On ne présente plus Le Dillens. Situé dans le bas de la rue Hôtel des Monnaies, ce beau bistrot fait un carton plein depuis son ouverture en 2013.

Des bobos mais pas que

Installée sur la jolie place Jules Dillens, sa terrasse est ainsi prise d’assaut même en hiver. Au moment de l’Épiphanie, on pouvait ainsi y observer deux jeunes femmes bien emmitouflées dans leur manteau prendre un café en dégustant la galette des rois de chez Ginkgo, chouette pâtisserie située juste en face. Et le soir, le bistrot ne désemplit pas, charriant une foule cosmopolite. Car — et c’est ce qu’on aime au Dillens — on croise ici tout le monde: la faune bobo de Saint-Gilles mais aussi des ouvriers prenant une chope ou même des familles. Bref, un vrai bistrot de quartier.

Si l’on y vient d’abord pour boire un verre, on peut également s’attabler pour manger un bout. En cuisines depuis septembre 2018, Benjamin Rauwel fait bien les choses, choisissant ses produits avec soin, locaux et de saison si possible, pour composer, le soir, de petites assiettes à partager dans l’air du temps.

On croque ainsi dans une tartelette de champignons de Bruxelles (10€) ou l’on trempe un amusant arancini à la betterave dans une émulsion au gorgonzola (10€).

Tout en se régalant de rillettes de porc maison (7€) ou de coppa des Pouilles marinée au Nero di Troia (12€).

De jolis plats

Le jeune chef propose aussi des petits plats plus cuisinés bien fichus. Comme ce poulpe snacké, mousseline de courge fumée et crumble de sobresada (12€) ou ce poireau rôti, coppa belge et mayonnaise fumée au foin (8€).

Pas mal également ce morceau de chou rouge braisé, proposé avec une béarnaise aux algues (7€).

De chouettes vins nature

Mais, en cette fin de saison du gibier, c’est surtout le tartare de chevreuil (13,50€) qu’on a aimé, assaisonné à la moutarde et présenté avec une crème de lard fumé.

Le même soin a été consacré aux liquides, avec une large sélection de bières artisanales qui changent de chez AB InBev (mmmmh la Papegaei de Woesten!) et une courte sélection de vins nature bien torchée en provenance de chez « Titulus ». Pour débuter, on siffle la bouteille de « Force majeure », un beau sémillon blanc de chez Mother Rock dans le Swartland sud-africain (38€). Tandis qu’en rouge, la « Botte secrète » 2018 (40€), un sangiovese toscan réalisé en collaboration avec Le Vín des Potes, allie élégance et complexité. 

Bref, pas question ici de haute gastronomie, mais d’une table de réconfort pour les soirs où l’on n’a pas envie de cuisiner ou pour passer un beau moment entre amis.

Cet article est paru dans le « Trends-Tendances » du 30 janvier 2020

Envie d'y goûter?
  • Cote: 6,5/10.
  • Cuisine: actuelle.
  • Cadre: bistrot.
  • Cave: vins nature & bières artisanales.
  • Terrasse: oui.
  • Parking: non.
  • Adresse: 11 place Julien Dillens, 1060 Bruxelles.
  • Rens.: 02.538.31.36 ou www.ledillens.be.
  • Ouverture: tous les jours de 8h à minuit (2h du jeudi au samedi).
L'avis de La fille & du Garçon

restaurant bruxelles,nouveau restaurant bruxelles,restaurant japonais bruxelles,cuisine franco-japonaise,seino,minoru seino La fille: « On a passé une chouette soirée, avec une cuisine correcte et de bons vins. J’ai envie d’y retourner à midi, il paraît que la cuisine est un peu plus travaillée. »

restaurant bruxelles,nouveau restaurant bruxelles,restaurant japonais bruxelles,cuisine franco-japonaise,seino,minoru seino Le garçon: « Chouette ambiance au « Dillens ». Franchement, voilà un bien beau bistrot de quartier. La preuve, ça ne désemplit pas… »