Le restaurant nippon le plus coté de Bruxelles s’offre un espace plus confortable, chaussée de Waterloo… La cuisine de Kamo Tomoyasu y est toujours aussi simplement raffinée et 100% nipponne

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Un bistrot à la parisienne

Ça bouge à Bruxelles ! « Chez Max » a déménagé chaussée de Vleurgat, laissant libre un beau local, idéalement situé sur la chaussée de Waterloo. Depuis quelques semaines, c’est le « Kamo », restaurant japonais bruxellois bien connu, qui y a élu domicile, quittant sa micro-table du cimetière d’Ixelles. La déco a été entièrement revue pour proposer une ambiance zen contemporaine, mettant le bois à l’honneur. Si l’espace est nettement plus confortable, a néanmoins été conservé le principe, très nippon, du grand bar entourant la cuisine, où s’activent Kamo Tomoyasu et sa brigade.

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Carte basique, serviettes en papier, vin rouge servi glacé… « Kamo » n’a ceci dit pas foncièrement changé. Il reste en effet encore un petit quelque chose de la cantine nipponne des débuts… Pas donnés, les prix, eux, sont ceux d’un resto japonais haut de gamme: soit des menus à 50, 60 et 85€, auxquels on rajoute 15€ pour deux verres de vins, sélectionnés avec soin. A moins que l’on aille faire un tour du côté des très bons sakés.

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Magnifique entrée en matière

La soirée peut débuter par une belle mise en bouche: des nouilles d’aubergine dans un bouillon au shiso et aux edamame.

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Suit un plateau d’entrées très raffinées. On adore le tataki de canard relevé de sauce ponzu et daikon râpé, la petite sardine en tempura au shiso et prune salée, l’amusant tofu de maïs ou encore l’exceptionnel potiron frit associé au poulet fermier, proposés dans un bouillon gluant corsé.

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Des sashimis trop basiques

On est moins surpris par le sushi de saumon présenté en boule. Ou par les sashimi du jour. Certes, la qualité du poisson cru est irréprochable et le wasabi fraîchement râpé. Mais l’assortiment de saumon, thon rouge, bar et crevettes manque quand même un peu d’allant.

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Servi avec une bonne soupe miso, le filet de maquereau poêlé, travaillé avec des champignons et des petits légumes dans un bouillon au ponzu, est par contre juste parfait! Dommage que le riz au homard fasse un peu trop riz cantonnais, manquant de finesse.

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Pour terminer ce voyage nippon, le chef étoilé proposait une jolie mousse de mangue et lait de coco et un sorbet léger à la pêche au lait de soja. Simple et raffiné, comme le « Kamo ». A qui l’on pardonne presque tous ses petits défauts…

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la buvette,nicolas scheidt,bistronomie bruxelles,restaurant bruxellesCette critique a été publiée dans le « Trends-Tendances » du 13 novembre 2014.

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Envie d’y goûter? 

  • Cote: 7,5/10.
  • Cuisine: japonaise.
  • Cave: vins nature.
  • Cadre: bistrot.
  • Terrasse: non.
  • Parking: non.
  • Adresse: 550a chaussée de Waterloo 1050 Bruxelles.
  • Rens.: 02.648.78.48.
  • Ouverturefermé samedi, dimanche et jours fériés.

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la buvette,nicolas scheidt,bistronomie bruxelles,restaurant bruxellesLa fille: « J’aime cet intime mélange de simplicité et de complexité au « Kamo » mais je suis déçue par le sashimi, qui n’a pas évolué et qui propose toujours les mêmes poissons. Il est temps de se passer du thon! A Miami par exemple, on a mangé dans un excellent Japonais où les poissons étaient variés et le thon pas présent à la carte. »

la buvette,nicolas scheidt,bistronomie bruxelles,restaurant bruxellesLe garçon: « Les deux vins sélectionnés ce soir-là étaient vraiment bons. Notamment le Bourgogne blanc « Terres blondes », alliage de chardonnay et de pinot blanc produit par un viticulteur belge. On restait en Bourgogne avec le rouge, dans les Hautes Côtes de Nuits. Un « Clos des Fèves » 2011 du Domaine de la Douaix. Excellent mais servi glacé! Inacceptable dans un étoilé… »