Spécialité du Pays d’Arlon, le maitrank, comme son nom l’indique, se consomme traditionnellement en mai. Même si l’on trouve désormais cet agréable apéritif toute l’année (du Festival du conte de Chiny au Festival du film fantastique de Bruxelles) grâce à la marque Feller (même si celui-ci est désormais fabriqué au Limbourg)…
Mais le maitrank se réalise très facilement si l’on dispose dans son jardin d’aspérule odorante, que l’on veillera à cueillir, conformément à la tradition, juste avant l’éclosion des fleurs (même si ça marche aussi avec les fleurs). Avec une tranche de pâté gaumais, autre spécialité belge, c’est le paradis!
On pourra aussi penser à utiliser le maitrank dans une chouette petite vinaigrette pour assaisonner une salade. Il suffit de l’émulsionner avec de l’huile de colza ou d’olive et du jus de citron jaune.
Sur le site de la Confrérie du maitrank, basée à Arlon, on trouvera toute l’histoire de cette boisson inspirée d’une tradition monacale allemande du Moyen Age, qui consistait à adoucir l’acidité du vin « inférieur » avec des plantes et des aromates… La recette telle qu’on la connaît aujourd’hui n’a été mise au point que dans les années 50…
Ingrédients (pour 3 litres):
4 bouteilles de 75 cl de Elbling (vin de Moselle luxembourgeoise), 3 bonnes oranges non traitées en tranches, 21 morceaux de sucre (135 g), 20 cl de cognac, 45 brins d’aspérule odorante, 9 feuilles de cassis.
Préparation:
Mélanger tous les ingrédients dans un grand récipient. Laisser macérer 48 h.
Filtrer et mettre en bouteilles.
On le consomme dans les jours ou les semaines qui viennent. Pas besoin de le laisser vieillir car il ne se bonifie pas avec le temps.
