« J’ai fait de la focaccia à l’estragon », tonne le chef en balançant le pain sur la table… Qu’est-ce qu’on aime Philippe Renoux! Après avoir rendu les clés de son bistrot à la française « Orphyse Chaussette » à son équipe, le tempétueux patron avait promis de revenir avec un endroit plus petit, pensé dans un esprit Slow Food. Chose promise, chose due avec « Cul Sec », qu’il vient d’ouvrir en lieu et place de l’ancien « Cécila » de Mélanie Englebin à deux enjambées de la Grand-Place.
Des vins nature, évidemment
Il n’a pas fallu grand-chose pour rendre l’endroit bien plus chaleureux, juste en donnant un peu plus de place entre les tables et en optant pour des lumières plus chaudes. Bref, l’endroit est diablement accueillant, tandis que la promesse d’un bon verre de vin autour d’une cuisine simple et franche est sacrément alléchante!
En salle, Rémi Wies, ancien client d’« Orphyse » qui s’est associé avec Renoux pour lancer « Cul Sec », fait, en bon Marseillais (passé par New York), plutôt bien l’article de sa sélection de vins nature. Avec de belles découvertes à la clé au verre. Comme cet excellent muscadet « Les gras moutons » 2016 (7€).
Qui passe tout seul avec un classique de chez « Orphyse », le carpaccio de pied de porc (10€). Sauf qu’il ne s’agit plus d’un carpaccio… Coupée trop épaisse, la charcuterie a perdu en finesse. Ce petit changement résume l’impression d’ensemble. On est malheureusement bien loin de l’excellence qu’avait atteint Renoux dans son ancienne adresse…
Ambiance en berne
Ce soir-là, ambiance, cuisine, rien ne fonctionnait vraiment. A côté de très jolies choses — comme cet oignon doux des Cévennes en crapaudine à la crème de Comté au Lambic (8€) —, certaines assiettes déçoivent.
Comme ces paccheri farcis à la ricotta et crumble de ventrèche de porc. « C’est quoi? C’est à manger », tente Renoux sans conviction. Mais le plat est inintéressant et chichiteux dans sa présentation…
On n’est guère plus convaincu par la Saint-Jacques snackée (12€), servie avec un coulis de pourpier et une mousse de corail en verrine assez écoeurante.
Des desserts loupés
Et si le chef se rattrape sur le demi-pigeon en deux cuissons (18€), plutôt gourmand, le dessert (une crème chocolat et un flan) est complètement loupé…
Gageons que Philippe Renoux saura rapidement changer de cap pour nous offrir le bar à vins et à manger simple et efficace qu’on attend de lui!
Envie d’y goûter?
- Cote: 6/10.
- Cuisine: pas assez bistrotière.
- Cadre: bistrot.
- Cave: vins nature.
- Terrasse: non.
- Parking: non.
- Adresse: 16 rue des Chapeliers 1000 Bruxelles.
- Rens.: 02.511.06.20 ou Facebook.com//CulSecBrussels.
- Ouverture: fermé dimanche et lundi.
Cet article est paru dans le « Trends-Tendances » du 15 mars 2018
La fille: « La cuisine ne correspond pas, ni dans l’assiette, ni dans sa présentation du lieu. C’est trop chichiteux. On a envie de plus de simplicité. »
Le garçon: « Franchement, ce fut une vraie déception ce passage chez « Cul Sec »… Dommage! Mais vu le caractère du capitaine, sûr qu’il redressera rapidement la barre. »
On est allé plusieurs fois dans ce bar depuis son ouverture est on n’a pas du tout eu la meme impression. Service nickel, plats délicieux et cadre très sympa.
Vous avez eu plus de chance. Mais je vous crois sur parole. On reste d’ailleurs des fans de Renoux! Mais un peu nostalgique d' »Orphyse Chaussette »… A refaire donc.
Nous sommes allés manger un vendredi-soir tard, à l’heure où les autres adresses refusent les clients « parce que la cuisine est fermée, vous comprenez… ». Nous avons été reçus comme des princes et avons mangé comme des rois ! Merci à Philippe et son associé !