L’année 2019 s’annonce sous les meilleurs auspices pour Maxime Collard. Tout juste auréolé d’une seconde étoile Michelin, le chef ardennais vient d’offrir une nouvelle déco à sa Table de Maxime, qui fête cette année son 10e anniversaire. Et ce grâce au soutien financier de son mécène, Louis-Marie Piron, patron de l’entreprise de construction Thomas & Piron installée dans le hameau.

Un nouveau décor

C’est évidemment elle qui s’est chargée de faire sortir de terre ce superbe cube de verre ouvert sur la nature environnante et de faire entrer la lumière dans la salle principale. Tandis qu’un grand bar en marbre iranien blanc veiné d’orange apporte une superbe touche de modernité.

Côté assiettes, la philosophie reste la même. Ancien second de l’ex-trois étoiles brugeois Geert Van Hecke au Karmeliet, le jeune chef n’a pas renoncé au classicisme, qu’il met au service de produits de saison, les plus locaux possibles, avec notamment le gibier et les champignons en automne. 

Des produits locaux

Dans son nouveau menu, Collard travaille par exemple, en deux préparations, l’excellente truite de la pisciculture de la Gernelle d’Angélique Gillet, à Paliseul: marinée et servie avec une crème au raifort et des agrumes; et au beurre blanc, poireau confit et caviar osciètre italien.

Une première entrée à la hauteur des sublimes mises en bouche qui précédaient, dont on n’oubliera pas le ris de veau, tartare de pomme, betterave et épices tandoori.

Un classicisme revisité

Fidèle à l’esprit du Karmeliet, le chef retravaille également la sole de Zeebruges aux crevettes grises, avec un amusant cannelloni d’omelette et chou-fleur, des beignets de chou-fleur et un fumet bien corsé. Elégant mais moins convaincant.

On lui préfère la Saint-Jacques en demi-deuil à la truffe noire, joliment associée à un croustillant de pied de porc, à des salsifis à la muscade et à de la truffe.

On aime aussi le raffinement et la perfection technique du suprême de pigeon des Dombes, échalote confite au porto, purée de topinambour et sauce au curry vert. 

Un dessert un peu en dessous

Seul point faible du grand menu découverte à 85€, le dessert, un assemblage sans panache autour du chocolat et de la bergamote.

Si les prix ont légèrement augmenté depuis le deuxième macaron, La table de Maxime est sans doute, avec son lunch 3 serv. à 40€ et un premier menu 3 serv. à 55€, le deux étoiles le moins cher de Belgique. D’autant qu’on peut opter ici entre deux sélections de vins: Découverte et Élégance (si l’on veut se faire plaisir). De quoi ravir une clientèle nouvelle, qui vient désormais de France ou de plus loin pour découvrir la cuisine raffinée et intemporelle de Maxime.

Cet article est paru dans le « Trends-Tendances » du 21 mars 2019

Envie d'y goûter?
  • Cote: 8/10.
  • Cuisine: française.
  • Cadre: ouvert sur la nature.
  • Cave: étendue.
  • Terrasse: oui.
  • Parking: oui.
  • Adresse: Our 23, 6852 Paliseul..
  • Rens.: 061.23.95.10 ou www.maximecollard.be.
  • Ouverture: fermé lundi et mardi.
L'avis de La fille & du Garçon

restaurant bruxelles,nouveau restaurant bruxelles,restaurant japonais bruxelles,cuisine franco-japonaise,seino,minoru seino La fille: « L’adresse est quasiment irréprochable mais il manque un vrai pâtissier pour que les desserts soient à la hauteur de la cuisine. J’aimerais en tout cas passer du temps avec Maxime pour mieux comprendre sa cuisine et découvrir quelques uns de ses producteurs. »

restaurant bruxelles,nouveau restaurant bruxelles,restaurant japonais bruxelles,cuisine franco-japonaise,seino,minoru seino Le garçon: « Cette fois, Maxime Collard joue dans la cour des grands avec un magnifique restaurant ouvert sur sa campagne ardennaise. Côté cuisine, on apprécie toujours plus sa mise en avant de son terroir avec de solides bases classiques. »