La brasserie chic du Sablon continue de faire briller le filet américain et autres spécialités belges.
Un lieu chargé d’histoire
Même le dimanche soir, il faut faire la file au Sablon si l’on souhaite s’attabler « Au Vieux Saint-Martin »… C’est que dans cette institution qui attire le beau monde de la capitale, sans doute séduit par l’accueil sans faille d’un personnel apprêté, on n’accepte pas les réservations… On patiente donc au bar, une bière ou un verre de vin à la main, avant de pouvoir enfin s’attabler dans cette belle salle qui attira, du temps du « Café de la Justice », Hergé ou les Surréalistes.
Une lignée de restaurateurs
Installé dans une superbe maison du Sablon, « Au Vieux Saint-Martin » fait partie du paysage gastronomique belge depuis 1968, créé par les héritiers de Joseph Niels (1890-1940). Ancien du mythique hôtel « Savoy » à Londres et de « La Taverne royale » des galeries de la Reine, ce dernier a fondé le grand hôtel-restaurant « Canterbury » au boulevard Emile Jacqmain. Il est surtout connu pour avoir inventé, en 1924, un plat devenu classique: le filet américain.
Toujours aussi irréprochables, le filet américain et ses frites maison (24,50€) trônent évidemment toujours à la carte du « Vieux Saint-Martin », ouvert par son fils Albert Niels. Actuel propriétaire, le petit-fils Albert-Jean lançait également l’année dernière avec son fils Frédéric la brasserie « Au Grand Forestier » à Watermael-Boitsfort. Bref, après quatre générations, on a toujours la brasserie dans le sang chez les Niels (avec, pour les cousins, « La Marie-Joseph » et le « Canterbury ») !
Classiques bruxellois bien faits
Confiée au talent du chef Mathieu Yesil, la cuisine joue ici la carte des classiques belges: caracoles (16,50€), cervelas (9,50€), radis à la fleur de sel de Noirmoutier (9,50€), vol-au-vent au poulet fermier (24,50€)… Ou encore de très bons chicons au gratin. Un peu chers quand même à 20,50€, d’autant qu’il faut encore rajouter 4,50€ pour une purée en-dessous du reste. Heureusement, le seul vin bio de la carte, le Château Valcombe Epicure 2012, un excellent ventoux AOC, est à un prix correct (36€).
Même constat au dessert. Si les classiques gaufre de Bruxelles aux fraises (10,50€) et café liégeois (12,50€) sont bien faits, ils font rapidement s’envoler l’addition. Le prix à payer sans doute pour profiter d’un lieu mythique qui a su conserver toute sa raison d’être près de 50 ans après son ouverture.
Envie d’y goûter?
- Cote: 7/10.
- Cuisine: belge.
- Cadre: brasserie.
- Cave: limitée.
- Terrasse: oui.
- Parking: non.
- Adresse: 38 place du Grand Sablon 1000 Bruxelles.
- Rens.: 02.512.64.76 ou www.auvieuxsaintmartin.be.
- Ouverture: tous les jours.
Cet article est paru dans le Trends-Tendances du 9 juin 2016
La fille: « La réputation de l’américain frites du Vieux-Saint-Martin n’est pas volée mais j’ai aussi été surprise par les délicieux chicons au gratin! Une très bonne adresse pour ceux qui veulent (re)découvrir les classiques belges avec les atours du Sablon.«
Le garçon: « C’est vrai que c’est un peu cher et que la clientèle est très « prout-prout ». Reste que la cuisine est assez irréprochable. Une vraie bonne brasserie bruxelloise. »
prout prout… Puisque vous fAites dans le stereotype, je ne vais pas hesiter a vous traiter de prolos…
Merci. C’est un compliment.