Considéré comme un des “dieux de la cuisine” avec le Brésilien Alex Atala et le Danois René Redzepi par le “Time Magazine”, dans sa fameuse couverture de novembre 2013, David Chang est à 36 ans un des grands “influenceurs” des tendances culinaires mondiales.
Ancien golfeur passé par les cuisines du “Café Boulud” ou du “Craft” à New York, cet Americano-Coréen se lance en 2004 en ouvrant dans l’East Village le “Momofuku Noodle Bar”, qui connaît un succès immédiat. Deux ans plus tard, place au “Momofuku Ssäm Bar” puis, en 2008, au “Momofuku Ko”, son restaurant le plus gastronomique. Tandis qu’en 2011, il lance “Lucky Peach” un magazine que s’arrachent les foodies. Chang est aujourd’hui à la tête d’un véritable empire, 15 adresses réparties entre New York (où le petit dernier s’appelle “Má pêche”), Toronto et Sidney.
Derrière une sobre grille ouvragée où trône le logo en forme de pêche, le “Momofuku Ko”, deux étoiles Michelin, est l’une des tables les plus courues de Manhattan. Le buzz tient d’abord à son système de réservation, ouvert seulement dix jours à l’avance sur Internet et s’apparentant à une loterie. Il faut en effet être rapide si l’on souhaite décrocher l’un des 12 tabourets autour du bar, où s’activent Sean Gray, dans l’équipe de Chang depuis 2007 et chef du “Ko” depuis deux ans, et le sous-chef rock’n’roll Josh Pinsky.
Dans une ambiance quasi religieuse (portables et appareils photos sont bannis), les clients dégustent une cuisine fusion sur-mesure très créative, dans un menu unique à 125$ le soir et 175$ le midi. Un menu dégustation de haut vol qui s’apparente à une véritable expérience culinaire, tant visuelle que gustative. On aura en effet assisté en direct à la mise en place minutieuse de chaque bouchée.
Qu’elle soit influencée par la sobriété japonaise (comme avec ce bol de riz aux Saint-Jacques, oignons en plusieurs façons et algue nori), par la cuisine américaine (avec cette proposition qui rappelle les œufs Bénédicte, soit une sorte d’œuf à la coque servi avec du caviar américain, des chips, une sauce soubise et une délicieuse brioche à la pomme de terre) ou par la gastronomie française, la cuisine du “Ko” est toujours intrigante, étonnante, rythmée.
Jusqu’à l’exceptionnel dessert, un gâteau au potiron, glace à l’huile d’olive, caramel à l’olive noire et à l’estragon, on ne s’ennuie jamais. On se délecte !
Cette critique a été publiée dans le « Momento » du du 25 janvier 2014.
Envie d’y goûter?
- Cote: 8/10.
- Cuisine: américaine contemporaine.
- Cave: française.
- Cadre: dépouillé.
- Terrasse: non.
- Parking: non.
- Adresse: 163 1st Ave (btw 10th St. & 11th St.), New York.
- Rens.: +1 (212) 500-0831 ou www.momofuku.com.
- Ouverture: ouvert du lundi au jeudi de 18h à 23h, du vendredi au dimanche de 12h30 à 22h.
La fille: « Un très bon rapport qualité-prix pour ce deux étoiles new-yorkais! Même si le système de réservation est vraiment insupportable… Cela donne tout de même envie d’essayer les autres adresses de David Chang. D’autant qu’on avait déjà goûté les desserts du « Momofuku Milk Bar » au Smorgasburg et c’était pas mal… »
Le garçon: « Au « Momofuku Ko », David Chang promet une très belle expérience. Tous les plats ne nous ont pas convaincu à 100%, mais on aime cette liberté, cette approche rock’n’roll de la cuisine! De loin un des restos les plus intéressants que l’on ait pu faire à New York! »
Enfin quelques infos précises sur votre périple NY sous la neige et dans le froid. Je vois que vous ne vous y ennuyiez pas!