« Dôme », une nouvelle table tout en légèreté

Installé à l’orée de la forêt de Soignes à Rhode-Saint-Genèse, le restaurant « Dôme » est un havre de zénitude, accolé à une boutique et à un Spa. Jusque là, le tableau ne donne pas forcément envie aux gourmands… Sauf que l’endroit est plutôt une jolie surprise. Depuis son ouverture en octobre dernier, le mot est d’ailleurs passé et, le soir, le restaurant fait salle comble.

Ambiance zen

Attablé à la très agréable terrasse ou à l’intérieur — dans une déco moderne chaleureuse et cosy, axée sur le bois et les références à la nature —, on choisira ici quelques plats à partager, parmi une carte faisant la part belle aux légumes bio et locaux. Dans la chouette carte des vins — l’eau plate étant tout de même à 6€ le demi-litre… —, on piochera par exemple un très chouette « Men in Bret » 2015 (42€), un beaujolais en macération semi-carbonique et élevage en pièce pendant 9 mois. Voilà un vin nature carré comme on les aime!

Côté assiettes, on aime aussi le bel équilibre du tartare d’algues aux kumquat et sésame, même si c’est un poil chérot à 9€.

Et on applaudit la salade de tourteau, servie avec une bisque légère et du céleri-rave lactofermenté (13€). C’est bien cuisiné, bien assaisonné et à un prix tout doux.

On est par contre un peu moins emballé par l’entrecôte maturée et ses jeunes pousses (16€) ou par le bar de ligne, émulsion de ciboule et purée de citron (16€). Même si, rien à redire, c’est bien fait.

Des propositions en demi-teintes

Seule ombre au tableau, la très brouillonne fregola sarda aux asperges vertes et oignons confits, surchargée en champignons et fromage (9€).

On préfère la légèreté de la « Carotte dans tous ses états » (9€), présentée cuite, en gaspacho et en émulsion de fanes. Une jolie idée, même si elle manque un peu de précision.

Tout comme la crème brûlée au thé Indian Chaï, très bonne mais à la croûte un poil épaisse et un rien trop brûlée.`

Toutes ces propositions, on les doit à Julien Van den Neste, jeune chef passé par « L’Ecailler du Palais Royal », « La Villa Lorraine » ou chez Yves Mattagne. S’il respecte le contrat d’une cuisine légère et de saison, sa formation classique lui permet de lui insuffler une vraie gourmandise, notamment par un travail réussi sur les assaisonnements. Bien joué!

Cet article est paru dans le « Trends-Tendances » du 13 juin 2019