Toulouse et le Gers sont des destinations de choix pour goûter aux plaisirs de la gastronomie, entre produits d’exception et chefs de haut vol. La région compte aussi un grand nombre de restaurants étoilés, avec de grands noms comme Michel Bras ou Bernard Bach.
La rue du Taur à Toulouse
Toulouse
On ne peut évoquer Toulouse, cité occitane par excellence, sans évoquer les briques et les tuiles qui lui ont donné son surnom de “Ville rose”. On les retrouve dans les monuments importants de la ville, comme l’impressionnant Capitole, hôtel de ville terminé au XVIIIe siècle et siège des capitouls, qui géraient la ville à partir du XIIe siècle.
Le Capitole de Toulouse
Ou encore dans la superbe église Saint-Sernin, bâtie au XIe siècle, la plus grande basilique romane de France toujours intacte, inscrite au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco et l’une des étapes obligées des pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle.
La basilique Saint-Sernin
Toulouse, 4e ville de France, est aussi un repaire de fines gueules. Une promenade à travers ses ruelles historiques jusqu’aux bords de la Garonne à la découverte de nombreuses échoppes gourmandes permet de s’en convaincre. Premier passage obligé par le marché couvert Victor Hugo, où l’on ne vient pas pour l’architecture…
Il fête cette année son 121e anniversaire mais la structure Eiffel d’origine a été détruite pour laisser place à un parking dans les années 50. Qu’importe, la centaine d’exposants de bouche présents font la réputation nationale du marché. Parmi eux, le glacier Octave, la Maison Samaran, réputée pour son foie gras, ou encore la Maison Garcia, qui vend notamment de beaux jambons ibériques et la “véritable saucisse de Toulouse de fabrication artisanale”, label déposé en 2001 par les charcutiers de Haute-Garonne.
Si l’ambiance est déjà conviviale autour d’un verre chez le caviste “Vincent”, rien de tel que de finir la matinée attablé au “Louchebem” (photo ci-dessous), un des cinq restaurants du premier étage du marché couvert pour déguster un cassoulet au confit de canard.
A moins que l’on ne préfère sa variante montalbanaise servie au “Bibent”. La superbe brasserie datant de 1882, située sur la place du Capitole, mélangeant habilement baroque et Art nouveau a été reprise par le “Top chef” Christian Constant en 2010. On ne vient pas ici seulement pour admirer les dorures et “bien boire” (“bibent” en argot) mais surtout pour déguster une excellente cuisine de brasserie raffinée mettant en scène les produits du terroir du Sud-Ouest.
En poursuivant la promenade à travers les rues toulousaines, on ne manquera pas de passer chez le fromager “Xavier”, dont le responsable a reçu le prestigieux titre de MOF en 2011 pour faire le plein découvertes régionales. Tandis qu’en poussant vers le Canal du Midi, on découvrira sur une péniche “La maison de la violette”, qui fait la part belle à l’emblème de Toulouse, la violette. Dans ce paradis mauve et poudré, Hélène Vié transmet sa passion pour cette fleur délicatement parfumée, qui comptait 600 producteurs dans la première moitié du XXe siècle, contre une dizaine seulement aujourd’hui.
Le Gers
A quatre-vingt kilomètres de Toulouse, le Gers, un des 8 départements de la Région Midi-Pyrénées, est un autre haut lieu de la gastronomie du Sud-Ouest, particulièrement riche en produits du terroir. C’est ici en effet que la production de foie gras d’oie est la plus importante de France. Dans le Gers – et c’est une particularité locale –, on gave les oies et les canards au maïs blanc. A Samatan, l’un des plus importants marchés au gras du département, les gourmets se donnent rendez-vous tous les lundis pour acheter les plus belles pièces dans une ambiance électrique.
Premier producteur français de chapons et d’ail – le délicat ail blanc de Lomagne –, le Gers est aussi, avec la Haute-Garonne et surtout les Hautes-Pyrénées, une des zones où l’on élève le meilleur porc hexagonal : le porc noir de Bigorre. Le consortium créé autour du produit compte aujourd’hui une cinquantaine de producteurs, qui se battent pour obtenir l’AOC. Un porc depuis longtemps Sentinelle Slow Food . On fera par exemple un tour du côté de l’élevage Grau à Mongausy pour déguster d’excellentes charcuteries, en particulier le jambon, fondant à souhait, et l’excellent boudin noir !
Côté sucré, en saison, on se régalera du melon de Lectoure. Mais le dessert qui fait l’unanimité est la croustade (ou pastis dans le Quercy), un gâteau à la pâte fine et croustillante fourré de pommes sucrées arrosées d’armagnac..
Rien d’étonnant puisque l’armagnac est l’eau-de-vie privilégiée en Gascogne ! La région compte trois zones de production : Bas-Armagnac, Ténarèze et Haut-Armagnac. Tandis que d’octobre à janvier, la célébration hivernale de la “flamme de l’armagnac” attire de nombreux visiteurs dans la région pour fêter la fin des vendanges et le début de la distillation dans les divers chais, avec l’arrivée de l’alambic. On met en fait le feu à l’eau-de-vie, qui sort de l’alambic à 58 degré, puis on y ajoute un sirop de sucre aux épices et aux zestes d’orange. Et tout le monde déguste ! Une tradition vieille de 700 ans, depuis qu’on distille dans la région !
La Piste aux étoiles
La région Midi-Pyrénées possède de nombreux restaurants étoilés, qui mettent en œuvre avec passion les produits issus de leur terroir.
Pour aller chez les “Bras”, il faut grimper tout là-haut, sur un sommet surplombant l’immense plateau de l’Aubrac. On y découvre, balayée par le vent, une belle structure en verre aux airs de navire. Un navire piloté par Michel et Sébastien Bras, le père et le fils. “Bras”, trois étoiles au Michelin, c’est le fleuron gastronomique de la région avec une cuisine ancrée dans son territoire mais plus que jamais moderne, essentielle. A l’image de du célèbre “gargouillou”, une salade de jeunes légumes qui vise à l’essentiel.
Tandis qu’on n’hésite pas à servir une simple tranche de filet pur d’Aubrac saignant avec un jus de pain aux anchois, des artichauts, des pois, des fèves et un aligot maison. Un plat précis sans fioritures. A Toulouse, les Bras ont inauguré, en janvier, un fast good où ils révisent le sandwich à leur manière !
Toujours en plein cœur de la ville Rose, Michel Sarran, deux étoiles depuis 2003, propose quant à lui, autour d’une très belle sélection de produits régionaux, une cuisine créative inspirée par ses voyages. Mais c’est lorsqu’il est le plus proche de ses racines qu’il se montre le plus convainquant. Son plat phare, un foie gras de canard de la ferme de La Cave servi en soupe tiède à l’huître de Belon, est un régal.
En septembre 2013, toujours à Toulouse, Yannick Delpech a ouvert “Sandyan”, une pâtisserie haut de gamme. Pâtissier de formation, il a décroché sa première étoile à 24 ans à “L’Amphitryon” à Colomiers puis sa seconde en 2008.
Dans son restaurant situé à côté des immenses installations d’Airbus, il sert dans un cadre contemporain épuré une cuisine créative, juste et raffinée. Sa tartine de cuisses de pigeon du Mont Royal, copeaux de foie gras, salade “red chars” et purée d’artichaut est à tomber !
Mais c’est dans le Gers, à Pujaudran, que l’on fait l’une des plus belles rencontres du voyage. Celle de Bernard Bach, deux macarons au Michelin lui aussi, un chef généreux qui sait transmettre sa passion de la gastronomie et de la région au fil de ses plats.
Une cuisine qui allie une technique classique impressionnante et un brin de fantaisie pour des assiettes gourmande et profondes. Au “Puits Saint Jacques”, dans un décor campagnard élégant, on se régale autour d’un foie gras aux épices confit longuement, tranché en salle et servi avec des oignons grelots au Madiran et une compotée de fenouil au citron. Mais aussi d’une exceptionnelle vichyssoise, île flottante, tourteau et langoustines snackées, vinaigrette à la truffe.
Carnet d’adresses à Toulouse et dans le Gers: restaurants, épiceries, snacks…
En pratique
Pour préparer votre voyage en Midi-Pyrénées, vous pouvez consulter ces sites :
- www.rendezvousenfrance.com
- www.tourisme-midi-pyrenees.com
- www.toulouse-tourisme.com
- www.tourisme-gers.com
Brussels Airlines propose des vols aller-retour Bruxelles-Toulouse à partir de 99 €.
- Rens.: www.brusselsairlines.com.
La ville rose est juste magnifique!
Où peut-on goûter de la cuisine du sud ouest sur Bruxelles ?
il y’avait bien le domaine de chavagnac sur la place du béguinage, mais il a fermé, a été repris, mais…comment dire, c’est pas la même chose.
le domaine de lintillac ? d’autres ?