smuggler’s Notch » que le « Pineapple Down » enthousiasment par leur efficacité. Le premier est une création classique autour du rhum et de l’absinthe d’une belle complexité. Là où le second joue la carte du rafraîchissement avec du bourbon Evan Williams overproof et de l’ananas.

Envie de changer d’ambiance?

La tendance est au tiki ou le retour à des cocktails plus exotiques et sucrés mais repensés avec exigence. Dans cet esprit, le Caña Rum Bar est un chouette bar à rhums latino caché dans un garage public. On y trouve une grande collection de rhums évidemment, ainsi qu’une petite carte de cocktails, du classique « Mojito » (12$) à des créations plus étonnantes. Comme ce « Rum & Coconut Water » (14$) servi à même la noix de coco, que l’on boit autant que l’on mange en raclant à la cuillère la chair fraîche de coco.

714 W Olympic Blvd, Los Angeles, CA. Rens.: www.canarumbar.com.

San Francisco – %ABV

Dans la vibrante San Francisco, une des villes les plus foodies des Etats-Unis, tout le monde ne jure que par le « Trick Dog », bar bruyant pas vraiment à la hauteur de sa réputation. Non loin de là, au cœur du quartier animé de Mission, on lui préfère 100 fois le « ABV » (pour « Alcohol by volume »), ouvert début juillet 2014.

Dans une ambiance à la cool typique de Frisco, on découvre ici des breuvages exécutés avec maestria par des barmen capables de réaliser deux ou trois cocktails en même temps sans transiger sur le dosage. Très frais et bien balancé, « The Jackel » (12$) mêle rye whiskey, ananas et cardamome. Tandis que dans le plus complexe « Lefty’s Fizz » (14$), le goût fumé du mezcal est parfaitement équilibré par du citron vert, un sirop de pamplemousse, du dry curaçao et la douceur du blanc d’œuf shaké. On en reprend un?

 

Envie de franchir la baie?

De l’autre côté de la baie de San Francisco, en roulant vers l’écolo-intello Berkeley – pour aller manger chez « Panisse », le formidable bistrot d’Alice Waters, la mère de la cuisine californienne moderne -, on s’arrêtera au Prizefighter, bar dynamique à l’agréable terrasse qui offre une belle sélection de bières et de chouettes cocktails à partir d’ingrédients frais (11$).

Portland – Expatriate

Fondée au confluent du fleuve Columbia et de la Willamette River, Portland est une ville en plein boom. Plus cool encore que San Francisco (dont les prix sont devenus inabordables), la plus grande ville d’Oregon accueille une population très variée. Ce qui se reflète dans son offre de restaurants et de bars innombrables.

Situé près de la célèbre McMenamins Kennedy School (transformée en un hôtel branché), « Beast » est une des tables les plus enthousiasmantes de Portland, proposant chaque jour un menu dégustation de haut vol. Juste en face, la chef Naomi Pomeroy a ouvert l’« Expatriate », joli bar qui propose une cuisine asiatique raffinée (dont de bons tacos laotiens, 9$) pour accompagner des cocktails globe-trotter.

Soigneusement dosé et corsé, le « Precariat » (13$) exprime les saveurs du bourbon avec de la Suze, du Cocchi Americano, du Dolin et du bitter Regan’s n°6 à l’orange. Là où le « Distant Colony » (15$), qui a fait le succès des lieux, se la joue plus sucré, tout en restant très complexe avec de la tequila reposado El Tesoro, du Cocchi, de la liqueur de pamplemousse, du sirop de gingembre et du miel d’Oregon.

Envie de changer de poison?

Portland est d’une incroyable richesse pour ses bars. Des plus chics (comme la sublime « Multnomah Whiskey Library », le très beau « Clyde Common » ou le discret « Pépé le Moko » à Downton) aux plus populaires, comme l’« Imperial Bottle Shop & Taproom », chouette bar à bières dans la très foodie Division Street. Mais, sur cette partie de la Côte Ouest, on assiste aussi au grand retour du cidre. A ce titre, la Reverend Nat’s Cidery & Taphouse est un passage obligé! On y déguste des cidres originaux (de pommes, de poires et plein d’autres fruits) mais aussi des curiosités comme le « tepache », une boisson fermentée à base d’ananas d’origine mexicaine, mélangée ici à de la bière. Génial!

Seattle – Canon

Tout au nord de la Côte Ouest, Seattle est célèbre pour son impressionnante Space Needle mais aussi pour son taux de pluviosité, qui explose tous les records américains. Pour se protéger d’une averse, rien de tel que d’aller se réfugier au « Canon Whiskeys and Bitters Imporium », le bar à cocktails le plus réputé de la ville.

Dans une magnifique déco à l’ancienne de western, on peut ici s’offrir, si l’on a les moyens, un cocktail « vintage » à 1100$, préparé uniquement à base d’alcool d’époque (cognac de 1875, Cointreau de 1930…). Plus abordable, le « Chrysanthemum #2 » (12$) est ceci dit très agréable, avec du vermouth Dolin, de la Bénédictine, du jus de citron et une touche d’absinthe Pacifique locale. Tandis que tequila resposado Milagro, Punt e Mes, absinthe et cerise constituent la base du « Remember the Alamo » (14$), plus cuir mais tout aussi bien balancé.

Envie de faire son marché?

Plus ancien marché fermier des Etats-Unis, le Pike Place Market est depuis 1907 l’une des principales attractions touristiques de la ville. Si l’on évitera le pèlerinage au « Starbucks » original, ouvert en 1971, en redescendant les escaliers vers la baie, on fera halte au très sympathique Zig Zag Café, l’un des premiers bars à cocktails de Seattle ouvert il y a 20 ans. L’endroit a beau sembler très touristique, on y boit très bien. On piochera dans la large sélection de Scotchs, whiskeys et autres téquilas. Ou on se laissera tenter par les cocktails, bien dosés quel que soit le registre.