Tables gastronomiques, bistrots, pizzerias, producteurs… La crise du coronavirus a impacté toute la chaîne de l’Horeca. Après deux ou trois semaines très difficiles suite à l’annonce de la fermeture des bars, cafés et restaurants le 14 mars dernier, beaucoup se sont mis en mode traiteur et autres plats à emporter. Mais tous appréhendent la réouverture, qui devrait se faire progressivement en ce début du mois de juin. Petit tour d’horizon en cinq épisodes.

Quatrième étape du côté d’Educazione napoletana à Ixelles, chouette petite pizzéria que venait de lancer Bernardo d’Annolfo.

Bernardo D’Annolfo: une pizzéria à emporter

Cela s’appelle avoir les ailes coupées en plein vol. Début janvier, l’Italien Bernardo D’Annolfo ouvrait à Ixelles Educazione napoletana, pour enseigner aux Bruxellois l’art de la « vera pizzeria napoletana ». Succès garanti! Deux mois plus tard, le pizzaïolo originaire de Mondragone, dans la région de Caserte, et passé par Londres était contraint de fermer boutique… « Je l’ai très mal vécu, car j’aime le contact avec les clients, apprendre à les connaître. En même pas trois mois, j’avais déjà une petite clientèle, qui m’ soutenu, en continuant à venir chercher des pizzas à emporter… On a beaucoup de chance d’avoir pu rester ouvert », confie le trentenaire.

Se tourner vers le take-away

Dès le lundi 16 mars, Educazione napoletana mettait en effet en place un système de pizzas à emporter. De quoi donner des idées au D’Annolfo, qui, avec sa compagne Maria Laura Faraone, réfléchit désormais à lancer une pizzéria uniquement à emporter. « Je suis toujours optimiste. J’espère pouvoir continuer mon projet. Même si mon chiffre d’affaires a baissé et que le personnel est réduit de six à deux employés, je ne veux pas m’arrêter à une seule pizzéria… », s’enflamme le jeune homme, qui avait déjà lancé deux autres pizzérias en Belgique: Ciao à Schaerbeek et Aqua e farina à La Louvière

S’il a déjà réfléchi à réaménager l’espace exigu de sa pizzéria en réagençant les tables — passant de 40 à 10-15 places… —, D’Annolfo n’est pas encore certain de rouvrir le 8 juin. « Je voudrais d’abord voir un peu comment ça se passe ailleurs… », dit-il. Tout en réfléchissant à la possibilité de mettre en place des assurances qui pourraient couvrir ce nouveau risque de pandémie…