En panne d’idées pour les cadeaux de Noël? Voici quelques suggestions qui raviront les gourmands!

Un caviar bien élevé

Nouveau venu sur le marché belge du caviar, Antonius Caviar est pourtant le premier producteur de caviar en Europe, ainsi que le deuxième producteur mondial, avec des ventes annuelles atteignant les 29 tonnes!

La particularité de cette marque polonaise est qu’elle élève elle-même quelque 2700 esturgeons dans quatre fermes piscicoles, dont celle d’Olsztyn, au nord-est du pays. Située dans une zone Natura 2000, celle-ci est baignée d’eaux cristallines et les esturgeons y sont nourris à la main toutes les 2h…

Le résultat est un caviar non pasteurisé de très bonne facture, produit de manière traditionnelle avec la méthode « Malossol » (saumure peu salée) et dont chaque boîte contient les oeufs d’un seul et même poisson. Il se décline en version « Siberian » (esturgeons sibériens de type baerii), avec des grains plus petits, foncés et au goût plus prononcé, qui feront merveille dans les plats. Et en version « Oscietra », des oeufs d’esturgeons russes légèrement plus gros et de teinte marron, au goût de noisette, que l’on consommera de préférence tels quels, sur le dos de la main, pour en apprécier toute la finesse…

  • Siberian (baerii) de 44€ (30g) à 67€ (50€). Oscietra de 56€ (30g) à 85€ (50g).
  • Disponible notamment à « La Grande Épicerie » à Uccle ou en ligne sur www.antoniuscaviar.be.

Des Pasta oui, mais des Mancini!

Quoi? Offrir des pâtes à Noël? T’es pas tombé dans la marmite de salsa toi? Des pâtes oui, mais parmi les meilleures d’Italie! J’ai nommé la Pasta Mancini, des pâtes artisanales produites dans la région des Marches.

Ces pâtes d’exception, on les doit d’abord à Mariano Mancini, « Nonno Mariano », qui a fondé l’entreprise agricole familiale en 1938, mais surtout à Massimo Mancini, son petit-fils. Agronome, ce dernier a créé le pastificio en 2010, décidant de produire une gamme de pâtes de semoule de blé dur à partir des grains qu’il cultive lui-même sur place. De la gamme classique à celle intégrale, en passant par les pâtes à base de blé khorasan aux qualités organoleptiques exceptionnelles, c’est la Rolls des pâtes italiennes!

  • Env. 4,50-6€ le paquet de 500g. Disponible sur le site https://carnivale.shop ou chez « Frasca » à Bruxelles.

Des recettes et des éleveurs

Quelle bonne idée! Pour une fois, voilà un livre qui ne met pas à l’honneur les chefs, mais bien les producteurs. Et plus spécifiquement 50 éleveurs de boeuf, de porc, de volaille, de mouton, mais aussi de truite ou d’escargots. Préfacé par Willy Borsu, ministre wallon de l’Agriculture, et soutenu par l’Apaq-W, De la terre à l’assiette propose une promenade en terres wallonnes en compagnie de quatre ambassadeurs bien connus du grand public: Sandrine Dans, Éric Boschman, Julien Lapraille et Gérald Watelet.

Ceux-ci (et d’autres) livrent quelque 50 recettes pour cuisiner les produits des éleveurs retenus, dont Boschman signe les portraits et Lionel Daneau les photos. 

Le célèbre sommelier nous gratifie de recettes alléchantes, comme du museau de boeuf vinaigrette, des côtes de porc Blackwell, du boeuf bourguignon ou un navarin d’agneau. Quand Gérald Watelet propose par exemple des joues de porc à la bière, Sandrine Dans du foie de veau à la vénitienne et Lapraille des petits-gris au pastis.

  • Publié chez Racines (223 pp., 25€).

Des légumes signés Alain Passard 

On ne présente plus Alain Passard, chef triplement étoilé à L’Arpège à Paris. Considéré comme l’un des meilleurs rôtisseurs de France, il est devenu l’un des apôtres de la cuisine du légume dès la fin des années 1990. Un tournant dans sa carrière rendu possible par la création de ses potagers: le premier au Gros Chesnay dans la Sarthe en 2002, le deuxième à Bois Giroult dans l’Eure en 2005 et le troisième dans la baie du Mont Saint-Michel en 2008. Des potagers créés d’abord pour les besoins de sa table parisienne, puis pour satisfaire les amoureux des légumes à la recherche de produits 100% naturels d’exception.

À Bruxelles, le Marché des chefs est devenu le distributeur exclusif de ces végétaux de compète et propose, sur commande, les paniers du célèbre chef parisien. Le panier du mois de décembre contient par exemple: oignons jaunes, oignons rouges, échalotes, bouquets aromatiques, betteraves, carottes, navets, radis d’hiver, céleris-raves, pommes de terre, choux-raves, courge, poireaux et topinambours.

  • 60€ le panier d’env. 5 kg. Commande par mail ou par téléphone au « Marché des chefs ». Rens.: www.marchedeschefs.be.

Et un Spritz belge!

Depuis le succès du Domaine des Agaises, créé en 2002 à Haulchin et devenu le plus grand producteur de vin de Belgique grâce à sa célèbre cuvée Ruffus, de nombreux vignobles wallons se sont lancés dans l’aventure des bulles… Au point qu’une AOC Crémant de Wallonie est même devenue une réalité en 2008! 

L’un des producteurs sur lequel il faut désormais compter est sans aucun doute le Domaine du Chant d’Éole, qui a vu le jour en 2010 au terme d’une association entre une famille de viticulteurs champenois et une grande famille d’exploitants agricoles belges, la famille Ewbank. Ils ont planté 160000 pieds de vigne de cépages traditionnels (chardonnay, pinot noir et pinot blanc) aux pieds des éoliennes à Quévy-le-Grand, près de Mons.

Produisant un brut Blanc de Blancs ou un Brut rosé, mais aussi une Cuvée Prestige, le domaine n’a cessé d’innover depuis sa création, avec l’Elixir Saint-Georges (une liqueur apéritive) et plus récemment avec l’Éole Belgian Spritz, une liqueur à base de gin belge aromatisé aux kumquats produit à la Distillerie de Biercée. À nous le Spritz version belge avec le Blanc de blanc du Chant d’Éole ou le Belgian Spritz and tonic!

  • Coffret « Royal Éole Belgian Spritz » (1 bouteille de Blanc de Blancs et 1 bouteille d’Éole Belgian Spritz de 50cl): 62,40€. Rens.: www.chantdeole.be.

Une bière façon vin nature

Lancée fin septembre, la Tournulus est née à l’initiative du restaurant Le Tournant et du caviste nature Titulus pour mettre à l’honneur l’asbl Quartier du Rideau, dont ils sont les fondateurs à Ixelles. Pour créer cette bière très originale, ils ont fait appel à l’excellente nanobrasserie bruxelloise l’Ermitage et au Domaine des Hauts Baigneux, situé à Azay-le-Rideau en Touraine.

La Tournulus est en effet une « grape ale », un type d’hybride entre bière et vin très populaire en Italie notamment. Elle est obtenue ici grâce à la levure de bière bruxelloise et au moût de cépage grolleau venu du Val de Loire. Elle passe huit mois en fûts et trois mois en bouteilles avant d’être commercialisée.

Acidulée et vive, mais bien balancée, cette bière aux notes de pommes titrant à 8°C se déguste presque comme un vin ou un cidre. Et elle fait merveille à l’apéro, avec quelques bonnes charcuteries!

  • Disponible chez « Titulus », au « Tournant » et à la Brasserie l’Ermitage (15€ la bouteille de 75cl).

Des charcuteries maison

Si la tendance est au végétarisme et au véganisme, les carnivores n’ont pas dit leur dernier mot. Depuis un petit temps, on observe notamment un retour à la fabrication de charcuteries artisanales. Du côté des chefs, Karen Torosyan (Bozar Restaurant) a ouvert la voie chez nous, en s’imposant comme le roi du pâté en croûte. Mais on voit désormais s’y mettre Christophe Hardiquest (Bon Bon), San Degeimbre (L’Air du Temps) ou encore Isabelle Arpin. 

Car oui, la charcuterie se conjugue aussi au féminin… La preuve avec Marie Demeure, jeune bouchère hennuyère qui en a fait sa spécialité sur Instagram. Elle a compilé ses meilleures recettes dans Charcuteries les recettes de Marie. Un petit livre (joliment illustré par les photos de Lionel Daneau) qui donne sacrément envie de la suivre dans ses essais de pâtés, rillettes et autres terrines, mais aussi de noix de jambon fumée, pancetta, boeuf séché et autres saucissons.

Petit à-côté sympa, chaque recette est agrémentée d’un conseil vin ou bière donné par Angélique Bayet, créatrice du site belge Les bouches rouges, spécialisé dans les vins de vigneronnes.

  • Publié à La Renaissance du Livre (128 pp., 22€).

Un single malt écolo

Petit nouveau dans l’univers du single malt écossais, Nc’Nean attire l’oeil avec sa jolie bouteille ornée de plantes… De quoi donner une idée de la philosophie adoptée par sa créatrice Annabel Thomas, jeune Écossaise qui a ouvert sa distillerie en 2017 dans la ferme familiale de Drimmin sur la côte Ouest de l’Écosse, juste en face de l’île de Mull et de la distillerie de Tobermory. Nommé en référence à la déesse gaélique protectrice de la nature Neachneohain, ce whisky se veut en effet pionnier dans le domaine de la durabilité. Celui-ci est produit à base d’orge bio 100% écossais (de quoi lui permettre d’afficher « organic whisky » sur sa bouteille en verre recyclé), dans des installations alimentées en énergie renouvelable et dans un esprit zéro déchet. De quoi faire de Mc’Nean la première distillerie britannique certifiée neutre en carbone.

Bon, clairement, quatre ans, c’est encore un peu jeune pour un single malt. Titrant à 46°, celui-ci propose néanmoins déjà de jolies saveurs florales, d’épices et des notes de caramel. À suivre donc.

Pour surfer sur le succès du gin depuis de nombreuses années, Mc’Nean propose également un Botanical Spirit, un alcool d’orge bio écossaise (blanc donc, car non vieilli en fûts) présenté comme un « spiritueux floral ».

  • Disponible chez les bons cavistes. Prix conseillé: 63€.