« MiTo Brugmann », de la pizza à la pasta

Petite chaîne de pizzérias présente à Paris et Strasbourg, « MiTo » (pour MilanoTorino) ouvrait il y a un an à Ixelles une antenne bruxelloise qui a connu un succès immédiat. Il faut dire qu’on y mange l’une des meilleures pizzas de Bruxelles, pensée par Cristiano Scarcia à partir des meilleurs produits de la Botte, notamment sélectionnés parmi les « sentinelles » du mouvement Slow Food. Bonne nouvelle pour les voisins de la place Brugmann, fin août, « MiTo » s’est installé rue Darwin, en lieu et place de l’ancien « Beaumes de Venise ».

Du resto classique, il ne reste plus grand chose. Plus lumineux, plus spacieux, plus classe (avec notamment un magnifique papier-peint vintage), ce nouveau « MiTo » séduit d’emblée. D’autant qu’il ne s’agit pas d’un copié-collé de la première adresse. Si l’on retrouve à la carte les trois pizzas best-seller de chez « MiTo » — un four a en effet été installé pour le service de pizzas à emporter —, on se consacre ici avant tout à la pasta!

Une carte courte et bien pensée

Quel bonheur de carte: simple, courte, bien pensée! Passé quelques Sfizi (caprices) — où l’on se régale par exemple de jambon cru ou d’une salade de poulpe (12€) bien assaisonnée avec des pommes de terre et une poussière d’olives noires caiazzane Slow Food  —, on fera son choix parmi huit préparations de pâtes, authentiques ou plus originales.

Les tagliatelle al vero ragù d’agnello a l’antica (16€) sont irréprochables, avec une vraie bonne sauce à l’agneau.

Tandis que scialatielli bio alle vongole, zucchine e bottarga (22€) mêle coquillages et courgette dans un accord 100% italien. Même si la poutargue, elle, est plus visible à la carte que dans l’assiette.

Des vins sans fantaisie

Dommage quand même que les pâtes (des pâtes fraîches fabriquées au Châtelain) ne soient pas un peu plus haut de gamme… Car, malgré le quartier, les prix volent quand même un peu haut pour une petite cantine italienne, fût-elle de qualité. En dessert, le « canolo » (présenté avec une ricotta fraîche chocolat-pistache) est plutôt bon mais à 7€ quand même…

Tandis que l’on regrette un choix de vins (italiens cela va de soi), un peu limité, mais surtout qui manque un peu de fantaisie. Même si, produit en biodynamie dans le Südtirol, la cuvée « Sophie » du domaine Manincor (8,5€ le verre / 42€) est un blanc (chardonnay à 94%) très intéressant. 

Mais c’est évidemment que le début. Une fois que « MiTo » aura pris ses marques, l’adresse sera sur des rails…

Cet article est paru dans le « Trends-Tendances » du 20 septembre 2018