A priori, rien ne destinait Philippo Santangelo à décrocher une étoile Michelin. A la base, cet enfant du Hainaut d’origine sicilienne n’était même pas en cuisine… Après avoir déménagé son restaurant de La Louvière dans cette belle maison de maître de Chapelle-lez-Herlaimont, la crise financière de 2008 le force à se séparer de son chef et à prendre les fourneaux en mains. Trois ans plus tard, le guide rouge récompensait cette jolie table dont le nom fait un clin d’oeil à Louis De Funès…

Un décor spacieux et élégant

Pas d’agitation cependant dans l’élégante et confortable salle du restaurant. Très lumineuse, celle-ci donne d’un côté sur le jardin, de l’autre sur la cuisine ouverte, où le chef mitonne ses beaux menus surprise, en 5, 6 ou 7 serv. (70-90-105€).

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L’occasion de découvrir une cuisine vraiment personnelle, savoureuse sans être classique. Comme en témoignent d’emblée une série de mises en bouche très travaillées, où l’on retient par exemple une délicate feuille noire à l’anguille et mayonnaise au dashi. Ou des petites tuiles à la praline rose, caviar et fromage de chèvre.

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Des assiettes surprenantes

Est-ce parce qu’il est autodidacte? Philippo Santangelo compose en tout cas des assiettes souvent surprenantes. Excellent, son petit tartare de veau tiède est ainsi présenté en raviole ouverte de Comté avec une huile de basilic et quelques grains de framboise qui apportent une joyeuse touche d’acidité!

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Chez lui, la pomme de terre peut également être servie quasiment crue, en version cannelloni au parmesan, café, morilles, avec une sauce vin blanc au soja. Un mariage étonnant!

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La peau croustillante, le bar est, lui, proposé avec une crêpe de céleri-rave farcie à l’artichaut, tandis que le jus de cuisson est monté à l’huile de pistache.

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Mais on s’incline devant le filet d’Angus. Panée dans de la camomille et parfaitement cuite, la viande est fumée aux aromates (romarin, thym, sauge…) sur le passe, avant de débarquer à table en compagnie d’un génial petit bonbon d’huître et d’un coulis de cresson.

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Une glace aux petits pois

Surprenante, encore, cette glace aux petits pois qui, avec quelques pois frais, vient taquiner un pralin à la noisette dans un accord très réussi.

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Là où le blanc-manger à la pistache est harmonieusement servi avec une excellent sorbet aux cerises amarena et une petite purée de poire.

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Malgré une sélection vineuse à affiner et une plus grande attention à accorder aux produits locaux – le chef travaillera bientôt main dans la main avec un fermier du coin qui lui fournira herbes et légumes -, les assiettes du « Pouic Pouic » séduisent par leur vraie singularité, délaissant les chemins battus et rebattus de la cuisine actuelle pour s’aventurer sur de jolis chemins de traverse…

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Envie d’y goûter?

  • Cote: 7,5/10.
  • Cuisine: inventive.
  • Cadre: élégant.
  • Cave: franco-italienne.
  • Terrasse: non.
  • Parking: oui.
  • Adresse: 57 rue du Chemin de Fer, 7160 Chapelle-lez-Herlaimont.
  • Rens.: 064.21.31.33 ou www.pouicpouic.be.
  • Ouverture: fermé samedi midi, dimanche et lundi.

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Cet article est paru dans le « Trends-Tendances » du 31 août 2017

restaurant bruxelles,nouveau restaurant bruxelles,restaurant japonais bruxelles,cuisine franco-japonaise,seino,minoru seinoLa fille: « Ça faisait très longtemps que j’avais envie d’aller au « Pouic Pouic ». Je suis vraiment ravie de cette découverte! J’ai beaucoup aimé la cuisine à la fois moderne et gourmande de Philippo Santangelo.« 

restaurant bruxelles,nouveau restaurant bruxelles,restaurant japonais bruxelles,cuisine franco-japonaise,seino,minoru seinoLe garçon: « C’est drôle mais « Pouic Pouic » m’a fait un peu penser à un autre étoilé tenu par un Italien autodidacte, « La Villa des Bégards » de François Piscitello près de Liège. On trouve ici la même cuisine très personnelle joliment influencée par les origines italiennes du chef. »