Quand j’étais petite, ma nonna me préparait souvent un bouillon aux passatelli. Ma grand-mère n’est pas originaire d’Emilie-Romagne mais ce plat, pas très connus des étrangers, est en fait réalisé dans de nombreuses régions d’Italie. Comme d’ailleurs les cappelletti, autre spécialité bien connue d’Emilie-Romagne, des mini-raviolis en forme d’anneaux servis dans un bouillon. Les passatelli sont un type de pâte que l’on dénomme rasa (rasée/courte) ou grattugiata (râpée). C’est un plat pauvre inventé au XIXe siècle pour utiliser les restes de vieux pains.
C’est une préparation assez simple et réconfortante, comme d’ailleurs toutes les soupes en hiver, pour laquelle il faudra juste être équipé d’un moulin à légumes!
Dans la recette originale, on n’utilise que du parmesan et parfois un peu de zestes de citron râpés mais ma nonna n’aime pas ça. Libre à vous de tenter le coup. Vous pourrez aussi, en sortant un peu des sentiers de la tradition italienne, les préparer parfumés avec d’autres fromages ou épices! Mais ne dites surtout pas à nonna que je vous ai dit ça!
Si vous n’avez pas de moulin à légumes…
… vous pouvez aussi utiliser un presse-purée de ce type là…
Ingrédients (pour 4 pers.):
Pour le bouillon: 2 cuisses de poulet, 1 gros poireau, 3 carottes, 2 branches de céleri, 1 oignon piqué de girofle, 1 bouquet garni (laurier, persil, romarin, thym…), gros sel, poivre noir.
Pour les passatelli: 4 oeufs, 100 g de pecorino râpé, 100 g de parmesan râpé, 170 g de chapelure maison, persil plat finement ciselé, noix de muscade, sel et poivre.
Facultatif: préparer des mini-boulettes de haché porc-veau mélangé avec un peu d’oeuf battu et du pecorino râpé et passées dans un peu de chapelure.
Préparation:
Préparer le bouillon.
Dans une grande casserole, placer le poulet dans 3-4 litres d’eau froide. Amener à ébullition et écumer.
Ajouter alors les légumes lavés et découpés en tronçons, l’oignon piqué de girofle, le bouquet garni. Saler et poivrer.
Laisser cuire à petits bouillons pendant une bonne heure.
Préparer les passatelli.
Mélanger tous les ingrédients pour former une pâte assez ferme. Ne pas hésiter à rectifier en rajoutant de l’oeuf et/ou du fromage jusqu’à obtenir la bonne consistance (tout dépend de la chapelure utilisée).
Passer la pâte au moulin à légume (en choisissant la grille aux plus gros trous). Répartir les passatelli sur une table recouverte d’une nappe sans qu’ils se chevauchent. Eviter de les toucher avec les doigts. Au besoin, utiliser un couteau pour les étaler.
Laisser sécher min 2h.
Réchauffer le bouillon dans une casserole. Rectifier éventuellement l’assaisonnement. Si vous les préparez, mettre les mini boulettes directement à cuire dans le bouillon.
Plonger les passatelli pendant une minute et ne surtout pas mélanger. C’est prêt! Servir avec un peu de persil frais.
Ma nonna ajoute aussi, dans le bouillon, un peu de chair récupérée sur la carcasse du poulet. On ne jette rien!
Extra cette recette! J’adore récupérer les restes de vieux pain et cette façon de faire est originale (enfin pour moi, qui suis d’ascendance gaumaise, ardennaise et flamande, et où le vieux pain se met dans les carbonnades, le pain perdu, le bodding et le pain de viande…)
Bravo pour cette recette savoureuse et un tout grand merci à Nonna. Moi aussi j’aime récupérer les restes. Surtout de façon aussi originale! D’ailleurs peut-on encore parler de restes dans ce cas de figure. Ils font partie de la recette et on a presqu’envie d’en faire! Tant pis pour les moutons, ils auront un peu moins de pain dur.Nonna peut être fière de sa petite fille!
ouh la la !!! Ca a l’air tellement bon ça !!!!! Les recettes de grand-mères sont vraiment les meilleures !!!!
une recette que je ne connais pas du tout mais qui me semble interressante !!!!
bon dur dur de trouver un bon pécorino (surtout quand j’en ai tous les ans qui vient d’italie et à tomber).
bon jeudi gourmand
virginie
tradition quand tu nous tiens! Une recette comme je les adore: nous en avons de la chance d’avoir, toi,ta nonna et moi, ma bonne-maman. Ce qui rend leur cuisine aussi fabuleuse c’est l’amour qu’elles utilisent comme ingrédient principal!
C’est clair que c’est beau les traditions! Surtout quand on les fait découvrir aux autres! Pas non plus besoin du top du top du pecorino pour réaliser cette recette. Mais je comprends ce que tu dis, ce n’est pas toujours facile de trouver des produits qui ont le goût de là-bas…
Merci à nos grands-mères de tant nous gâter!