Auréolé d’un Bib gourmand au Michelin 2017, le « Kochu Karu » est l’une des jeunes tables enthousiasmantes de Berlin!

Un couple mixte

Quelle drôle d’idée de mélanger cuisines espagnole et coréenne! Mais en y réfléchissant quelque peu… La cuisine coréenne est bien représentée à Berlin, avec nombre de bons petits snacks et cantines. Tandis que la formule « tapas » à partager est l’une des grandes tendances du moment. Mais en pénétrant chez « Kochu Karu », on se rend compte que la formule n’est pas ici que marketing. Ce joli petit bistro moderne du Prenzlauer Berg, quartier branché de Berlin-Est, a en effet été créé par l’Espagnol José Miranda Morillo et la Coréenne Bini Lee-Zauner. CQFD.

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Si l’on est encore un peu sceptique, un coup d’oeil au menu suffit pour se rassurer. La carte met en effet en avant des produits de saison, souvent locaux et bio. Et il suffit de déguster la première entrée pour découvrir une fusion parfaite. On n’est ni du côté des saveurs espagnoles, ni coréennes: on est dans quelque chose de nouveau, d’inédit. Très tendre, le poulpe grillé (10€) est servi avec une salade de germes de soja et un mojo rouge piquant des Canaries.

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Une cuisine métissée

A partir de là, on peut se laisser aller à commander d’autres petites assiettes à partager, d’autant que les prix sont plus que raisonnables. En suggestion, on retrouve ainsi un délicieux blanc de poulet fermier bio mariné dans un jus de kimchi (11€), servi avec du navet boule d’or, des petits champignons asiatiques, de la salade de blé, du riz soufflé et une belle sauce aigre-douce.

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Voilà qui donne envie de se resservir un bon petit verre de blanc bio allemand, un spätburgunder « blanc de noir » 2015 de chez Bäder (31€). Un pinot noir vinifié en blanc produit dans le vignoble de Hesse-Rhénane qui accompagne à merveille la cuisine métissée du « Kochu Karu ». On se régale par exemple de crêpes de maïs au bulgogi et graines de sésame (9€), soit du porc grillé épicé et laqué.

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Une paëlla coréenne

Dans le même esprit, des bouts de côte de boeuf (22€) bien fondants sont présentés avec une sauce savoureuse au sherry, avec des noix de ginkgo.

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Mais c’est au moment de l’« Arroz » (15€) que la fusion se révèle la plus impressionnante. Le riz espagnol est préparé façon risotto, cuit dans un bouillon de coquillages safrané et servi avec du kimchi et du fromage d’Idiazabal, un fromage basque au lait de brebis. Délicieux!

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Qui a dit qu’on ne mangeait pas bien à Berlin?

Envie d’y goûter?

  • Cote: 7,5/10.
  • Cuisine: fusion hispano-coréenne.
  • Cadre: bistrot moderne. 
  • Cave: carte limitée.
  • Terrasse: non.
  • Parking: non.
  • Adresse: Eberswalder Str. 35, 10437 Berlin.
  • Rens.: www.kochukaru.de ou +49.30.80.93.81.91.
  • Ouverture: ouvert de 18h à 23h30. Fermé le mercredi.

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Cet article est paru dans le « Trends-Tendances » du 23 mars 2017

restaurant bruxelles,nouveau restaurant bruxelles,restaurant japonais bruxelles,cuisine franco-japonaise,seino,minoru seinoLa fille: « Un truc de dingue ce resto! J’adore. Un Bib gourmand amplement mérité. Je rêverais d’avoir un resto comme ça à Bruxelles! Et je n’ai qu’une envie, y retourner pour goûter au bibimbap.« 

restaurant bruxelles,nouveau restaurant bruxelles,restaurant japonais bruxelles,cuisine franco-japonaise,seino,minoru seinoLe garçon: « Pourtant, à la base, c’était pas gagné… Je déteste le mot « fusion » en cuisine et l’idée de mélanger gastronomies espagnole et coréenne me semblait plutôt improbable. Quelle joie de s’être à ce point trompé. »

Berlin et les fantômes de l’Histoire