Installé dans une villa brabançonne cossue à deux pas du lion de Waterloo, « La ligne rouge » s’est fait un joli nom depuis son ouverture, il y a un an, par Catherine et Olivier Lust. A l’époque, leur resto s’appelait « L’eau rouge », mais la marque a été déposée (si si) par le Circuit de Francorchamps. Ils ont gardé l’idée du rouge, que l’on le retrouve ici ou là dans la déco d’une salle bourgeoise confortable et accueillante.

Une belle villa brabançonne

Mais l’atout majeur du lieu, c’est son chef Benjamin Laborie, découvert à Bruxelles au « Bowery », avant de faire l’ouverture remarquée de la steakhouse chic « Le colonel » fin 2014. Passé chez Michel Guérard dans les Landes et chez Michel Bras à Laguiole, le Français peut ici laisser libre cours à son imagination. Exit steaks et autres entrecôtes donc. Place à une jolie cuisine du marché, déclinée dans des menus 3, 4 et 5 services (45-59-70€). Tandis que la carte des vins, essentiellement française, propose quelques valeurs sûres mais aussi de jolies découvertes. Comme cette élégante « Cuvée Caroline » 2015 du Domaine Chèze en saint-joseph (59€).

La ligne rouge, Benjamin Laborie, restaurant, Waterloo

Passées les mises en bouche, assez décevantes, on reste perplexe face à l’asperge verte du Pertuis (20€ à la carte). La vinaigrette à l’ail des ours est bien exécutée et l’idée du sashimi de bar au pesto de sésame est excellente, mais la découpe du poisson cru est approximative et rend sa chair coriace. Heureusement, les choses n’iront qu’en progressant.

La ligne rouge, Benjamin Laborie, restaurant, Waterloo

Une belle montée en puissance

Sur papier, l’idée de marier langoustines, rhubarbe, Cantal et tapioca semble improbable. Dans l’assiette pourtant, c’est étonnamment intéressant, même si quelque peu brouillon.

La ligne rouge, Benjamin Laborie, restaurant, Waterloo

Pour suivre, la poitrine de volaille jaune des Landes (34€) est présentée avec les premiers petits pois de la saison, des morilles, des asperges blanches et une espuma au vin jaune. Un plat classique et réconfortant où l’en sent plus de maîtrise.

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Mais c’est sans doute le dessert que l’on retiendra de ce repas. Soit un délicieux gâteau basque (12€), garni d’une crème catalane aérienne et surtout d’une jolie déclinaison d’orange sanguine, dont un consommé rafraîchissant qui vient agréablement lier l’ensemble.

La ligne rouge, Benjamin Laborie, restaurant, Waterloo

Après ces deux dernières propositions réussies, on se dit que Benjamin Laborie gagnerait vraiment à canaliser sa créativité pour trouver sa ligne…

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Envie d’y goûter?

  • Cote: 6,5/10.
  • Cuisine: française.
  • Cadre: cossu.
  • Cave: française.
  • Terrasse: oui.
  • Parking: oui.
  • Adresse: 38 chaussée de Charleroi 1380 Lasne.
  • Rens.: 02.385.05.31 ou www.lalignerouge.be.
  • Ouverture: fermé lundi, mercredi et jeudi.

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Cet article est paru dans le « Trends-Tendances » du 24 mai 2018

restaurant bruxelles,nouveau restaurant bruxelles,restaurant japonais bruxelles,cuisine franco-japonaise,seino,minoru seinoLa fille: « Benjamin Laborie gagnerait à simplifier quelque peu sa cuisine pour offrir des assiettes plus précises. Mais certains accords de goûts originaux sont réussis. »

restaurant bruxelles,nouveau restaurant bruxelles,restaurant japonais bruxelles,cuisine franco-japonaise,seino,minoru seinoLe garçon: « C’est vrai qu’on est un peu déçus. Malgré de jolies choses, il manque peut-être un peu d’évidence dans les assiettes. Même si j’ai adoré le dessert! »

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