Ça se passe cette fois du côté de la place Flagey, où Frédéric de Thibault, fondateur des « Winery » (cavistes et bars à vins) implantés à Brugmann, Boitsfort et Dansaert, a eu la bonne idée d’investir l’ancien restaurant « Marie », décidément charismatique et désormais abonnés aux projets pop up, le temps d’un bistrot éphémère (jusque fin février). Au programme, des plats à partager sans chichis mais un peu plus élaborés que dans ses autres adresses. Tandis que dans le verre, chez « Marie à soif », on est plutôt naturophile ou à tout le moins férus de biodynamie. Que de bonnes intentions!
Et « Marie » donne vraiment soif avec une belles sélections de flacons – Tissot en Arbois, Dard & Ribo en Crozes-Hermitage, Olivier Pithon en Côtes Catalanes, Marie Lapierre en Morgon… – proposés en bouteille et à la ficelle. Pratique datant du XVe siècle, celle-ci consiste à mesurer la quantité de vin consommée par le client avec une ficelle (mais attention à ne pas s’emballer!). La ficelle n’était pas de sortie pour mesurer ce très gourmand gamay de chez Pierre Cotton ou cet « Emilien » 2016 du Château le Puy, un vin fin de Bordeaux atypique tout en délicatesse. Tandis qu’on craque pour ce banyuls cuvée Thérèse Reig 2017 du Domaine de la Rectorie muté sur grains, fruité et doux, mais pas trop sucré qui sied à merveille à cette superbe et généreuse ganache au chocolat, au grué de cacao et amandes (6€), dont on reprendrait bien une bouchée, là tout de suite!
Du même acabit, il y avait aussi ces poireaux que la chef Astrid Camerman a intelligemment réveillés avec une pointe de vanille et des oignons rouges en pickles (7€). Pas mal non plus ce poulpe grillé, servi de manière originale avec des patates douces et un condiment à base de crème d’Isigny, câpres, pignons et pesto de persil (15€).
Pour le reste, « Marie » nous a laissé sur notre faim… Les croquettes de joue de boeuf (pas maison) sont plutôt grossières et contiennent surtout de la béchamel (8€)… Et on peine à choisir un autre plat dans une carte pas vraiment excitante. Ce sera donc la cecina de boeuf proposée simplement avec des petits piments doux (11€), en fait des biquinho brésiliens. Rien d’extraordinaire… Et enfin, un tartare de boeuf maturé ennuyeux (12€)…
Bref il y a à boire et à manger chez « Marie à soif » et pour le moment, c’est surtout le « boire » qui est le plus convaincant!
Envie d’y aller?
Marie a soif, 40 rue Alphonse de Witte 1050 Ixelles
Ouvert du lundi au samedi de 12h à 15h et de 19h à 23h.
Pas de réservation excepté le midi ou à 19h. Fermé le lundi et samedi midi et le dimanche.
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