Ce n’est certainement pas le quartier le plus agréable pour sortir à New York! Après 18h, le Financial District est en effet désert, les traders de Wall Street migrant vers Tribeca ou le haut de Manhattan. Dans une vieille bâtisse de 1828, dans le même bloc que l’historique « Fraunces Tavern » (le plus ancien restaurant de New York, où George Washington avait ses habitudes), on trouve pourtant le « Dead Rabbit », le nouveau temple du cocktail dont cause toute la ville.

Bar à cocktails, bar New York, The Dead Rabbit, meilleur bar à cocktails

Avant d’espérer décrocher une place au « Parlor » à l’étage, il faudra patienter à la « Taproom », une « community tavern » à l’ambiance animée de vieux pub anglais. Le temps d’une bonne bière pression et d’un en-cas: classiques Scotch eggs (10$) ou excellent Pop corn fish & chips (18$).

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Et si l’on a encore une petite faim, on pourra opter au « Parlor » pour une Shepherd’s Pie (12$) tout en fraîcheur ou une demi-douzaine de clams crus ou cuits à la vapeur de bière (12$).

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Au premier, l’ambiance est tout autre. Le vendredi soir, Terry Waldo enflamme le piano droit de ses airs de ragtime. De quoi plonger dans les Années Folles! Très étendue, la carte énumère les cocktails historiques (14$) et donne le tournis. Ici, on rend hommage aux punches, bischops, flips, nogs, cobblers, swings et autres sours. Sans oublier l’absinthe qui, depuis son retour en grâce, semble être devenue l’alcool le plus sélect à New York. On organise d’ailleurs au « Dead Rabbit » des soirées « L’heure verte » (in french dans le texte).

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En guise de mise en bouche, on a droit, ce soir-là, à une petite tasse de punch « Captain Radcliffe’s », censé avoir été mis au point par le Britannique Alexander Radcliffe en 1680. Celui-ci est recréé au « Dead Rabbit » avec du cognac Rémy Martin 1738, du Byrrh Grand Quinquina, de l’eau-de-vie à la framboise F. Meyer, du sirop de fraise, du jus de citron, du thé de Ceylan, de l’eau de rose et de la teinture de quinine!

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Difficile de faire son choix parmi les dizaines de propositions mais, vu la qualité des barmen, on est quasiment assuré de ne pas se tromper! Issu du « Bar Tender’s Guide » de Jerry Thomas de 1862, le « Julep à la Thomas » associe Bourbon Old Forester, liqueur Parfait Amour Marie Brizard (aux écorces d’oranges et vanille), eau de thé, menthe fraîche et quelques gouttes d’absinthe Pernod (la plus répandue aux Etats-Unis). Soit un classique Mint Julep tout en finesse.

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Très épicé (cannelle, anis, muscade…) mais bien balancé, le « Scotch Daisy » se fait plus surprenant. Un blended Scotch Monkey Shoulder infusé au thé masala chai est ici marié à un sherry Barbadillo, du jus de citron vert, du sirop d’orgeat et du soda à la vanille. Sans oublier un trait d’Orinoco Bitters, le bitter maison du « Dead Rabbit », produit en association avec l’excellente marque Boker’s.

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Très noir et très peaty (fumé), le « Porterberry » est un breuvage déniché dans le « Cooling Cups and Daintry Drinks », publié par William Terrington en 1869. Le barman le compose ici avec du Bowmore 12 ans, du rhum Pusser’s Navy, de la Strega, de la bière américaine Founder’s Porter (très cotée), du jus de citron, du sirop de gingembre et… du beurre!

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Mais au moment du « Ford Cocktail », une création cette fois, on atteint carrément des sommets de mixologie. Parfaitement dosé, ce twist anisé sur le Dry Martini est à tomber. On part sur une simple association Tanqueray London Dry Gin et Noilly Prat, mais avec une touche de Bénédictine, d’absinthe Pernod et de bitter à l’orange.

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Et là, on comprend sans peine pourquoi « The Dead Rabbit » a été élu meilleur bar à cocktails au monde en 2013!

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Envie d’y goûter?

  • 30 Water Street, New York, NY 10004. M° Whitehall St. (R) ou South Ferry (1).
    Taproom ouverte tous les jours de 11h à 4h. Parlor ouvert de 17h à 2h (3h de jeudi à samedi) et fermé le dimanche.
    Rens.: www.deadrabbitnyc.com ou +1 (646) 422-7906.

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féminin.gifLa fille: « J’ai beaucoup aimé le punch d’accueil. Le punch, c’est d’ailleurs la grande tendance du cocktail! »

masculin.gifLe garçon: « Bon ben, cette fois c’est officiel: JE VEUX RETOURNER A NEW YORK! »

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